Après Un américain
à Paris
de Vincente Minnelli en 1951, voici venu en cette année 2007, Une
américaine SOUS Paris avec
Catacombes de
David Elliot et Tomm Coker. Et autant dire qu'entre les deux
longs-métrages, le fossé est tel que pour rejoindre le bord opposé,
un jet gorgé jusqu'à la gueule de kérosène n'y suffirait pas !
Allez, on va pas traîner durant des heures sur le concept mais
disons que le seul véritable intérêt du film est le joli minois de
son interprète principale, l'actrice océano-américaine Shannyn
Sossamon que l'on pourrait très facilement confondre ici avec
l'actrice américano-brésilienne Morena Baccarin qui incarna le rôle
d'Anna dans le remake télévisuel de la série de science-fiction V
diffusée pour la première fois en 2009. Ouais, franchement, pas
vilaine... (peut-être un peu trop) filiforme (à mon goût), cheveux
bruns coupés courts mais put... que son personnage peut être
cruche ! La jeune touriste américaine Victoria n'a très
clairement pas inventé l'eau chaude, la poudre et encore moins le
fil à couper le beurre. Ce qui en soit, en fait la proie idyllique
d'un film au synopsis plutôt intéressant : la visite des
catacombes parisiennes se poursuivant pas la traque d'une jeune femme
un peu déboussolée par une étrange créature au nom incroyablement
original : ''l'Antéchrist'' !
Sauf que, ben... va falloir se faire à l'idée que l'expérience se
révélera aussi creuse que l'intérieur du crâne de cette pauvre
fille qui passera le plus clair de son temps à hurler ! Tiens,
comme la Sally Hardesty de Massacre à la
tronçonneuse
auquel certains symboles du long-métrage du duo renvoient également.
Comme cette pauvre poule enfermée dans une cage trop petite pour
elle. Il est saisissant de constater combien Catacombes
semble devoir s'inspirer de toute une série de petits classiques de
l'épouvante. À l'image de Creep
de Christopher Smith qui vit le jours trois ans auparavant et dans
lequel son héroïne abandonnée seule dans le sinistre réseau du
métro londonien était la proie d'un authentique ''Freak''.
Ou bien même de ce film d'horreur (un slasher?) vieux d'une
quarantaine d'années dont mon cerveau quelque peu abîmé a
malheureusement oublié le titre et dans lequel, à l'issue d'une
série de meurtres plus ou moins ''saignants'',
le spectateur découvrait médusé que le seul survivant était en
réalité la victime d'un jeu macabre dans lequel, aucun de ses
compagnons n'était vraiment mort ! D'où, pétage de plombs du
bonhomme (ou de la jeune femme) en règle suivit d'un meurtre, lui,
bien réel...
Dans
la très courte liste des films d'horreur aboutissant sur une visite
macabre des catacombes parisiennes, nous noterons le brillant As
Above, So Below
de John Erick Dowdle sorti sept ans plus tard. Peut-être pas LE film
d'épouvante sorti cette année là, mais en tout cas, une œuvre
bien supérieure à celle du duo. Notons également la sortie récente
sur OCS
de Deep Fear.
Un film plutôt classique, qui n'a rien de révolutionnaire mais qui
fait malgré tout son petit effet. Autant dire que la concurrence est
devenue rude pour l'ancêtre Catacombes
et sa tronche de dernier de la classe paré des atours les plus
engageants mais cachant sous son imperméable, rien de plus que des
haillons. Victoria, crie, gueule, hurle à s'en décrocher les
mâchoires et à nous envoyer direct chez l'oto-rhino-laryngologiste
afin de vérifier l'état de santé de nos tympans. Dans des décors
sombres et étroits comme la visite d'un gros intestin par
coloscopie, le long-métrage de David Elliot et Tomm Coker est de
plus constamment ponctué de séquences qui rétrospectivement,
révèlent lors du final, leur totale incohérence. On va pas parler
des dialogues, y'en à pas ! Non, Catacombes
n'est
pas un film muet. Les crises d'hystérie de Victoria accompagnées
d'insultes à l'encontre du drôle de type rencontré à mi-parcours
nous le prouvent suffisamment. Mais il faut voir avec quelle
appétence les deux zigotos nous ont pondu des lignes de dialogues
qui toutes regroupées dans une liste ne doivent pas dépasser les
quinze ou vingt mots de vocabulaire. Catacombes,
c'est un peu La
langue française pour les Nuls !
Au moins, le film ne vous demandera pas de réfléchir. À contrario,
si vous n'êtes pas nyctalope, vos pupilles risquent d'être
régulièrement sollicitées. On n'y voit rien ou pas grand chose. Ce
qui s'avère finalement moins navrant que l'on pourrait croire vu que
tel couloir ressemble à un autre et que tel capharnaüm n'a de
différence avec le précédent que sa situation géographique. Assez
court (moins d'une heure et vingt minutes), Catacombes
réussi tout de même l'exploit d'être ennuyeux malgré son rythme
plutôt relevé. On conseillera tout de même la vision de la chose,
ne serait-ce que pour ce final totalement débile (du moins, raté)
lors duquel l'on apprend ce que vous savez déjà depuis la toute fin
du précédent paragraphe. Pour le reste, il n'y à rien à garder et
tout à jeter...
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