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jeudi 9 juin 2022

Bloodthirsty d'Amelia Moses (2020) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


Oh, un film de loups-garous. Comme cela est original... Une affiche belle, rougeoyante, mais pompée sur le Grave de Julia Ducournau. Le genre, comme celui des vampires ou des morts-vivants, est plutôt encombré, alors pourquoi pas... Les nostalgiques de la belle époque (pas celle des Underworld, je vous rassure), celle où poussèrent comme des champignons dans un sous-bois les brillants Le loup-garou de Londres de John Landis, Hurlements de Joe Dante ou Wolfen de Michael Wadleigh est loin, très loin. Terminées les terreurs nocturnes et ces créatures qui dans les deux premiers cas se transformaient à l'écran dans de douloureuses conditions. Le genre semble s'être aseptisé au point de réduire le mythe à sa plus simple expression. C'est d'ailleurs le cas avec Bloodthirsty dont le meilleur demeure au fond sa sympathique affiche et certainement pas son récit qui procure autant de frissons et de distractions qu'un épisode des Feux de l'amour. C'est dire si l'on baille ou si l'on détourne le regard d'ennui presque immédiatement. Réalisé par Amelia Moses dont il s'agit du second long-métrage tourné tout juste après Bleed with Me, Bloodthirsty tente une approche originale du thème de la lycanthropie en exploitant le mythe sous un angle inédit dont les conséquences vont s'avérer terribles pour le rythme du film. L'intrigue met en scène l'actrice Lauren Beatty qui dans le rôle de Grey interprète une jeune chanteuse contactée par un ancien producteur de musique qui fut par le passé soupçonné d'avoir tué sa femme. Accompagnée de sa petite amie Charlie (Katharine King So), Grey est invitée à loger dans un manoir isolé afin de composer et enregistrer son nouvel album. La jeune femme semble par ailleurs être atteinte de troubles psychiatriques puisqu'elle est victimes de cauchemars et de visions terrifiants que n'arrive cependant pas à atténuer le traitement que lui a prescrit son psychiatre, le docteur Swan (Michael ''Scanners'' Ironside).


Désormais réfugiée dans le studio d’enregistrement de son très étrange hôte, Grey ne va pas pouvoir réprimer ses pulsions bien longtemps. Car en effet, les cauchemars que la jeune artiste musicale fait sont directement liés à la malédiction dont elle est la victime... La réalisatrice et sa scénariste Wendy Hill-Tout tentent donc une approche originale en associant le mal-être de la chanteuse et compositrice avec le refoulement inconscient de son côté animal. Libérer ce dernier pour le laisser s'exprimer revient à laisser le champ libre à la création artistique. Une bonne idée dans le fond mais qui dans la forme n'aboutit à rien de transcendant. Non seulement les effets-spéciaux sont réduits au strict minimum, permettant ainsi aux ancêtres du genre ''lycanthropique'' de conserver les premières place au classement des meilleurs films de loups-garous, mais le long-métrage s'avère d'une paresse telle que le scénario se sclérose dans les moindres recoins du récit. Bloodthirsty ne dépasse par les quatre-vingt cinq minutes et pourtant, il paraît en durer le double. La mode étant ce qu'elle est, notre héroïne multiplie les tares puisque non seulement les poils lui poussent sur tout le corps lorsque l'envie de viande se fait irrépressible, mais Amelia Moses en fait une navrante représentante des mouvements LGBT et VEGANS ! Et oui, pas de chance pour la jeune Grey, lesbienne (bon, ça encore, ça peut passer), mais qui de surcroît ne se nourrissait jusque là que de légumes ! Un comble pour une louve-garou en devenir. On ne reviendra pas sur le fait que sa compagne soit d'origine sino-américaine, vu qu'on n'est pas paranos ni complotistes et que le GISTI n'a sans doute rien à faire dans toute cette histoire mais de là à imaginer que Bloodthirsty, sous couvert d'être un film d'horreur ''gnangnan'', puisse être une œuvre de propagande wokiste, il n'y a qu'un pas à franchir. D'ailleurs, tant mieux car il tenterait à prouver une fois encore que son ''inclusion'' ne peut que donner des résultats désastreux comme semble le confirmer ce film ni fait, ni à faire...

 

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