Nous poursuivons dans la
carrière de l'actrice Linda Blair avec The Chilling
de Deland Nuse et Jack A. Sunseri également édité sous le titre
Cryogenus.
Rien que ce dernier laisse présager l'ampleur des dégâts que
représente cette bande horrifique plus que médiocre qui mérite
malgré tout d'être découverte en français pour son anthologique
doublage. Allez savoir pourquoi mais la société Cryogenics dirigée
par le Docteur Davenport (l'acteur Dan Haggerty qui a notamment connu
des jours meilleurs avec la sympathique série télévisée La
Légende de James Adams et de l'ours Benjamin qui
fut diffusée chez nous dès la fin du mois d'avril 1979 sur Antenne
2) ne fait pas que cryogéniser de riches patients. Non, l'entreprise
cache en réalité un très lucratif trafic d'organes directement
prélevés sur les dits patients qui avant d'être emmitouflés dans
de curieuses combinaisons en aluminium passent par une salle où l'un
des complices du docteur Davenport prélèves foies, cœurs et autres
organes vitaux. Le film s'ouvre sur un texte déroulant et une voix
off nous expliquant le principe de la cryogénisation et tente de
crédibiliser son sujet en précisant que Walt Disney, Theodore
Roosevelt et Howard Hugues firent eux-même appel à ce procédé.
Leur corps serait d'ailleurs gelé et en suspension quelque part en
Europe. Quelques clics plus tard confirment cependant que les cendres
de Walt Disney reposent dans la crypte familiale au Forest
Lawn Memorial Park
de Glendale en Californie, que la sépulture de Theodore Roosevelt
est bien enterrée Cimetière américain de Colleville-sur-Mer en
France et que celle de Howard Hugues repose au Glenwood
Cemeteryde
Huston. Autant dire que ça fait pas très sérieux, surtout pour un
film qui de plus ose affirmer sans sourciller que son scénario
s'inspire de faits authentiques !
Mais
allez savoir pourquoi, j'ai osé douter de la chose. Qu'un type fasse
profit de cadavres fraîchement récupérés ne m'étonne plus
vraiment à l'allure où se délite notre monde. Mais de là à nous
faire croire qu'une nuit d'orage des patients se sont extraits de
leur container pour errer tels des zombies anthropophages sautant sur
tout ce qui se trouve à leur portée, croyez-le ou non, j'ai
effectivement hésité à croire ce que je voyais ou entendais.
Pauvre Linda Blair, sans doute contrainte par un agent véreux ou par
la nécessité de payer son loyer, trouvant dans le rôle de Mary
Hampton l'une de ses pires incarnations. Pourtant, la miss y donne du
cœur à l'ouvrage avec tout le sérieux que nécessite son
personnage. Aux côtés d'un époux (l'acteur Jack De Rieux) et père
de famille qui a coup sur coup perdu sa femme et leur enfant (pas de
chance) et les a confié aux bons soins du docteur Davenport, Mary va
se frotter à une dizaine de cadavre ambulants réveillés de leur
sommeil cryogénique. L'une des rares bonnes idées du film aura été
de rendre les zombies particulièrement fragiles. En témoigne pour
commencer cette main qui tombe lorsque une porte se referme dessus,
le bras du zombie évacuant alors un jus épais et nauséabond (en
témoigne un type qui se met immédiatement à gerber). Par contre,
question apparence, on frôle le pire. C'est bien simple, on dirait
que Bruno Mattei a pris les commandes du projet au moment de tourner
les séquences mettant en scène les macchabées. Bleu, bleu, bleu...
tout est bleu... et sombre. C'est visuellement très laid (l'un des
nombreux ancêtres des DTV
d'aujourd'hui), interprété sommairement et ultra-répétitif.
D'abord très bavard, on rêve de la tournure que pourrait prendre
The Chilling dès
la sortie des corps de leur container mais le résultat est
pathétique. Musicalement, rien à signaler en dehors du fait que la
musique de William Ashford pue les claviers bon marché (arghhh ces
violons synthétiques !!!). Reste quelques plans lors desquels Linda
Blair se promène à po... Hein ? Quoi ? Ah non, pas ce
coup-ci...
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