Et bien voilà, ça y
est, le
Massacre à la tronçonneuse nouveau
est arrivé. Débarqué aujourd'hui même sur Netflix,
voici que l'objet tant attendu par les fans de la franchise
s'octroyant le titre de suite officielle du chef-d’œuvre de Tobe
Hooper datant de 1974 vient de voir le jour. Pour le meilleur ?
Non, pour le pire. Parce qu'à force de nous promettre une séquelle
digne de l'original ayant le culot et la prétention d'effacer tout
ce qui fut proposé jusque là, on finissait par y croire. Sauf que
ce nouveau long-métrage de la franchise, qui en passant se déroule
près de cinquante ans après que le frère, le fiancé et le couple
d'amis de l'héroïne Sally Hardesty aient été massacrés, est
peut-être au final le plus mauvais d'entre tous. Un slasher qui
indépendamment du long-métrage de 1974 n'est pas dénué d'intérêt
(quelques plans gore plutôt sympathiques) mais qui comparé au film
de Tobe Hooper, à la suite que le réalisateur texan réalisa en
1986, au remake de Marcus Nispel de 2003 ou aux deux préquelles
respectivement réalisées par Jonathan Liebesman (Massacre
à la tronçonneuse : Le Commencement
en 2003) et par les français Alexandre Bustillo et Julien Maury
(Leatherface),
demeure d'une indigence folle. Bref, un énième opus dont nous nous
serions bien passé et perclus de séquences grotesques pratiquement
toutes réunies lors de la seconde moitié de l'intrigue. Effet de
mode oblige, les personnages principaux sont pratiquement tous
incarnés par des gamins qui parmi eux ont l'air de n'avoir pas plus
de quinze ou seize ans. Déjà que pour une suite officielle au
long-métrage de 1974, situer l'action cinquante ans plus tard
s'avère particulièrement absurde (faites le calcul et notre
boogeyman préféré doit avoisiner les soixante-dix ou quatre-vingt
printemps), ensuite, le choix d'une colorimétrie qui voudrait coller
au style visuel des années soixante-dix à une époque où les
smartphones ont remplacé les anciens modèles à cadrans rotatifs
termine de convaincre de l'aberration qui veut que le réalisateur
David Blue Garcia puisse réellement renouer avec le contexte
incroyablement pesant de Massacre à la
tronçonneuse version
1974 tout en modernisant le propos....
Dans
un patelin paumé du fin fond des États-Unis ressemblant davantage à
un décor de cinéma pour western américain, deux sœurs (Sarah
Yarkin dans le rôle de Melody et Elsie Fisher dans ce lui de Lila)
débarquent en voiture aux cotés de Dante (Jacob Latimore) et de sa
petite amie Catherine (Jessica Allain). Tous les quatre viennent
prendre possession d'une demeure dont la propriétaire ne semble pas
prête à leur rendre les clés. Lorsque la vieille dame meure d'un
arrêt du cœur, le seul de ses fils encore en vie reprend du service
sous le nom de Leatherface (ou tronche de cuir chez nous) cinquante
ans après le massacre de 1974. Et autant dire que l'emploi de la
tronçonneuse semble avoir beaucoup manqué à ce gaillard sur lequel
les années ne semblent pas avoir eu la moindre emprise. D'une force
toujours aussi impressionnante, ce dément caché désormais sous le
masque de sa mère dont il a précédemment prélevé le visage va
faire un véritable massacre au seins des quatre amis mais également
d'un car de fans fraîchement débarqué et décoré aux couleurs
d'une boite de nuit. Et c'est très précisément là que les choses
vont se gâter. Pour commencer, David Blue Garcia oublie de
caractériser ses personnages. Résultat, la mort des uns et des
autres passe crème ! Du couple mixte très à la mode en
passant par un redneck pur jus et le massacre pur et simple des
voyageurs du car, on reste désespérément indifférent au sort de
quiconque passe sous l'implacable chaîne de Leatherface. Une chaîne
de tronçonneuse qui, détail important (et particulièrement
agaçant), ne se fait toujours entendre qu'à la toute dernière
seconde...
Des
Jump Scares
en veux-tu, en voilà, quelques meurtres gratinés dont un certains
nombres exécutés en images de synthèse. Une Melody tout simplement
insupportable, une jeunesse arrogante, de nombreuses séquences
tournées dans l'obscurité, Mais aussi ET SURTOUT, une légion de
passages parfaitement grotesques se battant en duel pour obtenir le
titre de la scène la plus con de l'année. À commencer par celle
qui pu faire objectivement craindre le pire lors de la diffusion de
la bande-annonce et lors de laquelle on découvrait des touristes
brandissant leur smartphone devant un Leatheface dégoulinant de
sang, tronçonneuse à la main. Puis débarque une Sally Hardesty
vieillissante, hommage raté et ridicule au personnage du film
d'origine, sans doute. Mais aussi très certainement au lieutenant «
Lefty » Enright de la séquelle tournée en 1986 et dans laquelle
l'acteur Dennis Hooper portait déjà lui aussi un stetson vissé sur
le crâne. Mais on pense tout d'abord à la séquence de Terminator:
Dark Fate lors
de laquelle Sarah Connor débarquait brusquement sur une autoroute
pour porter secours à Grâce et Dani Ramos. Le scénario de Chris
Thomas Devlin (sur une histoire de Fede Alvarez ici, producteur du
film) est au ras des pâquerettes. Bourré d'invraisemblances, jamais
effrayant mais visuellement parfois très réussi (la photographie de
Ricardo Diaz fait des miracles notamment de nuit lorsque la
lampe-torche de Sally (l'actrice Olwen Fouéré) arrose le champ de
tournesols. Les quelques clins d’œil au long-métrage de Tobe
Hooper ne suffisent cependant pas à rendre sympathique ce nouvel
opus, totalement inutile, de la saga Massacre à
la tronçonneuse...
Et dire qu'une suite semble se profiler à l'horizon...
Vu.
RépondreSupprimerEt que dire des invraisemblances invraisemblables genre le texan "he man" *** *** attention spoil *** qui après avoir eut la jambe cassé en 4 ( il es au sol ) se jette dans le plan d après à l assaut du groh, à main nue , peut-être la scène la + con du film avec celle des chiottes dans le bus et le cameo de la lonely vieille. ( ridicule )
À force de prendre son public pour des cons cette franchise mercantile est devenu plus dégueulasse que le masque de Leatherface ( devenu aussi increvable que ce pauvre jason ) sur l'hotel des suites mercantiles woke me2 girlpower blacklifematters. Belle epoque pas poisseuse ! Popcorn !
Visionné hier je rejoins votre critique .Décevant en effet .
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