Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 1 novembre 2021

Les rois du gag de Claude Zidi (1985) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Le roi des cons de Claude Confortès avec Francis Perrin ou bien Le roi des morts de Jörg ''Nekromantik'' Buttgereit ? Ne parvenant pas à faire un choix entre comédie lourdingue et ambiance dépressive, j'ai finalement opté pour Les rois du gag de Claude Zidi. Ou comment s'offrir un début de soirée tranquille avec deux rois pour le prix d'un seul film. Plus proche de la comédie bien beauf de Claude Confortès que de la sinistre ambiance appliquée avec méthode par le réalisateur allemand, Les rois du gag met en scène deux des anciens membres de l'équipe du Splendid dans un rôle qui sans doute, ne les éloigne pas vraiment de celui qu'ils tenaient dans la vie réelle puisque parmi les autres membres de la troupe, Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte participèrent à l'élaboration de pièces de théâtre et de films devenus cultes (et dont Amours, coquillages et crustacés sera à l'origine du film Les Bronzés de Patrice Leconte) avant que chacun de ses six membres ne partent faire une carrière en solo (Christian Clavier et Marie-Anne Chazel vivront une histoire d'amour longue de trente ans avant de se séparer en 2001). Si Les rois du gag fait d'abord officiellement référence à l'émission très populaire à l'époque de l'humoriste Stéphane Collaro Le Collaro Show, le film semble encore plus proche de celle du comique britannique Alfred Hawthorn Hill plus connu sous le pseudonyme de Benny Hill. Lui aussi très populaire à l'époque de la diffusion de son émission The Benny Hill Show, l'ombre de cette très grande star anglaise plane littéralement au dessus du film de Claude Zidi...


Le film met donc en scène Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte dans les rôles respectifs de Paul Martin et de son beau-frère Françoix Leroux, deux comiques qui interprètent sur scène les sketchs écrits par le premier mais inspirés par les rêves du second. Des gags pas vraiment drôles, voire pathétiques et convenus. Mais le passage de la star Gaëtan (l'acteur Michel Serrault), vedette d'une émission télévisée humoristique ultra populaire va remettre leur carrière sur les rails. En effet, alors que les deux hommes qui étaient jusqu'à maintenant chargés d'écrire ses textes ont été... ''débarqués'' (les acteurs Pierre Doris et Maurice Dubois dans les rôles de Jean et Robert), Gaëtan étant à la recherche de jeunes humoristes, son choix se porte immédiatement sur Paul et François (alors qu'il était venu voir à l'origine sur les conseils d'un ami un certain Georges Khorseri incarné par Coluche). Ne reste plus aux deux hommes qu'à trouver l'inspiration. Un projet délicat qu'ils parviendront plus ou moins à mener à terme... Question lourdeur, Les rois du gag ne s'éloigne pas vraiment du style emprunté par Claude Confortès. Claude Zidi n'est très clairement pas au faîte de sa carrière. Lorsque l'on pense qu'une année seulement avant le tournage des Rois du gag, celui-ci fut l'auteur de l'excellente comédie Les ripoux ou que bien des années avant il réalisa notamment L'aile ou la cuisse, L'animal ou encore Inspecteur la Bavure, on a parfois du mal imaginer que le même réalisateur se cache derrière. Quoique... Claude Zidi fut également l'auteur de quelques pépites franchouillardes particulièrement gratinées (plusieurs longs-métrages auprès des Charlots ou le diptyque des Sous-doués qui malgré le statut de film culte du premier épisode vole assez bas...


Les rois du gag ne reposant que sur une succession de gags (logique), le scénario se résume à pas grand chose. Des scénettes plus ou moins amusantes lorsqu'elles ne sont pas tout simplement pathétiques. À la musique, nous retrouvons l'éternel Vladimir Cosma tandis qu'à l'écriture, Claude Zidi s'est fait aidé par les scénaristes et réalisateurs Michel Fabre et Didier Kaminka. Détail qui remet les pendules à l'heure pour un film dont on peut se demander dans quelle mesure les gags sont volontairement poussifs histoire de coller à l'image de ses trois principaux personnages. Michel Serrault incarne un double-rôle puisque outre celui de Gaëtan, il interprète également celui du réalisateur Robert Wellson. À noter qu'à l'origine et en lieu et place de Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte, les membres des Charlots avait d'abord été évoqués. Mais à la suite d'un conflit qui les opposa au réalisateur, ceux-ci furent remplacés par les deux membres du Splendid. Souvent débiles, il n'est pas interdit de rire devant certains gags. Ceux mettant en scène Gérard Jugnot dans la peau d'un boxeur venu se plaindre des coups qu'il a reçu dans un commissariat ou celui où il incarne un chirurgien alcoolisé demeurant sans doute les plus réussis. Parmi les seconds rôles, nous retrouvons Macha Méril dans le rôle de Jacqueline, l'épouse de Gaëtan, la superbe Mathilda May dans celui de sa fille pour une inutile amourette entre elle et François, Georges Beller en réalisateur d'émissions de télévision ou Pierre Tchernia en présentateur de la cérémonie des Césars, séquence durant laquelle les acteurs Pierre Richard, Philippe Noiret et Claude Brasseur tiennent durant un très court instant leur propre rôle. Au final, Les rois du gag est indigne des meilleurs films de Claude Zidi et les gags bien loin des répliques mythiques qui sortaient au début de leur carrière de la bouche de Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte. Reste que le film se regarde sans réel déplaisir...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...