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samedi 12 octobre 2024

Cycle Les Charlots: Le Grand Bazar de Claude Zidi (1973)



Jean, Phil, Gérard et Jean-Guy vivent dans la même cité HLM. Vivant de petits boulots après avoir été renvoyé de l'usine de tondeuses pour incompétence, ils passent le plus clair de leur temps libre dans l'épicerie de leur ami Émile. Jean-guy aide ce dernier à bricoler sa dernière acquisition, une moto. Plus tard, Phil distribue des tracts avant d'aller tester l'engin avec, à sa poursuite, une bagnole et deux motos de la police. Jean livre quant à lui des caisses de bouteilles de lait et de vin rouge. Mais un jour, contre toute attente, un Euromarché s'installe juste en face de la boutique d’Émile.c'est le drame car l'homme sait déjà que les jours de son épicerie sont comptés. Ses quatre amis vont cependant tout faire pour l'aider à conserver son bien et surtout, à retrouver une clientèle qui a fuit vers la concurrence...

Un an après le désastreux Les Charlots Font l'Espagne, Claude Zidi redirige pour la troisième fois les Charlots pour ce qui demeure sans conteste leur meilleur film. Si le principe est identique aux films précédents, il y a dans Le Grand Bazar un je ne sais quoi qui en fait un film fort sympathique ou tout du moins, beaucoup attrayant que celui signé l'année passée par Jean Girault. L’œuvre s'étoffe de quelques apparitions forts judicieuses comme celle de Michel Galabru dans le personnage d’Émile, Michel Serrault en directeur de supermarché, Roger Carel en commissaire-priseur, et l’éternel Jacques Seiler, cette fois-ci dans le rôle d'un commerçant floué par l'arrivée du supermarché avant d'être lui-même employé comme vigile par la concurrence.

L'air de rien, le film de Claude Zidi, derrière son allure de petite comédie bouffonne et sans grandes prétentions distille un message amère sur la société de consommation à travers l'apparition de ces chaînes de magasins qui voient disparaître peu à peu les petits commerces.
Les gags s'accumulent à une vitesse folle. Quelques scènes cultes viennent jalonner un scénario des plus simple : à commencer par celle du travail à l'usine, puis celle de la course-poursuite en moto entre Phil et les policiers. Plusieurs passages se déroulant dans le supermarché situé à Athis-Mons dans l'Essonne, et surtout, la scène durant laquelle l'épicerie d’Émile est mise aux enchères.

Les Charlots, grands pontes du "Nanarchisme", signent une fois encore la bande original du film dont le point d'orgue demeure la scène durant laquelle ils tentent en compagnie d’Émile de se faire une nouvelle clientèle. Se mettant en scène, en redécorant l'épicerie afin de la rendre plus attractive, ils entonnent tous les quatre une œuvre de leur composition : "Music-Boutique". Le Grand Bazar est kitsch, les gags sont lourds, et l'humour franchouillard, et pourtant, il y demeure une fraîcheur qui malgré les années lui ont conservé toute sa spontanéité. Et puis, il suffit de voir le succès remporté par des œuvres telles que Babysitting et sa suite pour se convaincre que l’œuvre et le style des Charlots ont fait des émules, bien des années plus tard...

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