Virginia et Betty furent les meilleures amies du
monde mais ne se sont plus revues depuis des années. Alors, lorsque
elles se retrouvent nez à nez au bord d'une piscine, les deux jeunes
femmes sont heureuses. Mais la joie est pour Victoria de courte durée
car après avoir présenté Betty à Roger, son ami, elle voit d'un
mauvais oeil l'engouement de celui-ci pour la nouvelle venue. Séduit
par la plastique de Betty, Roger lui propose de les accompagner,
Victoria et lui, à un pique-nique organisé le lendemain. Après
avoir essuyé un refus, il parvient tout de même à la convaincre
d'accepter malgré l'évidente réticence fr Virginia, et lui propose
de les rejoindre sur le quai de la gare à 16h.

Est-ce la présence de Virginia en ces lieux ou bien
le feu qu'elle a allumé dans la grande cheminée de cette demeure
abandonnée où elle est venue s'abritée? Toujours est-il que dans
le cimetière d'à côté, une étrange brûme se répand tout autour
des pierres tombales qui s'affaissent et desquelles s'extraient les
morts revenus à la vie...
La Révolte Des Morts-Vivants
est le premier volet de la saga des Templiers de Amando De Ossorio
qui en compte quatre. Si ce premier chapitre mérite amplement que
tout amateur de films d'épouvante en général et de morts-vivants
en particulier s'y attarde, ce n'est certainement pas grâce à
l'interprétation de ses principaux acteurs ni en raison d'un certain
nombres de scènes dont l'intérêt frise l'inconsistance. Comme
celle qui voit les trois principaux protagonistes échanger quelques
banalités autour d'une piscine ou bien la scène "hamiltonnienne"
durant laquelle on apprend que Betty a fait l'éducation sexuelle de
Virginia. Un prétexte sans doute pour augmenter virtuellement
l'intérêt d'un public qui risque de s'ennuyer assez rapidement.
La force de l'œuvre
de Ossorio réside en réalité parmi les scènes filmées dans le
village médiéval de Berzano. Une cité en ruines dans laquelle
Virginia se retrouve seule aux mains de Templiers décrépis, sans
doute dans toute l'histoire des morts-vivants, les plus décharnés.
Si contrairement aux zombis de George Romero dont l'appétit confine
les repas à d'horribles orgies culinaires, celui des Templiers de
Ossorio n'a pour seul but que de leur conférer le pouvoir de revenir
sans cesse parmi les vivants. L'œuvre devient alors crépusculaire.
Il faut voir le soin apporté aux éclairages et aux effets-spéciaux
(et notamment le brouillard qui auréole le cimetière d'une ambiance
fantastique particulièrement réussie), ainsi qu'aux maquillages des
revenants. Le détail qui aurait pu enfoncer le film dans le ridicule
(voir les morts-Vivants monter des chevaux) tient compte de la
lenteur des Templiers et justifie leur capacité à toujours mettre
la main sur leurs proies.

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