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samedi 30 octobre 2021

Finale de Soren Juul Petersen (2018) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Une rousse et une blonde (une pouffe et une étudiante en psychologie pour ceux qui préfèrent voir les choses telles qu'elles sont réellement) tiennent une station-service de nuit pendant que le pays ''presque'' tout entier est devant sa télévision à regarder la finale d'un match quelconque (Football, Rugby, Tennis, Basket ? On s'en tape !). Un film danois, réalisé par Soren Juul Petersen (son premier en tant que réalisateur) et principalement interprété par les actrices Anne Bergfeld et Karin Michelsen dont on ne peut pas dire que les carrières respectives au cinéma aient vraiment décollées puisque avant et après ce Finale pâlichon, elles ne sont toutes les deux apparues que dans une toute petite poignées de courts-métrages et d'épisodes de séries télévisées. Vue l'affiche, on peut éventuellement tout d'abord penser à une sorte d'alternative au Joker réalisé en 2019 par Todd Phillips. Mais non, rien à voir, de près, ou alors de très, très loin. Ce que l'on peut prendre par erreur pour le fameux anti-héros des comic books DC Comics est un clown, il est vrai. Il faut dire que les films mettant en scène ces sinistres individus censés faire rire les enfants se multiplient comme des petits pains depuis que sont sortis les deux volets de Ça. Si le Danemark a prouvé qu'en matière de comédies ou de thriller ses auteurs étaient souvent capables du meilleur, Soren Juul Petersen, lui, démontre qu'en ce qui concerne l'horreur et l'épouvante, il n'est pas toujours de bon ton de confier à un réalisateur débutant, la responsabilité d'un projet cinématographique. Lui-même à l'origine du scénario qu'il a écrit en compagnie de Carsten Juul Bladt d'après la nouvelle de Steen Langstrup, on se demande à quoi Soren Juul Petersen et le scénariste ont passé leur temps consacré à son écriture tant le film paraît du point de vue de l'écriture, dénué de tout intérêt...


Inutile de préciser que la caractérisation des deux héroïnes Agnes Berger et Belinda Andersen est aux fraises. On se fiche totalement de ce qui peut survenir durant les cent minutes qui vont suivre. Que l'une continue à étudier pendant son travail tandis que l'autre passe son temps à envoyer des textos sur son téléphone portable ou que les deux meurent dans d'atroces souffrances, qu'est-ce que ça peut bien faire ? Ça n'est pourtant pas faute que d'avouer que j'ai passé mon temps à regarder l'heure. Des séquences m'auraient-elles alors échappées ? Les films d'horreur situant leur action aux alentours d'une station-service ne sont pas légion. Splinter de Toby Wilkins et son très agressif parasite était plutôt sympa (même si dénué, lui aussi, de véritable histoire). Finale, lui, passe de son duo d'employées à un clown torturant des individus. Un spectacle auquel assistent, on le suppose, des types financièrement blindés. Sur un ton faussement humoristique, le film est d'un insondable ennui. Totalement creux, se voulant festif mais passant totalement à côté de son sujet, Finale est sans doute plus pénible encore pour celui qui assiste à sa projection que les tortures qu'endurent les proies du clown en question. Soren Juul Petersen repousse les limites du grotesque, faisant de Finale l'une des expériences cinématographiques les plus pathétiques qu'il soit donné de voir sur un écran. Son incapacité à susciter l'effroi tout en parvenant involontairement à faire sourire devant la vacuité de son entreprise est assez rare pour que cela soit signalé. Le réalisateur devrait finalement retourner à ce qu'il sait visiblement faire le mieux : produire pour les autres et ne surtout plus se placer dans la position du réalisateur...

 

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