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dimanche 29 mai 2022

La comtesse perverse de Jess Franco (1975) - ★★★★★★☆☆☆☆

 

 


 

Avant-dernier article consacré au réalisateur espagnol Jess Franco, celui-ci concerne désormais La comtesse perverse qu'il réalisa en 1974. Bien qu'il traite le sujet sous l'angle de l'érotisme, Jess Franco a ici en outre comme objectif de mettre en scène l'adaptation d'une nouvelle écrite en 1925 par le romancier et scénariste américain Richard Connell. Il s'agit effectivement pour lui d'offrir une alternative quelque peu ''brûlante'' de The Most Dangerous Game qui chez nous sorti sous le titre Le plus dangereux des jeux. Une nouvelle dont Jess Franco ne sera d'ailleurs pas le seul à adapter le contenu puisque à la louche l'on compte une bonne quinzaine d'entre elles. Connaissant le réalisateur espagnol et sa propension à tourner des longs-métrages à petits budgets, il ne faudra pas s'attendre à y découvrir autre chose que l'habituel spectacle auquel il nous a toujours habitués. Pourtant, force est de reconnaître qu'en comparaison de certaines séries Z dont il se rendit coupable, La comtesse perverse n'est pas le pire des deux-cent films environ qu'il réalisa durant toute sa carrière. On ne s'étonnera pas non plus d'y retrouver quelques-uns de ses interprètes fétiches comme celle qui fut longtemps sa compagne (l'actrice Lina Romay, ici, délicieusement belle), la française Alice Arno ou l'acteur masculin le plus fidèle de Jess Franco, l'américain Howard Vernon ! Tourné sur la côte espagnole, La comtesse perverse débute par la découverte d'une jeune femme entièrement nue reposant sur le sable d'une plage par un couple interprété par Robert Woods (dans le rôle de Tom) et Tania Busselier (dans celui de Moira)...


Howard Vernon incarne quant à lui le comte Rabor Zaroff et Alice Arno son épouse Ivanna. La comtesse perverse du titre. Carole (la jeune fille nue en question, interprétée par Caroline Rivière) raconte alors au couple le cauchemar qu'elle a vécu sur une île où vivent justement les Zaroff. Un lieu isolé où Tom et sa complice et compagne s'empressent de la ramener. En effet, ces deux là sont des acolytes de ces tortionnaires qui gardent entre les murs de leur étrange demeure des hommes et des femmes qu'ils retiennent enchaînés et dont ils abusent à loisirs. Mais bientôt, Ivanna et Rabor Zaroff exigent de leurs complices qu'ils leur apportent une nouvelle proie. C'est là qu'entre alors en jeu l'actrice Lina Romay. Déjà nettement mieux mise en valeur que dans Shining Sexe : la fille au sexe brillant dans lequel son compagnon de réalisateur exploitait sa physionomie sous toutes ses coutures. S'il en est de même dans le cas qui nous intéresse ici, le film apparaît déjà largement moins crapoteux en terme d'érotisme. Multipliant les zooms comme il en a généralement l'habitude et en usant parfois de courtes focales déformant l'image (et donnant ainsi à ces séquences une aura légèrement fantasmagorique), Jess Franco installe son récit et ses personnages durant la seconde moitié du long-métrage dans une authentique demeure (laquelle n'est donc pas le fruit du travail acharné d'un quelconque décorateur) conçue à l'origine par l'architecte espagnol Ricardo Bofill et située dans la commune d'Espagne de la province d'Alicante, Calp !


Personnage à part entière, le lieu dégage une atmosphère assez particulière rendue plus étrange encore par sa couleur intérieure et extérieure de terre cuite rosée et par son architecture qui n'a pas vraiment d'équivalent. Connue par les habitants de Calp sous le nom de ''Muralla Roja'' (La Muraille Rouge), il s'agit d'un complexe d'habitations dont a donc pris possession Jess Franco pour tourner les plans censés se situer dans la demeure des Orloff. Si l'une des plus célèbres adaptations de la nouvelle de Richard Connell signifiait d'emblée ses objectifs (Les Chasses du comte Zaroff, réalisé en 1932 par les américains Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel), en ce qui concerne La comtesse perverse, rien n'est moins sûr. Si de perverse, la comtesse du titre en a effectivement l'attitude, on se demande quand va débuter la chasse promise à l'origine par le synopsis. Pour cela, il faudra au spectateur, patienter quatre-vingt minutes avant que de toute sa nudité, Lina Romay/Silvia Aguado ne soit poursuivie par Alice Arno/La Comtesse Ivanna Zaroff sur la surface de l'île. Rock progressif et musique tribale accompagnent une intrigue qui souffre comme d'habitude d'un rythme souvent trop lent. Les acteurs font le minimum syndical et seuls la compagne du réalisateur et Howard Vernon s'en tirent à bon compte. Les quelques séquences érotiques n'apportent finalement pas grand chose au contenu à part remplir les vides scénaristiques. La comtesse perverse demeure malgré tout un Jess Franco honnête...


 

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