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vendredi 19 août 2022

Maniac Cop 3: Badge of Silence de William Lustig (1993) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Grâce aux incantations d'un sorcier vaudou du nom de Houngan (l'acteur afro-américain Julius Harris), l'officier Matt Cordell (toujours (dés)incarné par Robert Z'dar) est de retour pour la troisième fois sur grand écran en 1993. Deux années séparent ce troisième opus du précédent volet et cette fois-ci, il semble que pour le plus célèbre des flics-zombies du septième art (il faut dire que ceux-ci ne se bousculent pas au portillon, le plus mémorable demeurant sans doute celui du sympathique Dead Heat de Mark Goldblatt datant de 1988), ses hormones soient en ébullition. En effet, dans ce Maniac Cop 3: Badge of Silence, formule dont seuls les américains ont le secret, l'ancien flic, toujours vêtu de son uniforme et dont la gueule ressemble désormais à une pizza quatre fromages dont la date de péremption semble être dépassée depuis des lustres, est à la recherche de son équivalent féminin. Toujours traqué depuis le second épisode de la trilogie par le détective Sean McKinney (Robert Davi), Matt Cordell se lance effectivement sur les traces de Katie Sullivan, jeune policière qui très récemment a été victime d'un guet-apens dans une pharmacie lors duquel deux victimes furent à ''déplorer'' : un braqueur toxicomane qui MALHEUREUSEMENT s'en est sorti et se trouve désormais attaché à un lit d’hôpital ainsi qu'une employée de la dite pharmacie qui n'était autre que la complice du malfrat et qui a terminé ses jours une balle en pleine tête ! Katie Sullivan demeure, quant à elle, entre la vie et la mort. Dans ce troisième volet, l'expédition punitive n'a pas baissé d'un iota et l'on rêverait chez nous d'un justicier bien réel, sans âme et immortel, allant nettoyer quelques quartiers de l'hexagone... Mais passons ! Maniac Cop 3: Badge of Silence sent le rance. Surtout dans sa première partie puisque fort heureusement, les choses ont tendance à s'améliorer au fil de l'intrigue. Le concept de la fiancée n'étant pas vraiment nouveau (The Bride of Frankenstein de James Whale ou Bride of Re-Animator de Brian Yuzna, ça vous parle ?), William Lustig, auteur des films cultes Maniac et Vigilante semble pourtant à cours d'inspiration. Prétexte à retrouver pour la troisième fois son justicier décati, l'auteur des deux premiers volets fait une nouvelle fois appel au réalisateur et scénariste Larry Cohen pour l'écriture (le bonhomme derrière lequel se cachent les tout aussi cultes It's Alive, God Told Me To ou Q)...


A dire vrai, Maniac Cop 3: Badge of Silence est avant tout l'occasion de réunir tout un groupe de personnages légendaires du septième art puisqu'en dehors du réalisateur et de son scénariste, nous retrouvons dans le rôle principal l'acteur Robert Davi, spécialiste des rôles de méchants (de toute manière, avec une gueule comme la sienne, une histoire d'amour ne tiendrait pas la route une seule seconde) ainsi que Robert Z'dar et son incroyable visage dû à une maladie génétique connue sous le nom de chérubisme !). Les interprètes féminines étant en minorité (Caitlin Dulany et Gretchen Becker, et c'est presque tout), William leur fait endosser les rares personnages du long-métrage ayant une authentique morale. Car en effet, ce qui fait également l'une des spécificités de Maniac Cop 3: Badge of Silence, c'est cet acharnement avec lequel William Lustig et Larry Cohen décrivent une ville de New York en proie à la corruption. Absente de la plupart des personnages, la morale est encore ce qui distingue des autres personnages masculin le héros joué par Robert Davi. Ironique lorsque l'on sait à quel point l'acteur fut employé durant sa carrière dans des rôles de salopards ! Sans jamais connaître l'ampleur morbide de Maniac et étant d'une qualité parfois très médiocre, Maniac Cop 3: Badge of Silence n'en dégage pas moins une certaine odeur de souffre. A commencer par ces médecins au cynisme éhonté (parmi lesquels nous reconnaîtrons l'acteur Doug Savant qui deviendra mondialement connu grâce au rôle de Tom Scavo dans la série à succès Desperate Housewives). Ou encore ces journalistes prêts à manipuler les images et préférant filmer des cadavres d'enfants pour assurer à la chaîne qui les emploie l'audimat le plus élevé. Une ville gangrenée par la violence, la drogue mais où le sexe est finalement très peu représenté. Même dans cette bizarre idylle que l'on imagine naître entre le Maniac Cop et la Maniac Katie, laquelle ne dépassera finalement pas le simple stade de l'écriture. À noter que la toute fin du film laisse envisager un quatrième opus qui depuis 2008, semble être devenu pour William Lustig, lettre morte...

 

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