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vendredi 27 septembre 2024

Maniac Killer d'Andrea Bianchi (1987) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Eurociné ou le cinéma bis à la française dans ce qu'il pouvait avoir parfois de plus indigent.Refuge du réalisateur espagnol Jesús Franco et d'une bonne centaine d’œuvres de qualités très variables, le réalisateur italien Andrea Bianchi y tourna le très curieux Maniac Killer en 1987. Film éminemment bancal qui dès son titre évoque l'une de ces bandes crapoteuses des années soixante-dix ou du début des années quatre-vingt sans pour autant n'en avoir pas la moindre des qualités. Tourné à la fin d'une décennie florissante en matière de films d'horreur, le long-métrage ne fait malheureusement pas partie de ces œuvres mythiques qui firent les beaux jours des vidéoclubs. Ici, rien à voir donc avec le Maniac de William Lustig, le Pyromaniac de Joseph Ellison, le Carnage de Tony Maylam ou The Prowler de Joseph Zito. Toutes proportions gardées, nous sommes plus proches en effet de certaines productions axant leur thématique sur l'inquisition, la chasse aux sorcières et la torture. Mais le réalisateur n'ayant pas le talent de ses prédécesseurs, inutile d'espérer retrouver le même niveau de qualité que La chambre des tortures de Roger Corman, Le grand inquisiteur de Michael Reeves, ou La marque du diable de Michael Armstrong. Ici l'on est plus proche du trône de feu de Jesús Franco même si en comparaison avec Maniac Killer, celui-ci peut être considéré de bien supérieur au film d'Andrea Bianchi. L'une des marques de fabrique de la compagnie cinématographique française Eurociné fut sa propension à voir évoluer au sein des œuvres qu'elle produisit, des interprètes de toutes origines. C'est ainsi que dans le rôle du comte Silvano nous retrouvons l'acteur suédois Bo Svenson, que les américains Chuck Connors et Robert Ginty incarnent respectivement ceux du professeur Roger Osborne et Gondrand ou qu'une grosse partie du casting est interprétée par des actrices et acteurs français (Dora Doll, Henri Lambert, Olivier Mathot, etc...). Mais l'hétéroclisme de Maniac Killer ne s'arrêtant pas aux portes de son casting, c'est l'histoire elle-même qui part dans tous les sens.


Avec sa ''sale gueule'' et les drôles d'expériences qu'il mène, le professeur Roger Osbourne fait tout logiquement les frais des soupçons que lui portent les inspecteurs chargés d'enquêter sur la disparition d'une jeune prostituée. En parallèle à l'enquête l'on a droit à quelques séquences de tortures pauvrement mises en scène et lors desquelles, la prostituée en question est contrainte de répondre aux questions que lui posent les membres d'une secte. On comprendra vite que le titre du film est superflu et que le maniaque que l'on imaginait déjà voir roder dans des ruelles insalubres à la recherche de quelques jolies poupées à scalper sera absent du récit. Pour être honnête, il faudra davantage chercher dans le titre français, L'Ange de la mort, un rapport avec le contenu du long-métrage, si ténu soit-il... Ici, pas une seule goutte de sang. Les œuvres produites par Eurociné n'étant d'ailleurs pas connues pour leur générosité en la matière, dans le cas de Maniac Killer, coups de fouets et marques au fer rouge se feront hors-champ de la caméra. Il n'y a donc pas grand chose à se mettre sous la dent. D'autant plus que le scénario nous inflige une succession de séquences mal coordonnées, où l'on tarde à comprendre qui est bon et qui est mauvais. Et ce, même si d'une manière générale on ne trouve là aucune occasion d'éprouver de l'empathie pour tel ou tel personnage). Le plus curieux figure sans doute dans la date de production de Maniac Killer dont les atours semblent dire au public que le film fut tourné au cœur des années soixante ou soixante-dix alors qu'il fut réalisé en 1987. L'on retrouve de vieux décors qui semblent avoir été empruntés à la Hammer ou la Amicus. Dans le registre du cinéma Z, le long-métrage d'Andrea Bianchi flirt dangereusement du côté du Bloodsucking Freaks de Joel M. Reed sans pour autant en avoir l'aura de film culte. Suivre Maniac Killer et ses personnages est proche du calvaire, le scénario étant incompréhensible et l'interprétation inexistante. Œuvre hybride dont les origines sémantiques demeurent difficiles à définir, le film du réalisateur italien fait partie de ces productions que l'on hésite à ranger dans la catégorie des nanars ou des navets. Triste spectacle d'une œuvre bâtarde et fauchée qui ne sait sur quel pied danser...

 

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