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dimanche 13 février 2022

Le Sang des innocents (Non ho sonno) de Dario Argento (2001) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Lorsque débute l'intrigue du quatorzième long-métrage du cinéaste italien Dario Argento (le quinzième si l'on prend en compte celui qu'il réalisa en collaboration avec George A. Romero en 1990, Deux yeux maléfiques), cela fait vingt ans que les agissements d'un tueur en série connu sous le nom de ''nain'' ont cessé. Aujourd'hui, à Turin, un homme tue de jeunes femmes dans des conditions similaires. Le commissaire Ulysse Moretti qui dans le passé s'occupa de traquer le tueur en série reprend du service. Des voix se font entendre et affirment que le ''Nain'' est de retour alors qu'il est censé être mort. Durant son enquête, le commissaire retrouve Giacomo Gallo dont la mère fut vingt ans auparavant, l'une des victimes du célèbre assassin... Dario Argento n'a jamais vraiment cessé de tourner depuis ses débuts de carrière au cinéma avec L'oiseau au plumage de cristal en 1970. Irrégulier mais toujours présent sur le devant de la scène du giallo, il revenait donc en 2001 avec Le Sang des innocents (Non ho sonno) trois ans après avoir adapté à son tour le roman de l'écrivain français Gaston Leroux, Le fantôme de l'Opéra. Son goût pour les tueurs mystérieux étant demeuré intact, le réalisateur et scénariste (ici aux côtés de Carlo Lucarelli) ouvre les hostilités à bord d'un train. Enfin presque puisque le film démarre en réalité dans la chambre de celui qui s'avérera être le tueur du film qui quelques instants plus tard poursuivra la prostituée qu'il avait tout d'abord conviée à venir chez lui avant de la chasser. Si la séquence dans le train laisse entrevoir que Dario Argento n'a absolument pas perdu de son sens de la mise en scène, un détail gros comme une verrue sur l'arête d'un nez vient gripper la bonne marche de cette scène...


En effet, au téléphone avec le tueur, la jeune femme qui par accident s'est saisie chez lui d'un document compromettant se retrouve très rapidement traquée par l'homme en question. Problème : sachant qu'il était au lit lorsqu'elle a pris la fuite et qu'au téléphone l'homme confirme son ignorance quant au lieu où se trouve la jeune femme, comment le tueur peut-il subitement se trouver à bord d'un train qui roule à toute berzingue depuis que sa proie est montée à bord ? Téléportation ou incohérence du scénario ? Je vous laisse tout loisir de juger de la réponse à apporter... Mais connaissant Dario Argento, la réponse semble plus qu'évidente. Passé ce ''détail'', Le Sang des innocents fait partie de cette vague de longs-métrages du réalisateur italien parmi les moins populaires. Du moins, l'un de ceux que l'on ne nomme pas immédiatement lorsque l'on cite l'auteur des Frissons de l'angoisse, Suspiria ou Tenebre... Pourtant, et malgré le rejet que certains peuvent éprouver à sa vision, le quinzième long-métrage de Dario Argento s'avère plutôt convenable. Le réalisateur n'accorde en tout cas pas encore à sa filmographie le triste sort consenti par un certain Lucio Fulci à sa fin de carrière. En vedette de ce Sang des innocents, l'acteur suédois Max von Sydow dont le décès dans le chef-d’œuvre de William Friedkin L'exorciste semble avoir motivé la présence ici comme le constateront plus tard les spectateurs.


C'est lui que l'on retrouve dans le rôle du commissaire. Un emploi pas tout à fait ''fictif'' mais l'on aurait tout de même préféré que Dario Argento l'exploite davantage et que sa présence ne nous donne pas simplement l'impression qu'il s'agit d'une caution ! À ses côtés, l'acteur Stefano Dionisi incarne le rôle de Giacomo et Chiara Caselli, celui de Gloria, une vieille connaissance avec laquelle le jeune homme renouera. La mise en scène de Dario Argento est propre et le scénario finalement plus cohérent qu'à son habitude même si ponctuellement, des erreurs grossières d'écriture viennent miner le sujet comme on a pu le voir plus tôt. Pour un confort idéal, on préférera une fois encore découvrir le film en version originale italienne. Voire dans sa version anglaise, mais surtout pas en français. Le fidèle groupe de rock progressif italien Goblin est une nouvelle fois aux commandes de la bande originale. Une fois encore, le réalisateur italien se penche sur une histoire mêlant crimes en série et passé traumatique. Ce qui à l'écran donne lieu à quelques meurtres plutôt gratinés. En effet, Dario Argento ne lésine pas sur les effets gore et nous offre quelques plans particulièrement saisissants à l'image d'un visage écrasé contre un mur ou la décapitation d'une danseuse de ballet. Du sang, une pointe d'érotisme, une enquête policière.... si l'on est bien au début des années 2000, Le Sang des innocents est cependant dans la droite lignée des films que réalisa Dario Argento au moins deux décennies auparavant...

 

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