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mercredi 14 septembre 2022

La colline a des yeux 2 de Martin Weisz (2007) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Un an après la sortie sur les écrans du remake du classique de Wes Craven La colline a des yeux par le réalisateur français Alexandre Aja, l'américain Martin Weisz prenait la relève en 2007 pour signer une séquelle on ne peut plus déplorable. Que l'intro et l'attitude des soldats dans cette suite s'avérant assourdissantes de niaiserie s'explique facilement, on reprochera en revanche au reste du long-métrage de se complaire dans l'exploitation de connaissances en matière de tactiques militaires, atrocement rudimentaires. Le fait est que tout donne à cette Colline a des yeux 2 les allures d'un bon gros nanar/navet à la manière des écuries The Asylum. Parfaitement impardonnable. Au point que l'on accepterait même de jeter un regard tout neuf sur la séquelle de l'original datant de 85, laquelle était pourtant déjà en dessous de tout ! L'on apprend au détour d'un article que Martin Weisz apprécierait tout particulièrement le Aliens de James Cameron. Tout comme ce classique de la science-fiction guerrière, sa Colline à lui s'offre une échappée horrifico-militaire dont la multitude de défauts se juge moins à travers son budget qui se monte tout de même à quinze millions de dollars que sur une interprétation et une direction d'acteurs épouvantables. Sa poignée de soldats dirigés par un sergent ayant parfois du mal à maintenir le calme au sein de sa petite troupe (on rêve de cet instant de grâce lors duquel le personnage de Crank Medina passera de vie à trépas) n'est rien de plus qu'une bande de garnements trop âgés pour les pitreries que le récit énumère avec une certaine délectation. La quintessence dans le domaine de l'incohérence provenant sans doute de ce colonel (général ? Je n'en est déjà plus aucun souvenir) qui plutôt que de permettre de réévaluer les qualités intellectuelles d'une section de soldats de l'armée américaine indisciplinée va jusqu'à enfoncer le clou : en effet, bien qu'étant hautement gradé, le type en question s'exprime comme ce doux crétin que l'on rencontrait généralement au collège, appuyé nonchalamment contre le radiateur situé au fond de la classe....


Les décors qui un an auparavant semblaient tout droit provenir de ces sites ayant servi aux tests effectués dans les années cinquante sur la bombe atomique ont disparu. À la place, des collines qui n'ont jamais paru aussi proche de celles que l'on rencontre durant n'importe quelle randonnée. Loin de jeter les ''héros'' et les spectateurs au cœur de ce vide immense que l'on pouvait ressentir en 1977 ou dans des proportions moindres en 2006. Un sentiment de solitude et d'abandon qui donc, désertent et nous laissent face à ce que le cinéma d'horreur et d'épouvante et capable de générer de plus ennuyeux. Si les scènes d'action s'enchaînent cependant et que le film ne se montre pas trop avare concernant les apparitions de sa famille de dégénérés dont les membres sont à cette occasions renouvelés (rappelons que certains d'entre eux périrent en 2006), La colline a des yeux 2 version 2007 fait preuve d'une flemme conséquente lorsque entre en jeu l'écriture que l'on doit pourtant à Wes Craven himself ainsi qu'à son fils ! D'une durée pourtant relativement courte, cette séquelle paraît durer des plombes et les assauts de sa famille de cannibales n'instaurent jamais le moindre sentiment d'angoisse. Entre anfractuosités naturelles et infrastructures façonnées par l'homme, le cadre connaît ses grands classiques et reprend tout d'abord les décors d'un certain Massacre à la tronçonneuse 2 de Tobe Hooper, dont le concept sera ensuite régulièrement pillé dans l'histoire du cinéma d'horreur. Sans doute n'y a -t-il rien de pire que de ne jamais ressentir la moindre empathie pour tel ou tel individu. Ne s'installe alors à aucun moment ce sentiment d'angoisse tant recherché par son auteur. Les incohérences s'accumulent comme autant de petits cailloux laissés derrière lui par un randonneur effrayé à l'idée de ne jamais retrouver son chemin. Celui de La colline a des yeux 2 est parfaitement balisé, sans prises de risque ni aucune originalité. Et dire que je m'apprêtais à lancer la projection Confession d'un cannibale, l’œuvre précédente de ce vidéaste qui depuis, semble avoir choisi de retourner à ses premières amours : le clip vidéo...


 

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