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samedi 7 mai 2022

De l'autre côté du périph de David Charhon (2012) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Quatre longs-métrages à son actif depuis 2008 et parmi eux, trois purges (Cyprien, Les naufragés et Le dernier mercenaire°. Autant dire que la filmographie du réalisateur français David Charhon ne brille pas vraiment dans le cœur des cinéphiles. Pas même grâce à De l'autre côté du périph qu'il tourna en 2012 et qui demeure à ce jour l'unique film de sa carrière demeurant encore tout à fait envisageable lors d'une soirée plateau-télé. C'était il y a dix ans et HEUREUSEMENT, mes revendications en matière de comédies françaises n'avaient pas atteint le degré d'exigence qui aujourd'hui est la conséquence d'un trop grand nombre de déceptions. Dix ans que ma compagne et moi étions sortis de l'une des salles du cinéma CGR de Narbonne, plutôt satisfaits du spectacle auquel nous avions assisté. Surtout Anna puisque de mon côté, étant un fervent amateur de Buddy Movies à l'américaine (la franchise L'arme fatale à laquelle on rattachera d'office le film de David Charhon ou bien le diptyque 48 heures avec Eddie Murphy et Nick Nolte) et même à la française (la trilogie de Francis Weber constituée de La chèvre, Les compères et Les fugitifs tous les trois interprétés par Gérard Depardieu et Pierre Richard), la comparaison entre les classiques du genre auquel nous pourrions ajouter Un fauteuil pour deux de John Landis et des dizaines d'autres merveilleuses comédies s'arrête justement aux portes de ce périphérique qui sépare nos deux flics français. Alors que vient d'être mis à disposition sur la plateforme Netflix la suite de De l'autre côté du périph intitulée cette fois-ci Loin du périph, film qui désormais est réalisé par Louis Leterrier (réalisateur du Transporteur 1 & 2 en 2002 et 2005, de Danny the Dog lui aussi en 2005 ou du remake du Choc des titans cinq ans plus tard), petit retour sur le premier volet...


Dix ans après sa sortie sur les écrans de cinéma français, le constat est là : De l'autre côté du périph a plutôt mal vieilli et surtout, s’essouffle particulièrement dans sa dernière partie. Comme l'on pouvait l'imaginer, le film est à certains endroits un condensé de clichés sur la banlieue mais n'épargne pas pour autant le flic issu des quartiers chics de la capitale française. Une monnaie d'échange qui permet éventuellement d'équilibrer le nombre de vannes que se partagent alors Omar Sy et Laurent Lafitte, pensionnaire de la Comédie-Française. Le concept du long-métrage de David Charhon est fort simple : impliquer dans une enquête policière deux individus que tout oppose. Un noir et un blanc. Un flic de la banlieue habillé d'un blouson à cagoule et un second de Paris vêtu d'un costume chic. Les méthodes des deux hommes également divergent l'une de l'autre. Ce qui donne lieu à des situations gênantes pour deux individus qui au fil du temps vont pourtant créer une certaine complicité. Une complémentarité qui leur permettra d'avancer sur une enquête mettant en cause le préfet Jean-Eric Chaligny dont l'épouse Eponine a été retrouvée morte, étendue sur un tas d'ordures. La rencontre entre un capitaine de la police criminelle de Paris et un policier de la section financière de Bobigny aurait pu et dû être explosive mais le film ne s'avère en fait rien d'autre qu'un pétard mouillé à peine sauvé par quelques situations et répliques bien senties qui ne parviennent malheureusement pas à hisser De l'autre côté du périph au dessus du lot des comédies françaises sorties sur les écrans en cette année 2012. Surtout que fut proposé la même année l'excellent Le prénom d'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. Un an après Les Intouchables, énorme succès réalisé par Eric Toledano grâce auquel Omar Sy obtient la reconnaissance, David Charhon profite de sa renommée pour se racheter une conduite après son pathétique Cyprien réalisé trois ans auparavant. La véritable valeur ajoutée du film, c'est bien évidemment la présence de Laurent Lafitte dont le talent ne cessera de s'exprimer par la suite, entre comédies (L'Origine du monde qu'il réalisera lui-même en 2020) et thrillers de très bonne facture ( K.O. de Fabrice Gobert et L'Heure de la sortie de Sébastien Marnier). À noter les présences à l'écran de Sabrina Ouazani, de Lionel Abelanski, de Youssef Hajdi ou encore de Zabou Breitman...

 

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