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samedi 30 octobre 2021

Gappa le descendant de Godzilla de Hiroshi Noguchi (大巨獣ガッパ) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Dans la série des films, nombreux, mettant en scène le plus célèbre des Kaijū du cinéma japonais, voici Gappa le descendant de Godzilla. Un Kaijū eiga (film de monstres) SANS Godzilla, mais AVEC Gappa, qui n'est ni physiologiquement, ni génétiquement le descendant du plus menaçant des Kaijū (lorsqu'il ne décide pas au contraire de venir en aide à l'humanité lorsqu'une autre créature que lui se réveille d'un long sommeil pour tout détruire autour d'elle) mais celui d'un couple de dinosaures apparemment de type reptilien endormis dans les profondeurs d'une grotte située sur l'île (imaginaire) de l'obélisque. Un sommeil qui va très vite laisser la place à une fureur sans nom. Pourquoi ça ? Parce qu'un homme, le directeur d'un journal populaire avide, croit pouvoir se faire un maximum de pognon en exploitant les créatures vivant sur l'île qu'il imagine déjà sortir de l'ordinaire. Mais plus que sa faune animale, ce qui sort de l'ordinaire, c'est ce peuple indigène qui vit sur place depuis des générations et n'a pas l'intention de déménager. Le directeur du journal a bien l'intention de s'accaparer les lieux afin d'en faire un parc d'attraction nommé Playmate Land dans lequel les touristes du monde entier pourront côtoyer crocodiles, oiseaux exotiques et autres animaux sauvages en liberté. Cela ne vous rappelle rien ? Si je vous dis, dinosaures... Ou Steven Spielberg... Cela ne vous évoque rien ? C'est amusant mais ni lui, ni l'auteur du roman original Jurassic Parc Michael Crichton n'évoquent le réalisateur japonais Hiroshi Noguchi. Pas plus que Gappa le descendant de Godzilla qu'il réalisa en 1967. Bon, après, c'est vrai que le Kaijū eiga prend par la suite une direction différente, mais tout de même...


Pour revenir aux indigènes installés sur l'île depuis des lustres, l'homme noir n'étant apparemment qu'en petite minorité dans ce pays de l'Asie de l'est, la production fait un choix au pire étonnant, au mieux, très rigolo. Car en effet, l'homme de couleur, le sauvage tel qu'il est décrit dans le récit, a les yeux bridés. Un détail morphologique qui s'explique par le fait qu'aucun noir n'apparaisse à l'écran. Et pour pallier à ce manque, vingt ou trente figurants seront peints histoire de donner le change. D'où l'apparition à l'image de sauvages que l'on pourrait éventuellement décrire comme étant afro-asiatiques. Je me poile, me bidonne, me marre... Pas très original puisque démarrant à la manière d'un certain King Kong dans lequel un peuple d'indigènes vouait un culte à un énorme gorille, la simple évocation de Gappa fait trembler le peuple de l'île. Une immense statue protège l'entrée de la grotte jusqu'à ce que, ô mystère de la déesse ''Coïncidence'' qui s'immisce dans le récit, une éruption volcanique (et non pas une Irruption dont le sens est tout autre) survient au moment même où des scientifiques à la solde de George Inoue (le boss du journal qu'interprète l'acteur Tatsuya Fuji) débarquent sur l’île... Humpf ! Alors, on n'assume pas ses actes et on prend un prénom européen... ? La séquence se déroulant sur l'île est on ne peut plus kitsch avec ses cases constituées majoritairement de paille ou les vêtements des autochtones aux riches couleurs. Ces dernières étant totalement anachroniques, au demeurant...


Promenade en forêt, découverte d'une grotte renfermant un œuf immense (celui de la créature qui nous intéresse), tremblement de terre et au final, naissance impromptue de Gappa... ou de sa progéniture d'ailleurs puisque tout ceci n'est pas très clair. Après avoir rapidement proposé aux villageois de les accompagner sur leur bateau, les scientifiques pressent le pas pour repartir. Il faut dire que le volcan s'avère de plus en plus menaçant et que les parents du bébé reptilien (qui s'avérera en fait être de type dinosaure à plumes ou dinosaure avien) sont bien décidés à reprendre possession de leur enfant. De retour à la civilisation, les scientifiques et leur hargneux commanditaire enferment le ''rejeton'' dans une cage tandis que ses parents, lentement mais sûrement, remontent jusqu'au Japon afin de retrouver leur bébé... quitte à tout détruire sur leur passage. Ce qui donne lieu à des séquences de destruction de masse qui pour l'époque, avouons-le, ne sont pas si mal fichues que ça. Un tout petit peu moins carton-pâte qu'à l'habitude, les villes sont d'ampleur et la miniaturisation parfois convaincante. Il faudra attendre pour cela, presque quarante minutes mais alors, la séquence suivante durera bien sept ou ou huit minutes avant que le calme ne revienne, amenant ainsi un peu de tranquillité et une certaine morale à l'ensemble. Pas de véritable amourette même si les sentiments se rejoignent parfois par le toucher, une happy end convenue, des effets-spéciaux parfois maladroits mais qui démontrent l'ambition du projet, mais aussi, malheureusement, des créatures visuellement grotesques. Demeure alors un Kaijū eiga honnête mais pas très original. À noter que l'invraisemblance du titre qui fait référence à une créature en réalité absente du film est due à la responsabilité des distributeurs français puisque dans sa version originale, 大巨獣ガッパ signifie en réalité Gappa la bête géante...

 

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