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dimanche 31 octobre 2021

The Corpse Grinders de Ted V. Mikels (1971) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Drôle de film que The Corpse Grinders de Ted V. Mikels qui signifie littéralement Les broyeurs de cadavres. Tout un programme pour une œuvre crapoteuse, sorte de mixture hybridant Uninvited de Greydon Clark et son chat meurtrier avec le Motel Hell de Kevin Connor et son couple de fermiers produisant une viande fumée d'origine disons... plus que douteuse. Visiblement fauché comme les blés, le film revêt une esthétique générale vraiment spéciale. Des décors sordides, et des interprètes piochés on ne sait où (maisons de retraite ? Asiles de fous ? Campagne profonde?) incarnant des individus tous plus louches les uns que les autres. Autant dire que la joie et la bonne humeur ne sont pas les premières sensations qui se dégagent de The Corpse Grinders. Le genre de pellicule qui dérange, met mal à l'aise. Décors crasseux, polos tâchés, œil glauque et regard de poisson mort. L'univers dépeint est désespérant de tristesse mais offre immédiatement au long-métrage son cachet d’œuvre culte ! Le genre de film que l'on rangera dans la même catégorie que le Buio Omega de Joe D'Amato, le Blood Feast ou le 2000 Maniac de Herschell Gordon Lewis, La dernière maison sur la gauche de Wes Craven, I Drink Your Blood de David E. Durston, le Bloodsucking Freaks de Joel M. Reed ou encore l'un des plus mythiques d'entre tous (bien que beaucoup trop surestimé), The Last House on Dead End Street de Roger Watkins...


L'histoire met en scène Caleb (l'acteur Warren Ball qui après deux comédies, puis The Corpse Grinders et enfin un court-métrage, ''pfuiiit'', disparaîtra des radars) et son épouse Cleo (Ann Noble dont la carrière ne fera pas non plus de vagues avec cinq films seulement entre 1970 et 1973), deux redneck parmi les plus étranges auxquels ait donné naissance le septième art. Lui, récupère des cadavres récemment enterrés afin de les vendre au boss de l'entreprise Lotus Cat Food Company. Elle, passe son temps à prendre soin de sa poupée qu'elle traite comme sa propre fille. Autant dire que ces deux là sont complètement en marge de la société. Habités jusque dans les vêtements qu'ils portent, les deux interprètes incarnent un couple sinon terrifiant, du moins dérangeant. Le boss de la Lotus Cat Food Company s'appelle Landau et est quant à lui interprété par l'acteur Sandorf Mitchell. Inutile de préciser que comme les deux précédents et comme le reste du casting d'ailleurs, ce dernier n'a pas fait de grande carrière au cinéma puisque celle-ci s'est subitement arrêtée en 1973. On se dit qu'après avoir fait la connaissance du couple Caleb/Cleo on va pouvoir respirer un peu d'air frais. Mais c'est mal connaître le réalisateur et ses scénaristes Arch Hall Sr. et Joe Cranston qui persévèrent dans la description d'une Amérique malade. Les employés de la Cat Food Company n'ont absolument pas besoin d'ouvrir les lèvres pour s'avérer eux-mêmes très malaisants. Drucilla Hoy et Charles Fox (lesquels auraient mérité une place de choix parmi les figurants de Vol au dessus d'un nid de coucou de Milos Forman) incarnent respectivement un vieillard physiquement repoussant ainsi qu'une drôle d'employée muette et unijambiste !


On l'aura compris, l'intrigue tourne autour d'une entreprise alimentaire spécialisée dans la nourriture pour chats. Une usine qui pour pallier à ses difficultés financières passe par un réseau très particulier, celui qui permet justement à Caleb et son épouse de gagner leur vie. Des boites de conserve préparées à base de viande humaine. Bon appétit ! The Corpse Grinders prend alors une tournure étonnante. En effet, après l'absorption de la dite nourriture, les chats deviennent agressifs et commencent à s'en prendre à leurs maîtres. Le docteur Howard Glass (Sean Kennedy, seul acteur ayant poursuivi une véritable carrière dans le cinéma) et l'infirmière Angie Robinson (Monika Kelly) décident d'enquêter après qu'une attaque féline ait fait une nouvelle victime. Pas le temps de s'ennuyer devant ce petit film horrifico-policier dont la durée n'excède pas les soixante-treize minutes, génériques de début et de fin compris. Dans le numéro 32 du magazine américain Psychotronic Video, Ted V. Mikels révélait que le scénario lui plaisait tant qu'il en négocia le tarif auprès d'Arch Hall immédiatement après l'avoir lu. Depuis sa sortie, The Corpse Grinders semble avoir attiré nombre de ''fanatiques'' puisque partout dans le monde, certains continuent à évoquer le film lorsqu'ils rencontrent son réalisateur. Reconnaissons tout de même qu'en matière d'horreur le film s'avère relativement ingrat envers les amateurs. Peu de sang et encore moins de gore, le film trouve surtout son intérêt dans son étrange casting et son scénario original...

 

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