J'adooooore les films de
super-héros ! The Toxic Avenger 1,
2,
3 et
4 de
Lloyd Kaufman. The Meteor Man
de Robert Townsend. Supersonic Man de
Juan Piquer Simón. Super Inframan
de Shan Hua. Zebraman
1
et 2
et Yatterman
de Takashi Miike. Ou plus proche de nous, Comment
je suis devenu super-héros
de Douglas Attal ou Vincent n'a pas d'écailles
de Thomas Salvador... Je sais ce que vous vous dites... C'est quoi
ces films ? Au mieux, des nanars. Au pire, des navets. Bon, vous
voulez du super-héros de classe A ? Ok, mais un seul alors :
Freaks Out
de Gabriele Mainetti. Et après lui, rien n'est plus pareil. C'est
pourquoi, quel que soit la liste de films du genre que l'on établira,
l'on regardera ce chef-d’œuvre de nos voisins de la Botte en tout
dernier recours, histoire de boucler la boucle par le plus illustre
d'entre tous. Entre temps, l'on aura jeté un œil sur Superlópez
de Javier Ruiz Caldera dont le titre à lui seul sent quand même un
peu des pieds ! Mais ne prenons pas trop d'avance et penchons
plutôt d'abord sur l'histoire de ce personnage qui, parions-le, ne
bousculera certainement pas le genre. Cinquième long-métrage du
réalisateur espagnol Javier Ruiz Caldera, ce dernier débuta sa
carrière sur grand écran avec une comédie parodique bien dans
l'esprit des ZAZ
et plus encore de Keenen Ivory Wayans et son Scary
Movie
puisque Spanish Movie
en reprenait la plupart des codes jusqu'à pomper certaines séquences
de la célèbre franchise. Après une comédie fantastique, une
comédie romantique et une comédie d'action, il fallait bien se
douter qu'un jour Javier Ruiz Caldera s'attaquerait à la comédie
de... science-fiction versant ''Super-héros'' ! Ce sera donc
chose faite 2018 avec Superlópez
dont le titre ne cache évidemment pas ses prétentions
scénaristiques...
Vu
les débuts de carrière de Javier Ruiz Caldera quasiment désastreux,
le revoir retourner une nouvelle fois à la parodie a de quoi
inquiéter. Et pourtant, il n'y a rien de vraiment comparable entre
l'humour poussif de Spanish Movie
et le récit de Superlópez,
lequel fait immédiatement référence à l'un des plus célèbres
super-héros de l'histoire de la bande-dessinée et du cinéma. Jan,
le père de Juan, envoie son tout jeune fils dans l'espace à bord
d'une capsule avant que son ennemi juré, le maléfique dictateur
Skorba, ne s'empare du bébé. Jan fait bien évidemment référence
à Jor-El, le père de Kal-El qui sur Terre sera d'abord connu sous
le nom de Clark Kent avant de devenir le super-héros Superman.
Kal-El trouve ici son équivalent avec Juan qui par la suite
deviendra Superlópez. Le film décrit très rapidement la jeunesse
difficile de Juan. Doté d'une force extraordinaire mais n'ayant pas
encore développé ses autres pouvoirs (qu'il partage tous avec le
super-héros de l’Univers DC), Juan n'a aucun ami. Vingt ans plus
tard, le voilà aux services de son ami et patron Jaime (Julián
López) pour lequel il travaille. Nouvellement recrutée, la belle
Luisa Lanas (Alexandra Jiménez), équivalente à Loïs Lane dans
l'univers de Superman,
entame une relation avec Juan tandis que Jaime espère la séduire
sans se douter que sa nouvelle employée ne ressent absolument rien
pour lui. Continuant à cacher ses pouvoirs depuis son enfance sur
les conseils de ses parents, Juan va pourtant devoir un jour les
développer et s'en servir car est prévue la venue prochaine d'Ágata
Muller (Maribel Verdú) qui d'une part est la PDG de la plus grande
entreprise de technologie de la planète et d'autre part, la fille de
du dictateur Skorba à laquelle ce dernier avait confié des
décennies en arrière la tâche de ramener le bébé sur leur
planète. Mais les années ayant passées et la jeune femme ayant
demandé à son père par transmission satellite de lui renouveler en
vain sa confiance, Ágata Muller est désormais bien décidée à
éliminer Juan de la surface de la Terre...
Avec
leurs faux airs de Star Wars
du pauvre, les débuts de Superlópez ne
sont pas des plus folichons. On frise le nanar de science-fiction.
Pourtant, une fois le récit se situant sur la surface de notre
planète, le film du réalisateur espagnol prend une tournure qui
n'est pas inintéressante. Si la parodie est bien là, on est loin de
la lourdeur de Spanish Movie et
Javier Ruiz Caldera se contente tout simplement de jongler entre
humour, action, science-fiction et romance. Pour un résultat qui ne
fera sauter aux plafond personne mais qui reste toutefois plutôt
agréable. Grâce à l'interprétation relativement amusante de Dani
Rovira, au charme d'Alexandra Jiménez ou à la multiplication des
prouesses physiques du héros (question effets-spéciaux, peut mieux
faire, mais ça passe), on ne s'ennuie pas un seul instant et il faut
prendre le film pour ce qu'il est : une comédie de
science-fiction qui ne se prend jamais au sérieux tout en évitant
de prendre son public pour un imbécile. Notons que sur Netflix,
Spanish Movie
demeure indisponible dans notre langue, ce qui est plutôt une bonne
chose. Vu la dextérité avec laquelle les interprètes bataillent
dans ce récit parfois foutraque, il aurait été dommage de ne pas
profiter de la langue espagnole. Parfaitement lisible, charmant,
amusant, bourré de séquences cocasses, le long-métrage de Javier
Ruiz Caldera est une sympathique bouffée d'oxygène. Pas le film de
la décennie ni de l'année, mais un excellent divertissement...
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