Considérant que le titre
original de ce House III
fut sur le territoire américain The Horror Show,
on ne s'étonnera pas d'apprendre que ce troisième faux volet de la
franchise House
initiée en 1986 par le réalisateur Steve Miner sous le même titre
n'a absolument rien à voir avec ce petit mais cultissime film
d'horreur. Partant également du principe que tout film, tous genres
et toutes époques confondus contiennent leur lot de demeures,
n'importe quel cinéaste peut s'enorgueillir du droit de titrer ainsi
son film sans prendre le risque d'être taxé d'opportunisme...
Hein ? Quoi ? Ouais, quand même un peu dans le cas qui
nous intéresse puisque le producteur dont les amateurs de cinéma
d'horreur et d'épouvante connaissent avant tout comme étant
l'auteur du slasher Vendredi 13.
Producteur de La dernière maison sur la gauche
de
Wes Craven ou de AL : Mutant aquatique en liberté
dont il fut également le réalisateur, Sean S. Cunningham a en outre
produit entre la série de longs-métrages portant sur la franchise
House.
De l'original datant donc de 1986 jusqu'au quatrième et dernier
volet réalisé par Lewis Abernathy en 1992. le troisième, lui,
n'ayant absolument plus rien en commun avec les deux premiers (plus
les mêmes réalisateurs, plus le même scénariste, plus les mêmes
interprètes, plus le même contexte mais par contre, le même
compositeur, Harry Manfredini), il est difficile de reconnaître ce
qui fit le charme du long-métrage signé de Steve Miner. Lequel,
d'ailleurs, signa à titre d'exemples les second et troisième volet
de la franchise Vendredi 13
en 1981 et 1982, Lake Placid
en 1999 ou l'infâme Le Jour des morts en
2007, lequel est honteusement considéré comme étant le remake du
chef-d’œuvre éponyme signé par le maître du genre, George
Romero vingt et un ans en arrière !
Plusieurs
aspects du long-métrage de James Isaac (qui dans sa carrière de
cinéaste ne tournera que quatre longs-métrages dont Jason
X
en 2001) demeurent relativement outrageants ! À commencer par
le fait que le film s'inscrive dans une franchise sans pour autant
entretenir le moindre rapport avec les épisodes précédents, ça,
on l'aura compris. Mais il y a pire puisque en Italie, lors de sa
sortie, le film sera renommé sous le titre de La
Casa 7.
Sachant que dans les salles du pays de naissance de Léonard de
Vinci, Evil
Dead 1 &
2 de
Sam Raimi sortirent sous ceux de La
Casa 1 &
2.
Sachant également qu'entre les premier, second et septième,
plusieurs longs-métrages sortirent sous le même titre, profitant
ainsi du succès des films cultes de Sam Raimi.. En grattant un peu
plus profondément, on mettra également à jours une filiation aussi
inattendue et non officielle que celle ci-dessus : car qui a vu,
qui connaît et peut-être même qui n'a fait qu'entendre parler de
Shocker
de Wes Craven et principalement de son synopsis sait combien House
III
lui doit tout................. À moins que................. À moins
qu'il ne s'agisse du contraire puisque si l'on examine les dates de
sortie des deux longs-métrages, celle de House
III
fut antérieure à celle du film de Wes Craven. Mais que les fans de
l'auteur des Griffes
de la nuit
ou de l’œuvre originale La
colline a des yeux se
rassurent. Sachant que le bonhomme fut derrière le personnage de
Freddy Krugger et sachant également que celui de Horace Pinker
possède quelques-uns de ses attributs, il semble évident que les
fuites, si fuites il y eut, eurent plus de chance de provenir de
l'équipe de Wes Craven que de celle de Sean S. Cunningham ou James
Isaac !
Bon,
à part ça, que vaut House
III ?
Ben en fait, pas grand chose à vrai dire. Et puisque l'on a abordé
le sujet, on peut considérer ce ''troisième'' volet de la franchise
House
comme un sous-Shocker,
justement. Et ce, malgré la présence de Lance Henriksen dans le
rôle du flic et père de famille Lucas McCarthy et de Brion James
dans celui de Max Jenkie, l'alter ego du Horace Pinker de Shocker.
L'un comme l'autre, ces deux là sont deux tueurs en séries
psychopathes qui vont terminer leurs jours sur la chaise électrique.
On notera d'ailleurs que l'exécution de Max Jenkie demeure l'une des
rares séquences mémorables du long-métrage. Bien crade, elle
annonce ce que l'on sait déjà : que le bonhomme, par delà la
mort, reviendra pourrir la vie de Lucas et de sa petite famille
(Donna, Bonnie et Scott respectivement interprétés par Rita
Taggart, Dedee Pfeiffer (qui n'est autre que la sœur cadette de
Michelle Pfeiffer) et Aron Eisenberg). Après, tout ceci est emballé
sous les oripeaux d'un téléfilm visuellement pénible et typique de
ces années quatre-vingt dix naissantes dont pas mal d’œuvres
fantastiques pâtirent du style visuel ! James Isaac laissera sa
place de réalisateur au profit de Lewis Abernathy qui se chargera
donc deux ans plus tard de la dernière mouture de la franchise...
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