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samedi 26 février 2022

Maison de Retraite de Thomas Gilou (2022) - ★★★★★★☆☆☆☆



 

Pauvre Kev Adams, qui tel un virus que le monde entier combat depuis maintenant plus de deux ans, est majoritairement la cible de nombreuses critiques, quasi systématiques dès lors que son nom s'affiche au générique de telle ou telle engeance supposée faire rire ! N'est pas Michael Youn qui veut (lequel se rachète ponctuellement une conduite en choisissant le drame plutôt que la comédie) ou le clone d'un Patrick Sébastien, lequel a passé sa vie à combattre des critiques sur sa personne, souvent infondées. Qui aurait pu se douter qu'un jour, l'auteur de la trilogie La vérité si je mens ! serait digne de porter l'emblème de ''Visionnaire'' au même titre qu'un Stanley Kubrick (période Orange mécanique) ? Peu de monde en réalité mais voilà que par le plus curieux et le plus grand des hasards vint au monde le 16 février dernier, sur grand écran et en salle obscure, un Maison de retraite faisant écho à la polémique tournant autour de Orpea, ce groupe privé spécialisé dans l'hébergement des personnes âgées et dont la réputation est désormais au centre d'un scandale. Thomas Gilou n'ayant sans doute pas mis une seule bille dans le groupe créé en 1989 par le neuropsychiatre Jean-Claude Marian, voilà que débarquait sur nos écrans sa toute dernière comédie avec, justement, Kev Adams en vedette. Vint alors la question cruciale s'agissant de savoir s'il fallait se bouger les fesses de son canapé pour aller voir en salle les dernières pitreries de l'humoriste pour adolescents boutonneux. Encore fallait-il se trouver dans le environs de Narbonne, pas très loin du centre-ville, là où trône le complexe cinématographique CGR. Encore fallait-il également être assez peu en accord avec les films proposés cette semaine là, pauvre en matière de divertissements, si tant est que l'on fusse allergique aux dessins animés (trois ou quatre sur neuf salles d'après ma mémoire de descendant d'Alzheimer) et quelques autres productions ma foi, relativement monotone pour justement choisir d'aller voir le nouveau long-métrage de Thomas Gilou !


Vive le Covid qui s'invita chez moi et m'offrit ce Graal inespéré me permettant pour les quatre mois à venir de pénétrer ces lieux qui m'étaient devenus interdits ! Pour fêter la chose, ma compagne et moi, réglés comme du papier à musique sur le fameux virus alors que trois-cent kilomètres nous séparaient l'un de l'autre depuis des semaines, avons pris la décision presque insensée de nous rendre dans la seule salle qui à Narbonne et à cette période de l'année osait diffuser une comédie avec Kev Adams en vedette. Gérard Depardieu n'aurait pas fait partie du casting que nous aurions pourtant quand même sauté l'étape de l'incertitude pour aller découvrir cette comédie pour spectateurs du troisième âge (une impression confirmée par la présence de trois sympathiques vieillard à l'entrée de la salle projetant Maison de retraite). Sans doute qu'un excédent de fièvre due au Covid nous empêcha de réfléchir à cette délicate décision de rester au chaud à la maison ou de prendre la voiture. Une fois la vague de publicités et de bandes-annonces arrivée à son terme, les lumières s'éteignirent et le film démarra enfin. Première demi-heure : Mais où sont passés les vingt-quatre euros (M&M'S et petite bouteille d'eau compris) que nous avons déboursé pour pouvoir passer la porte de la salle numéro 9 ? Certainement pas dans l'écriture des gags, poussifs au possible. D'une lourdeur et d'une incapacité à faire (sou)rire telles qu'Anna et moi étions prêt à quitter la salle pour faire demi-tour et rentrer à la maison. Mais comme nous l'avons si bien notifié au moment où nous n'en pouvions plus, seuls les M&M'S nous permirent de tenir le coup jusqu'à la fin du film...


Si certains évoquent au contraire une première partie intéressante et une suite déjà beaucoup moins stimulante, c'est pourtant une fois les trente premières minutes passées (peut-être même les trois premiers quarts-d'heure) qu'Anna et moi avons trouvé que Maison de retraite méritait peut-être qu'on lui accorde notre attention. Car le duo Kev Adams/Gérard Depardieu, aussi étonnant que cela puisse paraître fonctionna plutôt bien. Sans être bouleversant au point que nos glandes lacrymales envisagent de se délester de quelques gouttes d'eau salées, le film s'assaisonna de quelques rares moments d'émotion. Pour l'humour, en revanche, ce fut le calme plat que dérangèrent cependant les rires des vieillard précédemment évoqués. Maison de retraite devra sans doute s'envisager surtout comme un hommage à une catégorie d'interprètes vieillissants que l'on désespérerait tout de même de voir terminer leur existence dans un Ehpad plutôt que sur un écran de cinéma. Au titre desquels nous citerons tout de même Daniel Prévost, Mylène Demongeot, Liliane Rouvère (décidément très à la mode actuellement), Marthe Villalonga, Firmine Richard (inoubliable Juliette Bonaventure aux côtés de Daniel Auteuil dans l'excellent Romuald et Juliette de Coline Serreau en 1989) ou encore Jean-Luc Bideau. Maison de retraite n'est peut-être pas la comédie de l'année mais sans doute pas la pire non plus (on verra à quelle échelle entre 1 et 10 on rangera le film de Thomas Gilou une fois que sortira le troisième long-métrage de Michèle Laroque). Maintenant, est-il bien nécessaire de faire le déplacement en salle lorsque la mise en scène, le scénario et l'interprétation n'ont pas d'autres ambitions que celles d'un téléfilm ? Ben tiens, la réponse est contenue dans la question...

 

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