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jeudi 15 septembre 2022

La colline a des yeux 3 de Martin Weisz (1995) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 



 

Certains se demandent si un jour un troisième volet de la franchise The Hills have Eyes faisant suite au remake et à sa séquelle sera tourné. Croisons les doigts pour que la réponse soit négative au vu du désastre que fut l'épisode réalisé par Martin Weisz en 2007. Un concept qui n'a malheureusement rien d'une hérésie puisque à la suite de la première salve de longs-métrages réalisés par Wes Craven (Le colline a des yeux en 1977 et La colline a des yeux 2 en 1985), un troisième fut tourné en 1995. Et si rien ou presque ne venait corroborer une quelconque filiation entre l'univers des deux premiers volets et celui de cet avorton indigne de figurer au panthéon du cinéma d'horreur, le seul nom de Wes Craven à la co-production pouvait effectivement laisser supposer qu'un rapport étroit pouvait exister entre les trois films. Si d'emblée la présence dans le rôle de James Stockton de l'acteur Lance ''Terminator-Aliens-Near Dark'' Henriksen est plutôt rassurante, le spectateur aura plutôt tendance à rapidement déchanter devant la pauvreté de l'ensemble. S'il est de coutume de vomir tel ou tel navet à grands coups d'arguments redondants, la longue liste des termes généralement employés pour décrire l'affligeant spectacle auquel l'on assiste généralement possède ici une utilité impossible à contredire. Sorti chez nous en vidéo sous le titre Peur panique, à l'internationale sous celui de The Outpost, à la télévision française sous celui du Voleur d'âmes, The Hills have Eyes 3 doit son abusif patronyme au titre provisoire qu'il arbora. Et que certains petits malins semblent avoir trouvé judicieux de réemployer afin de vendre sur le marché, cette purge au titre racoleur voulant profiter de la légende entourant l'original de 1977. La présence de Lance Henriksen n'étant ici malheureusement pas une preuve de qualité rassurante, ce second des trois longs-métrages que tournera durant sa carrière le réalisateur Joe Gayton (après Warm Summer Rain en 1989 et avant Sweet Jane en 1998) est un sommet de nullité. Pas assez drôle pour se prétendre être un nanar mais tellement mauvais dans tout ce qu'il exhibe à l'écran que l'on peut sans hésiter le considérer comme l'un des pires films d'horreur de toute l'histoire du genre. Et même du cinéma dans son ensemble ! Rarement l'on aura pu voir récit aussi vide. Et dire qu'ils s'y sont mis à deux pour nous pondre cette histoire sans intérêt. Et parmi eux, Jonathan Craven, le propre fils du réalisateur légendaire qui devait malheureusement nous quitter le 30 août 2015...


Situant son action dans le désert (d'où, sans doute, l'affiliation avec le classique de Wes Craven), James Stockton (Lance Henriksen, donc) et quelques collaborateurs scientifiques viennent de mettre au point un super-soldat. Mais comme l'on s'en doute assez rapidement, les choses vont mal tourner et l'individu en question va échapper à la vigilance des scientifiques et des militaires installés dans le laboratoire souterrain où se déroule à proprement dit l'action de ce film qui pompe sans vergogne le Aliens de James Cameron. Des coursives en veux-tu, en voilà et un mutant se baladant au cœur d'un réseau d'aération rappelant quant à lui, la séquence lors de laquelle Ripley, Dallas et les autres membres du Nostromo de Alien, le huitième passager traquaient l'horrible créature. Mais ici, rien de comparable. Tout y est moche et sans intérêt. Bien que les scénaristes s'y soient mis à deux pour écrire le contenu de l'histoire, il ne se passe absolument rien. Ou presque ! Car en effet, suivi par sa petite famille sur les lieux du massacre à venir, James Stockton, son fils, sa fille et le petit ami de celle-ci vont passer leur temps à déblatérer des lignes de dialogue sans le moindre intérêt. Quant aux soldats, on les verra le plus clair du temps déambuler dans des décors terriblement laids, donnant l'impression de faire les cent pas dans le couloir d'un hôpital en attendant les résultats d'analyse de l'un d'entre eux ! C'est mou, visuellement raté, réalisé sans âme, ni la moindre passion. Giovanni Sporleder (qui interprète le fils Rob) est caricatural et donc ridicule. Mais sans doute pas autant que Dan Blom qui incarne Thor, la créature hybride qui à l'aide d'un appendice sortant tout droit du fond de sa gorge (merci à David Cronenberg et à Rage pour l'évidente source d'inspiration) extrait (hors champ de la caméra, bien entendu) le cerveau de ses victimes. Véritable gravure de mode ringarde typique des années 80 (bien que le film date de 1995), l'acteur semble vouer une telle fascination pour son personnage qu'il se contorsionne et hurle avec une telle grandiloquence que les quelques séquences qui le mettent en scène méritent, elles, de figurer au tableau de chasse des amateurs de nanars. Pour le reste, The Hills have Eyes 3 est soporifique, indigent, un véritable néant artistique !

 

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