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jeudi 13 janvier 2022

Ghosts of War d'Eric Bress (2020) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Alors que la fin de la seconde guerre mondiale approche, cinq soldats de l'armée américaine sont lancés dans une missions très particulière qui consiste à prendre la relève dans un château situé en France afin d'empêcher l'armée allemande d'en reprendre le contrôle. Dès leur arrivée, Chris (Brenton Thwaites), Kirk (Theo Rossi), Tappert (Kyle Gallner), Butchie (Alan Ritchson) et Eugène (Skylar Astin) sont étonnés du comportement des hommes dont ils vont prendre la relève tant leur empressement à quitter les yeux leur saute aux yeux. Une attitude très étrange dont il trouveront rapidement l'explication et ce, dès le soir-même. En effet, les cinq hommes sont témoins de faits étranges, entre bruits sinistres et apparitions fantomatiques. De plus, alors qu'ils s'attendaient à veiller paisiblement sur le château, ils apprennent bientôt qu'un convoi allemand constitué d'une cinquantaine de soldats s'apprête à y faire une halte... Ghosts of War est le second long-métrage en tant que réalisateur de l'américain Eric Bress. Un nom dont les plus jeunes n'ont peut-être jamais entendu parler mais que ceux qui ont largement atteint leur majorité ont sans doute découvert à travers son très réussi premier film intitulé L'effet papillon en 2004. Seize années séparent donc celui-ci du second long-métrage avec lequel il n'entretient aucun rapport puisque désormais le réalisateur passe de la théorie qui veut qu'un événement, si infime soit-il, peut avoir des conséquences terribles sur l'avenir à un long-métrage plongeant ses protagonistes dans l'enfer de la guerre. Quoique, évoquer le terme de protagonistes en ce qui concerne nos cinq soldats américains doit être pris avec des pincettes puisqu'il s'agit tout d'abord ici de décrire des hommes dont le comportement n'est pas très éloigné de celui de leurs ennemis mortels, les nazis. En effet, Ghosts of War s'ouvre sur une séquence assez terrible qui les expose dans une posture relativement détestable. Nous évoquerons donc ces quatre individus en tant qu'antagonistes...


Si peu attachant soient-ils, Eric Bress choisi d'en faire les héros d'une œuvre assez particulière dans son déroulement. Tout d'abord parce que des événements surnaturels vont venir troubler leur quiétude. Ensuite parce que le film va prendre un virage à trois-cent soixante degrés assez inattendu. Film de guerre mêlé de Ghost Story, Ghosts of War possède un vrai sens de la mise en scène. Visuellement, sans être une grosse claque, la photographie de Lorenzo Senatore y fait son petit effet. Plans larges et travelling laissent bientôt la place à un cadre qui se ressert davantage pour nous plonger au cœur d'une intrigue heureusement, pas trop alambiquée évoquant la vengeance des anciens propriétaires du château désireux de se venger de ceux qui se rendirent responsables de leur massacre. Et en l'occurrence, on parle ici de l'armée allemande. Ce qui donne alors lieu à une longue séquence lors de laquelle les nazis assiègent le château, les soldats américains trouvant en la présence des esprits vengeurs, une aide inespérée. Jusque là, tout va bien. Ou presque puisque bien que Ghosts of War situe son action au cœur de la seconde guerre mondiale, les événements ne diffèrent pas vraiment de beaucoup de films d'épouvante axant leur récit sur la présence de fantômes hostiles dans une demeure isolée. Ici, bien évidemment, le réalisateur voit les choses en grand puisque de la maison familiale on passe au cadre relativement impressionnant d'un château supposé être situé en France où se déroule l'intrigue alors même que le film a été tourné en Bulgarie...


Le gros problème avec Ghosts of War, ça n'est pas tant son atmosphère qu'Eric Bress est parvenu sans mal à retranscrire (il peut remercier ses directeur artistique et décorateur Antonello Rubino et Ivan Ranghelov ainsi que le compositeur Michael Suby) que la vacuité de sa tentative de rendre effrayants les événements surnaturels. En effet, le réalisateur use des gimmicks habituels dans ce genre de production. Entre Jump Scares dont l'efficacité est absente et des effets visuels numériques qui manquent cruellement d'imagination. De plus, même si le contexte demeure original, on a parfois l'impression qu'Eric Bress se moque du monde en reprenant vulgairement la recette de Sam Raimi et son Evil Dead avant de prouver qu'il n'en est heureusement rien. Du point de vue du scénario, Ghosts of War s'avère donc relativement fade et l'attente des amateurs d'épouvante et de fantastique est donc très moyennement comblée. Du moins, jusqu'à ce qu'une révélation, un twist, ne vienne relever la sauce de deux manières différentes. Tout d'abord, de façon assez ridicule puisque l'on apprendra que les événements qui viennent de se produire ne sont que le fruit d'une expérience qui plonge désormais les spectateurs au cœur d'une œuvre de science-fiction. Laquelle nous offre ensuite une séquence qui ferait presque regretter le degré assez peu élevé d'effroi ressenti jusque là. Au bout d'une heure et dix minutes, le film quitte les rivages de notre pays pour enfoncer ses cinq principaux personnages au cœur d'un conflit qui opposa réellement les États-Unis au régime taliban en Afghanistan. Durant une dizaine de minutes tout au plus, on assiste à ce qu'aurait dû finalement être le long-métrage d'Eric Bress. Et quelle que soit l'explication donnée par le Docteur Engel qu'interprète l'acteur Billy Zane, sûr que le spectateur aura surtout retenu ces minutes, longues, très longues, nettement plus angoissantes que n'importe quelle apparition surnaturelle. Se terminant en queue de poisson, la question reste posée : Eric Bress osera-t-il réaliser une suite ? Si la réponse est oui, espérons qu'il s'attachera à reproduire sur la durée l'une des rares séquences véritablement saisissantes de son second long-métrage...

 

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