Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 16 août 2022

School of the Damned de Paul Vincent (2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Netflix... Des centaines de séries, de films, de documentaires, de spectacles. Des classiques, Des blockbusters, Des navets. De la comédie, de la science-fiction, de l'horreur, des drames, de l'action, des thrillers, des dessins animés, des One man Shows. Du cinéma pour les adultes, pour les enfants, en français, en anglais, en espagnol et dans beaucoup d'autres langues également. Pour toutes les bourses allant de 9 à 18 euros environ. Une véritable panacée pour les petits revenus, pour ceux pour qui côtoyer des inconnus dans les salles obscures est inenvisageable et qui n'ont ni permis de voiture, ni cinéma à proximité de chez eux. Non, je ne suis pas l'un de ses actionnaires. Mais vu le prix ou les qualités de ce que propose la concurrence (Amazon Prime n'est peut-être pas la plus chère des plate-formes de streaming, faut voir la médiocrité de la plupart de ses programmes), il est difficile de comprendre pourquoi tant de monde crache dessus. Personne n'étant contraint à s'y abonner, personne n'a donc le droit de se plaindre. Quant au fait que des films y soient directement projetés sans passer par la case cinéma, ça c'est une autre histoire. Netflix, donc... Ses exclusivités parfois remarquables mais aussi, ses bandes obscures, souvent horrifiques, dont il ne fut sans doute pas coûteux pour leurs propriétaires de négocier le passage sur la plate-forme. Parmi ces dernières, un certain School of the Damned très justement traduit sous le titre L'école des damnés. Film découvert tard dans la soirée, je m'attendais forcément à une bande horrifique mais ne savais pas vraiment dans quel univers j'allais sauter à pieds joints. ''Films de fantômes'' ais-je pensé d'emblée. Mais ce qui m'attira tout d'abord furent les origines de ce long-métrage assez court (quatre-vingt cinq minutes seulement). Tourné en Angleterre dans une école dont les uniformes ne laissent aucun doute sur la situation géographique de l'intrigue, le réalisateur ''Peter Vincent les a vus''. À travers ce mauvais jeu de mots faisant référence au mythique héros de la série de télévision de science-fiction américaine Les envahisseurs, il n'est pourtant pas ici question de petits hommes verts, gris ou d'apparence humaine et qui meurent en diffusant une étrange lueur orangée mais d'une école britannique abritant notamment quatre très jeunes élèves possédant des dons terrifiants...

Comme le spectateur mettra un peu de temps avant de le comprendre, la jeune Sarah, sa sœur Jemima (Amelie et Sophie Willis) et deux autres gamins (dont un petit noir qui ne cesse de jeter des regards à la caméra) sont des êtres très étranges auxquels prend un soin tout particulier le directeur de l'établissement Abott interprété par Michael Geary. School of the Damned s'ouvre sur une séquence particulièrement piteuse lors de laquelle une enseignante est attaquée par ce que l'on suppose être tout d'abord le fantôme d'une ancienne élève. Remplacée par un nouveau professeur prénommé Tony (l'acteur James Groom), ce dernier va tenter de découvrir ce qui se trame dans cette curieuse école où les élèves saignent du nez à l'unisson, où l'un d'eux (Max Mistry dans le rôle de Georgie) débarque toujours en retard et le visage abîmé et où le directeur et les autres enseignants semblent craindre Sarah et ses trois jeunes camarades. On comprendra par la suite qu'il ne s'agit pas ici d'invoquer d'éventuels esprits mais plutôt quatre enfants maléfiques renvoyant logiquement au Village of the Damned que Wolf Rilla réalisa en 1960 et à ses quelques succédanés ou à l'excellent épisode de la série The Twilight Zone It's a Good Life dans lequel un village tout entier était terrorisé par un monstre qui n'était autre qu'un enfant. Malheureusement, le piège se refermera très vite autour du spectateur avide de sensations fortes qui se sera laissé piéger par School of the Damned. Car l'on est ici à la limite de la série Z et de l'improvisation. On sent bien que les principaux interprètes tentent de donner du corps à leur personnage respectif mais malheureusement, la mise en scène ne suit absolument pas. C'est mou, attentiste et carrément rébarbatif ! Notons la référence à l'univers de l'écrivain américain H. P. Lovecraft puisque le nom de l'école porte celui du médecin de la nouvelle Herbert West – Reanimator adaptée en 1985 sur grand écran par Stuart Gordon. Pourtant, inutile d'envisager ici l'horreur sous son aspect le plus indicible. Rien à voir avec le maître de l'horreur et de l'épouvante. Quant au monteur, il semble parfois s'être endormi sur sa table de montage tant certains plans traînent en longueur. Les effets-spéciaux (quelques rares saignements de sang qui ne méritent même pas cette appellation) se réduisent à une peau de chagrin tout comme l'effroi traduit ici à travers quelques sursauts générés par la sonnerie de l'école (efficace lorsque l'on s'est endormi devant la lenteur des dialogues entre les personnages). C'est vraiment mauvais et pourtant... Il se dégage de ce School of the Damned mal fagoté et sans doute budgété à hauteur de quelques dizaines de milliers de livres seulement, un charme inexplicable. Mais de là à le revoir un jour...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...