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dimanche 15 mai 2022

Nobody Sleeps in the Woods Tonight partie 1 de Bartosz M. Kowalski (2020) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Le rêve... voir disparaître des écrans-radars ces grappes d'adolescents greffés sur leur smartphone ou leur tablette, le regard rivé sur les réseaux sociaux. Il existe encore des cinéastes pour nous faire espérer voir les arrêts de bus ou les rames de métros se vider de ces orgueilleuses petites choses sans cervelle que la sagesse n'a malheureusement pas encore perverti. Le réalisateur polonais Bartosz M. Kowalski semble avoir les mêmes rêves que certains d'entre nous et c'est à travers son deuxième long-métrage intitulé W Lesie dzis nie Zasnie Nikt (disponible sur Netflix sous le titre bien moins barbare, Nobody Sleeps in the Woods Tonight) qu'il espère voir devenir sans doute ce qui malheureusement risque de demeurer éternellement utopique. Quand en plus, il jette sa poignée d'interprètes au beau milieu d'une campagne où vivent deux frangins dont la civilisation se contenterait d'étudier le cas (deux jumeaux dont les tares génétiques sont difficilement quantifiables), on jubile à l'idée que nos chères têtes blondes ne feront pas long feu. En ces termes, le spectateur sera sans doute conquis. Caricaturaux à souhait (le bon Gros geek sevré aux jeux vidéos et aux plus de neuf-cent mille followers sur les réseaux sociaux, la blonde accro au sexe, le gay...), les personnages créés par Bartosz M. Kowalski, Jan Kwieciński et Mirella Zaradkiewicz s'avèrent au fond, beaucoup moins méchants que ne le laisse envisager le récit. Juste un tout petit peu trop fascinés par ces technologies qui peu à peu créent individualisme et paranoïa chez les jeunes d'aujourd'hui...


On ne va pas se mentir. Cette extase tant attendue n'arrivera jamais jusqu'à nous. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que les jeunes interprètes que sont Julia Wieniawa-Narkiewicz, Michal Lupa, Wiktoria Gasiewska, Stanislaw Cywka et Sebastian Dela incarnent des adolescents, sinon stéréotypés, du moins, certainement pas suffisamment mauvais pour que le spectateur leur veuille du mal. Quant à leur caractérisation, elle s'avère tellement neutre qu'elle empêche l'empathie. Et donc, qu'ils meurent ou qu'ils survivent, l'important se situe ailleurs. Car quitte à puiser dans le cinéma d'horreur, entre survival, gore et épouvante façon Massacre à la Tronçonneuse ou Wrong Turn (du moins, les deux premiers volets de cette seconde franchise), ce que le spectateur attendra au delà d'une vaine caractérisation se situe au niveau des effets-spéciaux et du bodycount. Concernant ce dernier, la solution est vite trouvée puisque nos ''héros'' en culotte courte se chiffreront sur les doigts d'une seule main. Peu de morts, donc... et des effets-spéciaux parfois, à la ramasse. Rien d'original dans ce W Lesie dzis nie Zasnie Nikt beaucoup trop tardif et qui va même jusqu'à recycler l'une des scènes les plus gores et les plus imaginatives de l'un des deux premiers segments de la franchise Wrong Turn...


Le long-métrage de Bartosz M. Kowalski n'est peut-être pas vraiment rébarbatif mais il s'avère en revanche parfois trop long. Une heure quarante pour un scénario qui tiendrait largement sur une œuvre plus courte de trente minutes environ, cela génère forcément des phases d'ennui qui poussent à passer la vitesse (de lecture) supérieure. Détail plus ou moins amusant : on ne saura sans doute jamais pour quelle raison, mais le doublage en français du chef de camp est agrémenté d'un cheveux, que dis-je, d'une perruque sur la langue proprement ridicule qui laisse envisager (et trompe le spectateur par là même) un long-métrage humoristico-horrifique. Une double et fausse impression puisque W Lesie dzis nie Zasnie Nikt n'est absolument pas drôle (malgré son fatras d'incohérences dont un final qui laisse malheureusement entrevoir une séquelle) et encore moins horrifique si on lui retire les quelques saillies gore dont une décapitation dont le maquillage nous renvoie carrément dans les années quatre-vingt lorsque certains artisans ne maîtrisaient que très moyennement l'emploi du latex. Pas du tout effrayant, ni même légèrement angoissant. Un tout petit film qui ne fait pas la moindre vague dans ce grand bain (de sang) que représente le cinéma d'horreur et d'épouvante...


 

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