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mardi 16 août 2022

Okult de Florian Hellefty (2021)

 


 


Article un peu particulier puisque l'auteur de ce film m'a généreusement offert l'opportunité de le découvrir sans aucune contrepartie... De l'aveu même du réalisateur et scénariste Florian Goujon (que l'on peut croiser sur sa page facebook sous le nom de Florian Hellefty Goujon et sur quelques groupes notamment spécialisés dans le cinéma), membre du groupe de Heavy et Death Metal mélodique Hellefty (d'où, vous l'aurez compris, le pseudo!), le long-métrage Okult ''est un film amateur sans aucun moyen''. Synopsis : Nous sommes en 1999. Une joggeuse a disparu voilà soixante-douze heures dans la forêt de la Colline Noire alors qu'elle effectuait son footing. Dans la région, les disparitions ne sont pas rares puisqu'il s'agit de la quatrième femme à n'avoir plus donné de signes de vie. Les médias relèguent l'affaire et la Gendarmerie enquête, mais rien ne semble permettre de résoudre ces mystérieuses disparitions. Près de vingt ans plus tard, l'écrivain et journaliste d'investigation Joseph Duplant décide de se lancer lui-même dans ses propres recherches. À base de témoignages de la part des anciens enquêteurs, des habitants et des innombrables enregistrements effectués à l'époque, Okult nous invite à suivre l'enquête du journaliste. Une investigation notamment ponctuée de faits étranges... Florian Goujon n'en est apparemment pas à son coup d'essai comme semble en être le témoin sa chaîne Youtube, laquelle propose de découvrir d'obscures mais néanmoins intéressants extraits de films que l'on supposera en fait pour certains, être tirés de ce qui deviendra par la suite le premier long-métrage du musicien, réalisateur et scénariste français. Un coup d'essai plutôt convaincant si l'on retient le fait que Florian Goujon a tout fait, tout seul. Si ce n'étaient les divers interprètes féminins et masculins qui ont généreusement accepté de tourner dans son film, on aurait pu même l'imaginer capable d'endosser à lui tout seul le costume des villageois, des gendarmes, des journaliste, du prêtre et de toutes celles et ceux qui apparaissent à l'image...


Autant dire, un travail de titan ! On pardonnera donc à Okult et à son auteur les quelques imperfections qui, fort heureusement, ne nuisent absolument pas à l'intrigue. Car si quelques interprètes semblent avoir bien du mal à réciter leur texte, d'autres en revanche s'en sortent avec les honneurs (on pense notamment à l'acteur qui interprète le commissaire Letellier). Nous sommes ici dans un cadre horrifique et surnaturel déjà emprunté des dizaines, voire des centaines de fois. Florian Goujon parvient cependant à digérer plusieurs courants et méthodes de travail et accomplit un travail de forçat qui parfois revêt des allures d'anthologie : Film fantastique paranormal, morts (naturelles ou non) en série inexpliquées, témoignages par dizaines et ce, sous la forme d'un mockumenteur. Si complaisent également :du Found-Footage, l'usage de documents numériques, de caméras de surveillance, d'archives télévisuelles, VHS, ou 16mm, Florian Goujon laissant même espérer durant un moment l'exploration de l'outil Internet et de son support, l'ordinateur ! Que tout soit l’œuvre d'une recherche approfondie en matière d'archives réelles ou non (l’éclipse) ou que le tout soit le résultat de l'utilisation intensive de logiciels de traitement de l'image (genre, Cyberlink PowerDirector), le héros du récit effectue une enquête crédible, rarement redondante (les morts sont peut-être par contre énumérée de manière trop fréquente) et jamais ennuyeuse...


Ponctué de quelques notes d'humour (le pull à l'effigie de Groupe de métal Black Sabbath que porte sur son dos le commissaire Letellier ou la journaliste-reporter du nom de... Sarah Connor), notons qu'avec son budget s'élevant à seulement 250 euros (non, vous ne rêvez pas) et un tournage d'une durée de neuf mois, Okult bénéficie d'un environnement sonore intéressant qui s'intensifie notamment lors des vingt dernières minutes, d'une musique Drone composée par Florian Goujon lui-même, et de quelques titres Metal signés de son groupe Hellefty, de quelques effets-spéciaux (intégration de nuages menaçant dans le ciel, image parasitée typique du genre Found-Footage, double fracture ouverte du tibia-péroné) et d'un investissement en terme de temps et de bénévolat qui permettent à Okult de voler bien au dessus de certains films du genre bénéficiant eux, de budgets nettement plus conséquents. Et comme me le conseillait son auteur, essayez donc cette expérience dans le noir et armé d'une bonne sono. À défaut de quoi, vivez l'aventure un casque branché dans les oreilles !

 

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