City of Lies
est l'antépénultième long-métrage dans lequel apparaît jusqu'à
ce jour l'acteur Johnny Deep, aux côtés de Forest Whitaker. Un duo
solide pour un film qui a priori bénéficie d'un scénario qui ne
l'est pas moins puisque le réalisateur Brad Furman se penche sur un
fait divers ayant réellement eu lieu. En effet, le film se penche
sur deux assassinats ayant eu lieu à six mois d'intervalle. Les
victimes ne furent autres que deux des plus célèbres rappeurs
américains répondant aux ''doux'' noms de Tupac Shakur (né Lesane
Parish Crooks le 16 juin 1971 à New York et mort le 13 septembre
1996 à Las Vegas) et The Notorious B.I.G. (né Christopher George
Latore Wallace le 21 mai 1972 lui aussi à New York et mort le 9 mars
1997 à Los Angeles). Alors que les deux hommes se lièrent d'amitié
durant le courant de l'année 1994, celle-ci est consommée lorsque
une rivalité va opposer les raps East
Coast
et West Coast,
The Notorious B.I.G étant alors l'un des principaux représentants
de la première tandis que Tupac Shakur faisait partie de la seconde.
Écrit par le scénariste Christian Contreras sur la base du roman
L.A.Byrinth de Randall Sullivan auquel le film empruntait à
l'origine son titre, City of Lies
se penche avant tout sur l'enquête menée par un détective du
département de police de Los Angeles connu sous le nom de Russell
Poole. Un flic qui mena tout d'abord une investigation au sujet d'un
scandale au centre duquel était impliqués certains policiers de la
Division Rampart
du
Département de la Police de Los Angeles (le fameux LAPD).
Incarné par un Johnny Deep volontairement bedonnant et claudiquant,
le réalisateur va adjoindre au personnage de Russell Poole un
journaliste du nom de Darius Jackson. Lequel est interprété par
Forest Whitaker...
Le
titre du roman à l'origine du long-métrage aurait sans doute mieux
collé à cette affaire qui d'un point de vue de la mise en scène se
révèle effectivement labyrinthique. Car il semble s'agir moins pour
le réalisateur Brad Furman de remonter la piste des assassins des
deux stars du rap que de démontrer la corruption qui gangrène les
autorités policières. En découle un récit nébuleux, formé
autour de nombreux flash-back, et dans lequel peu d'individus en
ressortiront grandis. Forest Whiterkar a beau conserver le charisme
qu'on lui connaît depuis des décennies, on se demande parfois ce
que son personnage de journaliste peut avoir de contributeur dans
cette difficile et délicate affaire de meurtres et de corruption.
Tout comme les personnalités que furent Tupac Shakur et The
Notorious B.I.G qui elles, sont par contre presque totalement
balayées du récit. City of Lies
démarre d'ailleurs autour d'une affaire de meurtre qui a priori n'a
aucun point commun avec ceux des deux rappeurs. Sachant que Tupac
Shakur est déjà mort depuis six mois et que The Notorious B.I.G a
perdu la vie quelques jours auparavant. L'ombre de Rodney King, cet
homme d'origine afro-américaine devenu malheureusement célèbre
pour avoir été la victime de brutalités policières de la part de
quatre flics le 3 mars 1991 (menant à son tragique décès) plane
littéralement sur l’œuvre de Brad Furman et auquel il fait
régulièrement référence. On aurait sans doute aimé que le
réalisateur pénètre un peu plus profondément dans l'univers du
Rap ou dans les entrailles de la police. Mais n'est pas Oliver Stone
(JFK)
ou David Fincher (Zodiac)
qui veut et City of Lies
ne délivre qu'une enquête policière poussive, parfois compliquée
à déchiffrer et dont le traitement d'un sujet au potentiel au
demeurant fort passionnant est gâché par une mise en scène et une
direction d'acteurs qui manquent de réelles ambitions...
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