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mercredi 19 octobre 2022

I am Lisa de Patrick Rea (2020) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Dans le flop 10 des plus mauvais films mettant en scène des loup-garous, I am Lisa fait sans doute partie des trois ou quatre pires d'entre eux. Le dernier long-métrage de Patrick Rea, auteur en outre du médiocre Enclosure en 2016, est effectivement l'un de ces films pitoyables modestement financés et bâtit à partir de bouts de ficelles. Mais alors que d'autres s'en sortent brillamment, avantagés par une imagination débordante et un savoir-faire de la part de leur auteur qui n'exigent pas d'être dotés de fortune particulière, Patrick Rea s'aventure sur le terrain de la médiocrité au point que l'on reconnaîtra cette dernière dans la totalité des plans que constitue I am Lisa, du nom de son personnage principal qu'interprète l'actrice Kristen Vaganos... Pas plus talentueuse que les ''actrices'' des sitcoms françaises du type Premiers Baisers ou Hélène et les garçons, la jeune femme incarne à l'image l'employée d'une librairie harcelée par la fille de la shérif de la petite ville où se déroule l'action. Une adolescente proxénète et trafiquante de drogue. Un beau palmarès pour une gamine qui ne prend aucun danger lorsque l'on sait que sa propre mère qui pourtant détient les clés de l'autorité se comporte elle-même de manière criminelle. Alors que Lisa passe la porte du commissariat pour porter plainte pour vol contre la fille de la shérif Deborah Huckins (incarnée par Manon Halliburton que l'on a pu notamment découvrir dans les séries Les Sopranos ou New York, police judiciaire), cette dernière, aidée par son fils et adjoint Nick Huckins (l'acteur Chris Bylsma), sa fille et deux ou trois de ses amies, va prendre la radicale décision de torturer la pauvre jeune femme avant de demander à son fils de se débarrasser du corps dans la forêt. Laissée pour morte au beau milieu des bois, Lisa est agressée par un loup mais parvient à survivre à ses blessures. Aidée par la propre sœur de la shérif, hébergée puis soignée, Lisa se lance alors dans un périple synonyme de vengeance. Un à un, ses bourreaux vont mourir alors que la jeune femme se transforme le soir en ''loup-garou''...


Et si je place le terme Loup-garou entre des guillemets, ça n'est pas un exercice de style mais bien pour attirer l'attention sur le fait que la malédiction dont est désormais affublée l'héroïne n'a pas pour conséquence une lente et douloureuse transformation en une créature velue, aux longues oreilles et aux dents acérées. Non, Lisa n'est pas vraiment la descendante directe du Loup-garou de Londres de John Landis ou de ceux de Hurlements de Joe Dante. Tout comme le spécialiste des effets-spéciaux Jake Jackson n'est pas l'héritier de ceux qui furent chargés de donner vie aux sublimes créatures de ces deux classiques de l'horreur et de l'épouvante. D'une indigence qui confine au remarquable tant le réalisateur semble s'être attaché au fait de rendre l'intégralité des plans d'une approche artistique et technique déplorable, I am Lisa est de plus terriblement mal interprété. Qu'il s'agisse de l'actrice principale ou de celles et ceux qui orbitent autour de son personnage, le long-métrage de Patrick Rea devrait et DOIT même servir d'exemple pour tous ceux qui voudraient se lancer dans la réalisation et éviter certains pièges. Le film n'est qu'une succession de redites, de séquences vues et revues dans bien des types de longs-métrages mais que le réalisateur américain plombe systématiquement par une mise en scène et une direction d'acteurs déplorables ! Tellement mal joué, mal filmé, dans des décors ultra communs, doté d'effets-spéciaux parfois ridicules (la blessure de Lisa lorsque la jeune femme se fait mordre par un loup) et d'un scénario des plus convenu, le dernier film de Patrick Rea a tout d'un téléfilm grand public du dimanche après-midi et non pas d'un grand film d'horreur parsemant certaines séquences de passages horrifiques. Ici, rien n'effraie. Au contraire, devant la nullité du projet l'on aurait tendance à soupirer... dans le meilleur des cas. Et à pouffer (de rire)... dans le pire. Autant dire que pour ceux qui ont déjà vu la ''bête'', l'essentiel est désormais de l'oublier (ce qui ne devrait pas poser de problèmes). Quant aux autres, inutile de préciser que de visionner I am Lisa serait une pure perte de temps...

 

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