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samedi 4 décembre 2021

Black Friday de Casey Tebo (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Dawn of the Dead de George Romero, The Mist de Frank Darabont, Intruder de Scott Spiegel... Trois exemples de longs-métrages qui ont tous en commun de se dérouler dans un magasin. Avec leur thématique et leurs qualités propres. En 2021, Black Friday vient rejoindre la grande famille de ces films qui mettent clients et employés face à des événements de nature à faire peur. Lieu de refuge pour les uns puisque dehors zombies ou créatures invisibles enveloppées d'une épaisse brume menaçaient quiconque osaient les défier tandis que dans le troisième cas, un psychopathe s'employait à éliminer l'équipe de nuit d'une épicerie, il est cette fois-ci question d'un mélange des genres. Entre films de zombies/infectés et créatures extraterrestres. Le réalisateur Casey Tebo semble connaître ses classiques sur le bout des doigts puisque après ce qui semble être son second véritable long-métrage après Happy Birthday en 2016 et toute une série de courts, de documentaires, de concerts filmés et d'épisodes de séries télévisées, le voici donc prêt à s'attaquer à quelques grands classiques du cinéma d'horreur et de science-fiction pour obtenir au final... un résultat qui n'atteint malheureusement pas toutes nos espérances. Il faut tout d'abord savoir que le film se déroule lors du fameux événement qui se déroule d'abord chaque année aux États-Unis et au Canada le vendredi suivant la fête de Thanksgiving et lors duquel les magasins proposent d'importantes remises sur leurs produits. Dans le cas présent, il s'agit d'un magasin de jouets dont l'enseigne porte le nom de ''We ♥ Toys''. Comme l'évoque le gérant Jonathan Wexler (le génial Bruce ''Evil Dead'' Campbell), les grands patrons de la franchise attendent ce jour là de leurs employés qu'il atteignent des recettes à six chiffres...


Mais un événement va rapidement venir contrecarrer le travail de cette petite dizaines d'hommes et de femmes plus ou moins motivés (de l'employée du mois au quinquagénaire en passant par le bras droit travesti ou le petit nouveau) contraints de venir travailler ce jour-là et de subir le flot incessant de clients qui s'apprêtent à se ruer sur les bonnes affaires. En effet, les médias informent la population de l'arrivée sur le sol de notre planète de météorites organiques dont l'une, bien entendu, va venir s'écraser au beau milieu du magasin. Au moindre contact, c'est l'infection, suivie d'une mutation. La contagion peut alors commencer et les employés de ''We ♥ Toys'' vont alors devoir se défendre face à des clients transformés en mutants désireux de s'en prendre à quiconque se trouve sur leur chemin. Casey Tebo peut remercier d'avance toutes celles et ceux qui lui ont servi de source d'inspiration. À commencer par le réalisateur Ridley Scott, le designer et illustrateur suisse Hans Ruedi Giger et le film Alien puisque son film emprunte tout d'abord à cet immense classique de l'horreur et de la science-fiction, son ''œuf''. Une sorte d'embryon qui alors ne cache absolument pas ses origines. Puis viennent ensuite à l'esprit toute une série de films d'horreur mettant en scène des zombies et autres infectés qu'il serait trop long d'énumérer. Mais celui auquel le réalisateur semble avoir davantage emprunté certaines idées, c'est John Carpenter et son fabuleux The Thing. En effet, les victimes de l'étrange contamination dans Black Friday semblent en partie mues par l'inconsciente volonté de se transformer en créature toujours plus repoussantes...


Sans toutefois n'avoir ne serait-ce que le dixième de l'imagination de Rob Bottin qui à l'époque réalisa parmi les effets-spéciaux les plus incroyables jamais vus sur un écran. Pas d'effets numériques. Rien que du latex et de l'animatronique donnant véritablement vie à des créatures hideuses et franchement effrayantes. Quasiment quarante ans après, le maquilleur américain Robert Kurtzman (de la société d'effets-spéciaux KNB EFX Group qu'il fonda en 1988 en compagnie de Greg Nicotero et Howard Berger) réalise donc toute une série de maquillages que les amateurs de ''l'ancien monde'' auront le plaisir de découvrir conçus comme par le passé. Un joli travail, très inspiré donc par celui de Rob Bottin (voir l'immense créature qui surgit par exemple des entrailles du magasin à la fin du film), seul véritable élément du film qui vaille la peine que l'on arrête toute activité durant un peu moins d'une heure et trente minutes. Car en effet,en dehors de quelques séquences gore plutôt sympathiques, Black Friday est dans le genre horrifique et humoristique, relativement plat. On ne rit jamais et l'effroi semble s'être fait la malle bien avant le début du tournage. Le compositeur Patrick Stump a beau apporter sa contribution avec une bande musicale énergique, le film n'en est pas moins relativement mou du genou. En dehors de quelques saillies lors desquelles le rythme s'accélère, le soufflé retombe assez rapidement. Trop bavard, on appréciera un certain second degré mâtiné d'ironie (exemples :on ne dit plus Black Friday mais Green Friday parce que Black, ça faisait trop raciste. Ou bien l'employé noir, homosexuel et travesti qui n'échappera pas au carnage) lors duquel la culture Woke prend un coup de pied au cul pour notre plus grand bonheur ! Malheureusement, à par cela, rien de notable. Même pas la présence de Bruce Campbell auquel le film offre des lignes de dialogue aussi insipides que celles des autres interprètes. Un film qui se regarde sans réel déplaisir mais avec tout de même un léger soupçon d'ennui...

 

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