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disponible au prix de 9.99€ sur le service VOD,
The Trip du
réalisateur norvégien Tommy Wirkola est ce que l'on pourrait
communément appeler de put%#@ de film ! Rares sont en réalité
les occasions de prendre un tel pied devant un long-métrage alors,
pourquoi s'en priver ? Si le pitch confirme d'emblée que l'on
peut remiser ses neurones à la cave durant les cent-quatorze minutes
que dure le film, il n'y a absolument pas de honte à avouer que le
plaisir régressif est ici parvenu à son comble. Rare aura également
été un titre évoquant de si près le contenu d'une œuvre. Car
oui, The Trip,
quelle que soit sa traduction ou sa signification première est bien
de ces aventures totalement jouissives qui ne laissent aucun instant
de répit s'installer et s'avère dénué du moindre ventre mou. Sur
un scénario co-écrit par le réalisateur et les scénaristes Nick
Ball et John Niven, on imagine sans mal le plaisir qu'ont dû prendre
l'équipe technique et les interprètes durant le tournage de cette
petite bombe mêlant sans complexes comédie, thriller et gore. Si le
concept n'est pas neuf et laisse craindre une certaine redite, que
l'hypothétique public à venir (en clair, ceux qui ne se sont pas
encore rués dessus) ne se formalise surtout pas de la minceur du
synopsis puisque l'intérêt du long-métrage est évidemment
ailleurs. Dans l'incarnation de ces cinq interprètes (auxquels l'on
ajoutera en fin de parcours le père de l'un d'eux en la personne de
l'acteur norvégien Nils Ole Oftebro) qui nous offrent un spectacle
grand-guignolesque comme on espère toujours en découvrir ne fut-ce
qu'en de rares occasion chaque année. Au départ, le film jouit d'un
intérêt certain au vu de ses origines scandinaves. On sait qu'en
Norvège, au Danemark ou en Suède, l'assurance de passer un agréable
moment de cinéma en compagnie de personnages plongés dans une
intrigue où l'humour est souvent noir est déterminée par avance...
The Trip
ne déroge donc pas à cette immuable règle et navigue entre
tragédie, comédie et thriller. Vu la somme à débourser pour en
profiter pleinement, rien n'est ici plus vrai que d'affirmer qu'on en
a pour notre argent. Dommage d'ailleurs que le film ne soit pas sorti
sur grand écran. L'un de ces mystères insolubles qui font parfois
regretter certaines décisions. En vedette du dernier long-métrage
de Tommy Wirkola, auteur notamment de Dead Snow
en 2009 et de Seven Sisters
en 2017, l'actrice suédoise Noomi rapace, ici en blonde comme le
veut le rôle qu'à interprété dernièrement son personnage de
Lisa. Elle est l'épouse du réalisateur Lars (l'acteur norvégien
Aksel Hennie) avec lequel rien ne va plus. L'occasion pour le couple
non pas de tenter de se rapprocher lors d'un week-end en amoureux
dans le chalet du paternel de Lars, mais plutôt d'y régler
définitivement les comptes entre eux. Du moins, jusqu'à ce que
trois criminels, trois branquignoles, trois pieds nickelés
débarquent à l'improviste (non sans frapper à la porte mais en
tombant du plancher menant au grenier où ils étaient planqués
jusque là !) pour remettre en questions leurs projets. Trois
fugitifs du nom de Petter, Dave et Roy (respectivement interprétés
par Atle Antonsen, Christian Rubeck et André Eriksen). La brute, le
''démonte-pneus'' et l'idiot de service. Trois attitudes qui
participent du caractère humoristique d'une œuvre qui multipliera
les changements de ton à la vitesse de l'éclair. En effet, l'on
passe du rire à l'angoisse sans que l'on s'y attende toujours. The
Trip qui déjà dans les
premiers instants se déroulant dans le chalet promettait monts et
merveille en terme d'action et de bagarre monte ensuite d'un cran et
même de plusieurs jusqu'au final hautement satirique !
Nos
cinq interprètes font le taf nettement au delà de nos espérances.
Bien évidemment, le réalisme pionce aux vestiaires tandis que
chacun se prend des coups qui en général laisseraient n'importe qui
de normalement constitué sur le carreau. Le plaisir de retrouver la
charmante Noomi Rapace est demeuré intact. Comme celui de découvrir
quatre représentants de la gente masculine plus ou moins ''burnés''.
Ce qui nous vaudra nombre d'éclats de rire et de séquences de
bastons hautement réjouissantes tandis que l'une d'entre elles au
moins, pourra incommoder une partie du public (l'humiliation dont
fera les frais Lars). Si donc l'écriture est légère, les moyens
alloués par nos personnages en parfaite forme physique remplissent
sans problèmes les trous du scénario. Fun, drôle et ponctué de
séquences gore, le long-métrage de Tommy
Wirkola est bien le trip qu'annonce le titre. Un pur régal... !
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