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vendredi 1 octobre 2021

Malignant de James Wan (2021) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Quand tu cherches la lumière et que pendant plus d'une heure tu as droit à d'épais nuages... qu'une éclaircie s'affiche pour laisser passer quelques rayons vingt ou trente minutes durant... et qu'à l'issue d'une longue attente la chaleur du soleil caresse enfin ton visage... voilà en quelques mots à quoi ressemble Malignant, le dernier rejeton d'une lignée de longs-métrages d'épouvante signés de James Wan, l'homme derrière lequel se cachent Saw, The Conjuring ou encore Insidious. Les hostilités démarrent sous la forme d'un pré-générique digne d'une série Z. Puis lorsque le dit générique déroule ses informations, on a droit là à ces éternelles redites constituées d'images d'archives glauques et détail cradingues. En l'espace de quelques dizaines de secondes, le réalisateur sème des indices dont on ne connaîtra l'ampleur qu'une toute petite demi-heure avant la fin. James Wan y concentre une grande partie de l'univers qu'il a façonné en un peu plus d'une quinzaine d'années pour la régurgiter de manière parfois maladroite. Comme si le réalisateur, scénariste et producteur avait sciemment choisi de saborder sa carrière. Du moins est-ce l'impression qui plane durant une bonne partie de la projection. Entre chasse au fantôme, possession diabolique, body horror à la David Cronenberg, hypnothérapie, enquête policière, W.IP (Women in Prison, pour les ignorants!!!) et, il fallait oser, Moonwalk sur fond de carnage gore, l'amateur de sensations fortes peut y faire son marché...


Perdant ses spectateurs durant une bonne moitié du long-métrage, révélateur des enjeux durant les vingt minutes suivantes et relâchant totalement la pression lors d'une séquence hautement jouissive se déroulant dans une cellule à l'intérieur de laquelle vient d'être enfermée notre héroïne Madison Mitchell (l'actrice britannique Annabelle Wallis) et lors de laquelle elle aura fort à faire avec des rebuts féminins de notre société, Malignant laisse un goût étrange d'inachevé. Comme un sympathique concept salopé au moment de le mettre en forme. Déjà, je ne sais pas ce qu'en penseront les autres, mais Annabelle Wallis me semble inapte à rendre crédible son personnage. Ses hurlements répétés tapent sur le système et sonnent faux. Entre sons typiquement eighties et metal industriel, le compositeur américain Joseph Bishara se prend parfois pour le Trent Reznor de Nine Inch nails. Malignant est une compilation de tout ce qui a déjà été fait et refait au cinéma en matière de cinéma d'épouvante et plus précisément en terme de Jump Scares, d'esprits frappeurs, d'ecostoplasmes, de goule courant au plafond et marchant sur les murs et tout autres manifestations paranormales belliqueuses. Sauf que le film est plus malin que l'on ne croit car si tout semble être déjà écrit dès les premières minutes, James Wan a de la ressource. Une imagination qui ne s'arrête fort heureusement pas aux portes de l'imaginaire qu'il développa notamment avec la franchise The Conjuring.


[attention spoiler !!!] : Car ici, il est en fait question de cancer, de tératome (je vous conseille de faire quelques recherches sur ce sujet aussi passionnant qu'étonnant mais il est vrai, peu ragoutant !) et plus dingue encore, de jumeaux parasites ! Bref, de rendre concret et ''réaliste'' ce qui jusqu'à maintenant provenait d'un imaginaire farfelu [FIN DU spoiler !!!]. si celles et ceux qui aiment rester dans leur zone de confort risquent de demeurer circonspects devant la tournure que vont prendre les événements, les fans de mangas live prendront quant à eux leur pied. James Wan, c'est en fin de programme la rencontre entre le japonais Noboru Igushi de Dead Sushi, Robo-Geisha ou Mutant Girl Squad avec le Robert Rodriguez d'Une nuit en enfer. On regretterait presque que le réalisateur de Malignant n'ait pas directement tourné son sujet vers cette approche à l'origine typiquement asiatique et que le monde du cinéma s'arrache désormais depuis quelques années. Pour finir, inutile de préciser (mais faisons le tout de même) que la formidable chorégraphie effectuée lors des vingt dernières minutes par l'héroïne ne sont pas l’œuvre d'Annabelle Wallis mais de la contorsionniste ukrainienne Marina Mazepa, rare exploit d'un long-métrage qui bénéficie tout de même d'une excellente photographie (mais parfois trop sombre) et de cadrages dont seul James Wan semble avoir le secret...

 

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