Oh, un film de
loups-garous. Comme cela est original... Une affiche belle,
rougeoyante, mais pompée sur le Grave
de Julia Ducournau. Le genre, comme celui des vampires ou des
morts-vivants, est plutôt encombré, alors pourquoi pas... Les
nostalgiques de la belle époque (pas celle des Underworld,
je vous rassure), celle où poussèrent comme des champignons dans un
sous-bois les brillants Le loup-garou de Londres
de John Landis, Hurlements
de Joe Dante ou Wolfen de
Michael Wadleigh est loin, très loin. Terminées les terreurs
nocturnes et ces créatures qui dans les deux premiers cas se
transformaient à l'écran dans de douloureuses conditions. Le genre
semble s'être aseptisé au point de réduire le mythe à sa plus
simple expression. C'est d'ailleurs le cas avec
Bloodthirsty
dont le meilleur demeure au fond sa sympathique affiche et
certainement pas son récit qui procure autant de frissons et de
distractions qu'un épisode des Feux de l'amour.
C'est dire si l'on baille ou si l'on détourne le regard d'ennui
presque immédiatement. Réalisé par Amelia Moses dont il s'agit du
second long-métrage tourné tout juste après Bleed
with Me,
Bloodthirsty
tente une approche originale du thème de la lycanthropie en
exploitant le mythe sous un angle inédit dont les conséquences vont
s'avérer terribles pour le rythme du film. L'intrigue met en scène
l'actrice Lauren Beatty qui dans le rôle de Grey interprète une
jeune chanteuse contactée par un ancien producteur de musique qui
fut par le passé soupçonné d'avoir tué sa femme. Accompagnée de
sa petite amie Charlie (Katharine King So), Grey est invitée à
loger dans un manoir isolé afin de composer et enregistrer son
nouvel album. La jeune femme semble par ailleurs être atteinte de
troubles psychiatriques puisqu'elle est victimes de cauchemars et de
visions terrifiants que n'arrive cependant pas à atténuer le
traitement que lui a prescrit son psychiatre, le docteur Swan
(Michael ''Scanners''
Ironside).
Désormais
réfugiée dans le studio d’enregistrement de son très étrange
hôte, Grey ne va pas pouvoir réprimer ses pulsions bien longtemps.
Car en effet, les cauchemars que la jeune artiste musicale fait sont
directement liés à la malédiction dont elle est la victime... La
réalisatrice et sa scénariste Wendy Hill-Tout tentent donc une
approche originale en associant le mal-être de la chanteuse et
compositrice avec le refoulement inconscient de son côté animal.
Libérer ce dernier pour le laisser s'exprimer revient à laisser le
champ libre à la création artistique. Une bonne idée dans le fond
mais qui dans la forme n'aboutit à rien de transcendant. Non
seulement les effets-spéciaux sont réduits au strict minimum,
permettant ainsi aux ancêtres du genre ''lycanthropique'' de
conserver les premières place au classement des meilleurs films de
loups-garous, mais le long-métrage s'avère d'une paresse telle que
le scénario se sclérose dans les moindres recoins du récit.
Bloodthirsty
ne dépasse par les quatre-vingt cinq minutes et pourtant, il paraît
en durer le double. La mode étant ce qu'elle est, notre héroïne
multiplie les tares puisque non seulement les poils lui poussent sur
tout le corps lorsque l'envie de viande se fait irrépressible, mais
Amelia Moses en fait une navrante représentante des mouvements LGBT
et VEGANS ! Et oui, pas de chance pour la jeune Grey, lesbienne
(bon, ça encore, ça peut passer), mais qui de surcroît ne se
nourrissait jusque là que de légumes ! Un comble pour une
louve-garou en devenir. On ne reviendra pas sur le fait que sa
compagne soit d'origine sino-américaine, vu qu'on n'est pas paranos
ni complotistes et que le GISTI
n'a sans doute rien à faire dans toute cette histoire mais de là à
imaginer que Bloodthirsty,
sous couvert d'être un film d'horreur ''gnangnan'',
puisse être une œuvre de propagande wokiste,
il n'y a qu'un pas à franchir. D'ailleurs, tant mieux car il
tenterait à prouver une fois encore que son ''inclusion'' ne peut
que donner des résultats désastreux comme semble le confirmer ce
film ni fait, ni à faire...
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