Plus proche de Quand
la Marabunta gronde de
Byron Haskin que de Them ! de
Gordon Douglas ou de Empire of the Ants de
Bert I. Gordon tout en étant bien moins profond que Phase
IV
de Saul Bass, il sera avisé de ranger le téléfilm Ants
de Robert Scheerer dans la même section que L'horrible
Invasion
de John ''Bud'' Cardos qui lui, aura eu les honneurs d'une sortie sur
grand écran dans son pays d'origine en août 1977 et en mai de
l'année suivante dans l'hexagone. L'approche est sensiblement la
même. Les deux films situent leur action dans de petites villes
américaines habituellement bien tranquilles mais qui vont être
chacune le théâtre d'une invasion perpétrée par deux types de
créatures différentes. S'il est plus facilement envisageable
d'imaginer des araignées capables d'être à l'origine de morsures
mortelles, il n'est pas moins vraisemblable de penser que des
fourmis, par dizaines ou centaines de milliers de spécimens,
puissent être capables de provoquer des décès parmi la population
humaine. Dans le cas présent, il semble s'agir d'une espèce
particulièrement redoutable puisque seules quelques morsures sont
capables de tuer un homme de corpulence moyenne. L'intrigue se
déroule autour et à l’intérieur d'un hôtel de luxe que la
propriétaire (Myrna Loy dans le rôle d'Ethel Adams) s'apprête à
vendre à un certain Tony Fleming (le con de service incarné par
l'acteur Gerald Gordon). Le héros, lui, est interprété par Robert
Foxworth.
Il
s'agit de Mike Carr, patron d'une entreprise de construction dont un
homme décède dans d'étranges circonstances tandis qu'un second se
retrouve à l’hôpital dans un piteux état. Peu de temps après,
c'est un jeune garçon qui est pris d'intenses douleurs et qui après
s'être jeté dans la piscine de l'hôtel perd connaissance... Et
parce que les cons, parfois, ça va par deux, arrive sur place un
inspecteur du département de la Santé nommé White (l'acteur Steve
Franken). Le genre orgueilleux, imbu de sa personne, lequel défend
ici avec acharnement l'idée selon laquelle les victimes ont toutes
été atteintes par un virus. Résultat, Ethel Adams est contrainte
de fermer son établissement et de jeter ses clients à la rue. Sans
être tout à fait indispensable, Ants
est un sympathique téléfilm d'une durée avoisinant les
quatre-vingt dix minutes. Connu tout d'abord chez nous sous le titre
Les Fourmis,
l’œuvre de Robert Scheerer ne ressemble à rien d'autre que ce
qu'elle est : un téléfilm. Rien de miraculeux ne s'y déroule
donc en matière d'effets-spéciaux. Si de vraies fourmis sont
effectivement présentes à l'écran, il va se révéler très
rapidement difficile d'éprouver le moindre sentiment d'effroi.
Le
scénario de Guerdon Trueblood a l'ingéniosité d'exposer des
créatures certes minuscules, mais en nombre tellement important et
nanties d'un acide si puissant que Ants
parvient quelque peu à faire passer certaines pilules. Comme ce qui
pourrait apparaître aussi logique que de prendre ses jambes à son
cou afin de fuir l'invasion mais que les personnages semblent vouloir
systématiquement refouler. Malheureusement, si Ants
n'est pas l'affreux téléfilm qu'il aurait pu être, le scénario a
tendance à tourner en rond. Signe que le réalisateur a du mal à se
renouveler, Mike Carr prend les commandes d'un tractopelle et tente
durant d'interminables minutes de détruire la fourmilière. Une
scène bien trop longue et surtout parfaitement inutile, d'autant
plus qu'elle n'aura aucun effet sur l'avancée des fourmis. On n'aura
jamais vu autant de blondes actrices tenir la chandelle aux acteurs
masculins : Lynda Day George dans le rôle de Valerie (fille
d'Ethel et petite amie de Mike), Karen Lamm dans celui de Linda
Howard ou encore Suzanne Sommers dans celui de Gloria, la copine du
beau gosse de service Richard Cyril interprété par Barry Van Dyke
(l'un des deux fils de l'acteur Dick Van Dyke que l'on a pu
notamment voir en tueur dans l'excellent épisode de la série
Columbo,
Réaction négative).
Sans oublier non plus le toujours génial Brian Dennehy dans le rôle
du chef des pompiers...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire