Sharktopus sort en 2010 alors que les films de requins
s'implantent de plus en plus dans le paysage cinématographique. Un
genre qui ne cesse de proliférer et donne parfois lieu à un
sous-genre que l'on pourrait aisément comparer aux kaijū eiga,
ces films japonais dans lesquels des monstres de taille imposante
s'affrontent. Le long-métrage de Declan O'Brien est le premier d'une
franchise qui compte jusqu'à maintenant trois film. Dès le 2 août
2014 sera duiffusé sur la chaîne Syfy Sharktopus vs.
Pteracuda
de Kevin O'Neill, puis l'année suivante, le 19 juillet, Sharktopus
vs. Whalewolf,
lui-même réalisé par leur même réalisateur. Des œuvres
improbables que d'aucun jugera de réjouissantes, surtout les
aficionados qui pourraient éventuellement se fatiguer à la longue
de ne se contenter que de classiques requins mangeurs d'hommes. Comme
l'indique son nom, le sharktopus est une créature mêlant requin et
pieuvre et fait directement écho à
l'épouvantable nanar signé un an auparavant par Jack Perez, Mega
Shark vs Giant Octopus.
Si les deux films n'ont en réalité que les deux spécimens
d'animaux marins employés, celui de Declan O'Brien a ceci de
particulier de posséder la tête et le torse d'un requin, ainsi que
les huit tentacules d'une pieuvre.
Ici,
il n'est pas question d'exhiber un monstre marin créé par mère
Nature mais une bête génétiquement modifiée par un groupe nommé
« Blue
Water »
et à la tête duquel se trouve un certain Docteur Nathan Sands. Le
monstre échappe aux contrôles de ses propriétaires et commence à
s'en prendre aux vacanciers d'une petite station balnéaire.Dès
lors, Nathan Sands n'a pas plus d'autre choix que de faire appel à
Andy Flynn, un spécialiste de la chasse sous-marine qui contre
trois-cent mille dollars promet de ramener à son propriétaire, le
Sharktopus vivant. Accompagné de la bio-mécanicienne Nicole, qui
n'est autre que la fille de Nathan Sands, Andy peut également
compter sur la collaboration de Santos, son meilleur ami. Tous les
trois, ils vont traquer le Sharktopus tandis qu'une équipe très
réduite de journalistes va couvrir l'événement...
Le
film de requin est un genre si encombré qu'il ne devrait pas être
très difficile de s'y faire une place. Le meilleur comme le pire s'y
côtoient. Certains ayant comme ici décidé de respecter leur public
même si les fonds alloués au projet ne suffiront jamais à
camoufler les limites d'un scénario qui ne fait reprendre ce qui a
déjà été fait ailleurs. Sharktopus
n'est donc qu'un film de requin classique qui ne peut compter que sur
son unique originalité : son hybridation. Contrairement à
Mega Shark vs Giant
Octopus,
qui dans le domaine demeure une véritable purge, le film de Declan
O'Brien propose un rythme enlevé, avec bon nombre de meurtres
originaux (la sauteuse en élastique finissant entre les mâchoires
du sharktopus pour ne citer que l'un d'entre eux) et surtout des
effets-spéciaux qui dans le genre, se révèlent plutôt
sympathique. Pourtant, mieux vaut garder à l'esprit qu'ils ne
pourront jamais rivaliser avec ceux des grandes productions. Si les
mouvements de tentacules demeurent réalistes, les textures employées
cachent mal l'emploi des images de synthèse. L'intégration de la
créature dans les décors (surtout lorsqu'elle se saisit d'une
proie) est assez mal fichue.
C'est
ainsi que le film peut compter sur un rythme qui ne faillit jamais.
Du haut de son statut de simple téléfilm, Sharktopus
assure le spectacle en évitant la casse. Bien meilleur que beaucoup
de ses adversaires d'infortune, le film de Declan O'Brien n'a
certainement pas à rougir. Ceci-dit, il demeure tout de même dans
le registre du nanar et permet de retrouver l'acteur Eric Roberts
(frère de Julia) dans l'un de ses innombrables seconds rôles...
Amusant...
Arf, les films de requins, je me suis arrêté à "Peur bleue" de Harlin (j'aimerai bien le revoir, d'ailleurs), je mérite une petite "mise à jour"... :-) Bon, j'ai "Les dents de la mer", évidemment... Mais il faut savoir qu'au nombre de mes phobies, celui de la mer et des fonds marins figure en bonne place... :-(
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