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vendredi 10 juin 2022

Panique à bord (The Last Voyage) d'Andrew L. Stone (1960) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Depuis un siècle environ, les catastrophes maritimes fascinent écrivains, scénaristes, producteurs, réalisateurs et spectateurs. L'un des faits-divers les plus tragiques ayant réellement eu lieu concerne bien évidemment le célèbre paquebot transatlantique britannique Titanic qui malgré sa réputation de navire insubmersible a coulé en moins de trois heures après avoir percuté un iceberg situé dans l'océan Atlantique Nord, faisant ainsi près de mille cinq-cent victimes. Il était donc inévitable de voir fleurir nombre de longs-métrages plus ou moins inspirés du naufrage ayant eut lieu dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Atlantic d'Ewald André Dupont en 1929. Atlantique, latitude 41° de Roy Ward Baker en 1958. S.O.S. Titanic de William Hale et David Janssen en 1979. et bien entendu le plus célèbre et rentable de tous, le Titanic de James Cameron en 1997. D'autres cinéastes ont eux aussi ''profité'' de l'intérêt mêlé de terreur que peuvent générer de telles catastrophes. Qu'elles soient dues à des phénomènes naturels (L'aventure du Poséidon de Ronald Neame dans lequel un paquebot était renversé par une immense lame de fond) ou que des actes criminels mettent en péril l'existence des passagers et de l'équipage (Terreur sur le Britannic de Richard Lester dans lequel un individu ordonnait que lui soit remise une forte somme d'argent à défaut de quoi il ferait exploser les bombes qu'il a préalablement installées à différents endroits d'un paquebot de croisière), l'histoire ne fait chaque fois que se répéter. C'est ainsi qu'à vu le jour Panique à bord (The Last Voyage) d'Andrew L. Stone en 1960. Cette fois-ci, le paquebot en question se nomme le Claridon. Un vieux bateau qui vit ses derniers jours lors d'un trajet situé sur l'océan Pacifique. C'est à son bord qu'a notamment pris place Cliff Henderson (Robert ''Les incorruptibles'' Stack), son épouse Laurie (l'actrice Dorothy Malone) et leur fille Jill (la toute jeune Tammy Marihugh)...


Réalisé et écrit par l'un des spécialistes du film noir Andrew L. Stone qui deux ans auparavant signait Cri de terreur (Cry Terror!) dont l'intrigue tournait entre autre autour d'un avion de ligne dans lequel était placée une bombe, Panique à bord vaudra surtout pour certains aspects comme la personnalité de son commandant de bord (le capitaine Robert Adams, incarné par George Sanders), aveuglé par la confiance qu'il met entre les mains des ingénieurs qui conçurent un navire qui pourtant ne semble plus vraiment fiable. Incapable de prendre la moindre décision raisonnable, celui-ci mettra du temps avant d'opter pour l'évacuation des passagers. S'ouvrant sur une voix-off désignant pratiquement le paquebot comme un personnage à part entière, le long-métrage diffère de la concurrence en ce sens où il ne perd pas de temps à caractériser le moindre de ses personnages et en les plongeant directement dans l'action lors d'un incendie s'étant déclaré dans l'une des chaudière du Claridon. Ce qui pourrait apparaître comme une volonté d'apporter de la vigueur et du rythme à Panique à bord a malheureusement les défauts de ses qualités. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il en coûte en pertes humaines, impossible d'être touché par le moindre décès. D'autant plus que le décompte des morts se fait hors champ de la caméra ! Le film d'Andrew L. Stone a malheureusement très mal vieilli. En témoigne plus encore que les couleurs délavées des bobines, le look parfois cheap de certains personnages comme la fille du héros et sa coiffure désormais improbable. Un héros qui d'ailleurs tente de sauver son épouse coincée sous des décombres à la suite de l'explosion de l'une des chaudières du paquebot...


Il manque à Panique à bord non seulement un certain sens du rythme mais une ambiance qui rendrait crédible les péripéties de l'équipage et des passagers. Pas ou peu de musique et une caméra qui ne simule même pas le tangage du navire. On a très vite le sentiment que tout n'a été tourné qu'en studio malgré la preuve faite par l'image que l'action se déroule effectivement à bord d'un paquebot. Si George Sanders incarne un commandant de navire parfaitement détestable, Robert Stark manque cruellement de charisme. Surtout dans la version français où l'acteur américain est pitoyablement doublé par l'acteur et directeur artistique Marc Cassot ! Le film exploite souvent très mal les environnements et la richesses de certains d'entre eux (on pense notamment à l'immense salle de restauration). Le film nous fait en outre bénéficier de quelques attitudes déconcertantes comme un Cliff Henderson figé à plusieurs reprises au bas et en haut des escaliers de la chaudière incriminées alors même que sa femme attend qu'il vienne la libérer de la carcasse de métal qui écrase ses jambes et l'empêche de se mouvoir (à noter la présence aux côtés de Robert Stack de l'acteur afro-américain Woody Strode dans le rôle du courageux machiniste Hank Lawson). Pour autant, Panique à bord nous gratifie de quelques séquences remarquables comme celle où perchée au dessus du vide, la fille de Cliff Henderson tente de rejoindre son père de l'autre côté du gouffre en passant sur une étroite planche. Concernant la catastrophe à proprement parler l'on appréciera l'inondation de la chaudière ou la cheminée s'écrasant sur le toit du paquebot, et même un final proprement apocalyptique. Pour le reste, Panique à bord manque de rythme et son ambiance ne rend pas toujours vraiment compte de la terreur de devoir sauver sa peau et celle des autres alors que le paquebot s'apprête à sombrer. Honnête, sans plus...


 

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