Alors qu'ils sont en
vacances, Gérard, Jean, Phil et Jean-Guy meurent de faim. Un chien
leur a volé leur jambon et leur estomac crie famine. Heureusement
pour eux, l'épicier Jules Lafougasse leur apporte une choucroute et
leur propose un marché. S'ils acceptent de remplacer son fils blessé
à la tête et de préparer l'arrivée de la flamme olympique au
village, il leur fera un prix sur les conserves. Sautant sur
l'occasion, les Charlots entrent au village armés de dizaines de
drapeaux qu'ils fixent en hauteur. Ils installent sur la place un
mat, puis partent récupérer une statue censée représenter le
symbole des jeux à venir. Gérard s'est amouraché de Délice, la
fille de Jules. Mais lorsque le porteur de la flamme arrive et que le
village tout entier est en liesse, Délice tombe sous le charme de
l'athlète et délaisse Gérard et son père pour accompagner le bel
homme vers le stade où vont avoir lieu les épreuves des jeux
olympiques.
Après une tentative de
suicide ratée, Gérard accepte de suivre ses trois compagnons
jusqu'au site olympique afin de ramener Délice à la raison. Mais
les quatre hommes ne sont pas seuls et le père de la jeune femme
ainsi que son frère ont bien l'intention de la ramener de force au
village...
Premier film des Charlots
sans Luis Rego, Les Fous du stade et l'un des plus
connus et sans doute, l'un des plus réussis dans leur carrière
d'acteurs. Suite de gags apparentés à des sketches, le film
engrange à une vitesse effrénée les les situations burlesques.
Certaines sont devenues de véritables moments cultes. Le repas au
bord de la rivière, le transport de la statue, l'épreuve des spaghettis,
et surtout l’anthologique partie consacrée aux jeux olympiques qui va
couronner nos quatre Charlots durant les diverses épreuves : course
sur piste, marathon, saut à la perche, cyclisme, les gags
s’enchaînent les uns derrière les autres. Ce n'est pas toujours
très fin, c'est même souvent lourd, mais dans l'ensemble, le
plaisir est bien là. C'est du Charlots pur jus. Les amateurs ne
seront pas déçus, retrouvant les habituelles singeries du quatuor,
les autres apprécieront peut-être enfin le style si particulier de
ces quatre personnages désormais fort coutumiers des salles de
cinéma.
Gérard Rinaldi est
l'éternel amoureux tombant cette fois-ci amoureux de la jolie
Délice (l'actrice Martine Kelly). C'est à nouveau Claude Zidi qui
met en scène Gérard Rinaldi, Jean Sarrus, Gérard Filipelli et
Jean-Guy Fechner. On y croise des têtes bien connues comme celle de
Paul Préboist en épicier retord, Guy Lux en commentateur sportif,
ainsi que le chanteur Antoine et l'accordéoniste Aimable. Jacques
Seiler quand à lui interprète le rôle du directeur sportif de
l'équipe cycliste , rappelant ainsi son rôle de sergent dans le
film précédent des Charlots, Les Bidasses en Folie.
D'ailleurs, Les Fous du Stade fera référence à ce
dernier lors d'une scène durant laquelle les Charlots sont pris en
stop par un militaire auquel il rétorqueront avoir fait leur service
ainsi qu'un peu de taule. Produit par le producteur Christian
Fechner, ce dernier fait une courte apparition dans le rôle du
tireur du marathon.
Meilleur que le
précédent, le film a cependant fait moins d'entrées, passant des
sept millions des Bidasses... à cinq millions sept
cent mille pour les Fous... soit
tout de même une perte sèche de plus d'un million d'entrées. Cela
n'empêchera tout de même pas Claude Zidi de sortir dans la même
année Les Charlots font l'Espagne.
T'as pas dit que tu voulais perdre du poids (cf. la dernière photo) ? ;-)
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