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lundi 4 octobre 2021

Nerve de Ariel Schulman et Henry Joost (2016) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆




Paraît que Nerve dérange. C'est vrai ! Comme un type qui déciderait à minuit pétantes de faire quelques travaux de menuiserie dans l'appartement d'à côté alors que l'on s'apprêterait à trouver le sommeil. Non mais, sans blague. C'est pas un film ! Tout juste une compilation de chansons pour adolescents décérébrés. La vache, le coup de vieux que je me suis pris en l'espace d'une heure et trente sept minutes seulement. Quelques rides et cheveux en rab et pour par un sou. Bro Safari, Tei Shi, Diplomats of Solid Sound, Sweetmates, Basenji et j'en passe et des pires. C'est qui ceux-là ? Et surtout : y sont où les Radiohead, les Bjork ou les Pink Floyd que je chérie ? Ici, que de l'electro bas de gamme, du R'N'B chanté par des gamines aux timbres de petites pucelles en chaleur. L'Amérique factice dans toute sa splendeur. À moins que je n'y connaisse rien et que la bande originale constituée de vingt-neuf séances de torture participe de la critique sociale ? Mon dieu que c'est beau, toutes ces couleurs qui vous laissent l'impression que les architectes et les décorateurs de Tokyo sont venus coloniser les rues américaines où la jeunesse se perd non pas dans la lecture d'un roman mais dans LA drogue à la mode. Ni de celles que l'on fume, que l'on sniffe ou que l'on s'injecte. Non, un jeu. Nerve. Des challenges de plus en plus ardus, de plus en plus risqués, mais une chance pour ceux qui y participent de devenir populaires et mieux encore : gagner beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent. Les réalisateurs Ariel Schulman et Henry Joost n'ont apparemment pas l'intention d'approfondir aucun de leur personnage et lancent directement dans le bain la pauvre Vee qui, cinq minutes auparavant ne concevait même pas l'existence du jeu en question. Trop pressés, les réalisateurs en font en l'espace d'un instant l'une des icônes de Nerve.


Des milliers de ''Voyeurs'' qui la suivent dans des péripéties plus connes les unes que les autres. On en viendrait presque à espérer la voir crever dans un accident de moto au moment ou derrière un pilote aux yeux bandés, elle doit l'aider à atteindre une certaine distance en lui donnant des indications. Ne serait-ce que pour que s'arrête enfin cette assourdissante musique de merde qui ne peut que plaire à une certaine catégorie de personnes (en gros : les jeunes, rien que les jeunes !). J'vous jure, c'est difficilement supportable. Parfois même filmé comme si Ariel Schulman et Henry Joost étaient en train de tourner un clip vidéo de plus de quatre-vingt dix minutes. Avec tout ce que cela peut engendrer de délires visuels pourtant mille fois vus ailleurs. Il y a bien un moment où les choses sérieuses démarrent. C'est à dire après plus d'une heure de vide absolu. Même la musique la met parfois en sourdine et les décors se font plus sombres, l'une et l'autre permettant de comprendre enfin où veulent en venir les deux réalisateurs. Et que dire de cette conclusion moralisatrice à hurler de rire qui tente de démontrer que même en tant que spectateur nous possédons tous une part de responsabilité ? Depuis le tout début de leur carrière, Ariel Schulman et Henry Joost marchent dans les pas l'un de l'autre. Ensemble ils commirent les troisième et quatrième volets de l'immonde franchise Paranormal Activity, ceci expliquant cela. Deux tâcherons au service d'une cause relativement noble puisque Nerve, en dehors du fait que les deux réalisateurs aient loupé le coche, part d'un concept fort intéressant. Malheureusement pour eux, les deux hommes accouchent d'une œuvre immature dont le sujet est trop vite expédié. Sans doute Nerve a-t-il rencontré le succès auprès de son public puisque quatre ans plus tard en 2020, le duo semble avoir repris à peu de chose près avec le scénario de Project Power, la même ossature que celle de Nerve...

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