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vendredi 1 octobre 2021

The Chilling de Deland Nuse et Jack A. Sunseri (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Nous poursuivons dans la carrière de l'actrice Linda Blair avec The Chilling de Deland Nuse et Jack A. Sunseri également édité sous le titre Cryogenus. Rien que ce dernier laisse présager l'ampleur des dégâts que représente cette bande horrifique plus que médiocre qui mérite malgré tout d'être découverte en français pour son anthologique doublage. Allez savoir pourquoi mais la société Cryogenics dirigée par le Docteur Davenport (l'acteur Dan Haggerty qui a notamment connu des jours meilleurs avec la sympathique série télévisée La Légende de James Adams et de l'ours Benjamin qui fut diffusée chez nous dès la fin du mois d'avril 1979 sur Antenne 2) ne fait pas que cryogéniser de riches patients. Non, l'entreprise cache en réalité un très lucratif trafic d'organes directement prélevés sur les dits patients qui avant d'être emmitouflés dans de curieuses combinaisons en aluminium passent par une salle où l'un des complices du docteur Davenport prélèves foies, cœurs et autres organes vitaux. Le film s'ouvre sur un texte déroulant et une voix off nous expliquant le principe de la cryogénisation et tente de crédibiliser son sujet en précisant que Walt Disney, Theodore Roosevelt et Howard Hugues firent eux-même appel à ce procédé. Leur corps serait d'ailleurs gelé et en suspension quelque part en Europe. Quelques clics plus tard confirment cependant que les cendres de Walt Disney reposent dans la crypte familiale au Forest Lawn Memorial Park de Glendale en Californie, que la sépulture de Theodore Roosevelt est bien enterrée Cimetière américain de Colleville-sur-Mer en France et que celle de Howard Hugues repose au Glenwood Cemeteryde Huston. Autant dire que ça fait pas très sérieux, surtout pour un film qui de plus ose affirmer sans sourciller que son scénario s'inspire de faits authentiques !


Mais allez savoir pourquoi, j'ai osé douter de la chose. Qu'un type fasse profit de cadavres fraîchement récupérés ne m'étonne plus vraiment à l'allure où se délite notre monde. Mais de là à nous faire croire qu'une nuit d'orage des patients se sont extraits de leur container pour errer tels des zombies anthropophages sautant sur tout ce qui se trouve à leur portée, croyez-le ou non, j'ai effectivement hésité à croire ce que je voyais ou entendais. Pauvre Linda Blair, sans doute contrainte par un agent véreux ou par la nécessité de payer son loyer, trouvant dans le rôle de Mary Hampton l'une de ses pires incarnations. Pourtant, la miss y donne du cœur à l'ouvrage avec tout le sérieux que nécessite son personnage. Aux côtés d'un époux (l'acteur Jack De Rieux) et père de famille qui a coup sur coup perdu sa femme et leur enfant (pas de chance) et les a confié aux bons soins du docteur Davenport, Mary va se frotter à une dizaine de cadavre ambulants réveillés de leur sommeil cryogénique. L'une des rares bonnes idées du film aura été de rendre les zombies particulièrement fragiles. En témoigne pour commencer cette main qui tombe lorsque une porte se referme dessus, le bras du zombie évacuant alors un jus épais et nauséabond (en témoigne un type qui se met immédiatement à gerber). Par contre, question apparence, on frôle le pire. C'est bien simple, on dirait que Bruno Mattei a pris les commandes du projet au moment de tourner les séquences mettant en scène les macchabées. Bleu, bleu, bleu... tout est bleu... et sombre. C'est visuellement très laid (l'un des nombreux ancêtres des DTV d'aujourd'hui), interprété sommairement et ultra-répétitif. D'abord très bavard, on rêve de la tournure que pourrait prendre The Chilling dès la sortie des corps de leur container mais le résultat est pathétique. Musicalement, rien à signaler en dehors du fait que la musique de William Ashford pue les claviers bon marché (arghhh ces violons synthétiques !!!). Reste quelques plans lors desquels Linda Blair se promène à po... Hein ? Quoi ? Ah non, pas ce coup-ci...

 

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