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mercredi 20 octobre 2021

Halloween Kills de David Gordon Green (2021) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Après un premier volet carrément revigorant et un troisième qui sortira probablement l'année prochaine avant que son auteur n’entame une nouvelle trilogie tournant autour du classique de William Friedkin L'exorciste, le second volet de la nouvelle trilogie Halloween réalisé par David Gordon Green est enfin disponible depuis peu. En fait, depuis le 20 octobre, soit aujourd'hui. Et vues les qualités du premier, l'attente aura été longue. Plus longue que celle dont les spectateurs devront apparemment faire preuve en attendant le troisième épisode prévu donc pour l'année prochaine sous le titre Halloween Ends. Mais d'ici là, évoquons Halloween Kills, celui-là même qui fut deux jours auparavant proposé en avant-première et qui désormais débarque dans nos salles de cinéma préférées. Toujours réalisé par le réalisateur américain, auteur entre autre de Stronger en 2017 avec dans le rôle principal Jake ''Donnie Darko'' Gyllenhaal, Halloween Kills situe son action juste après les événements du premier volet de la nouvelle trilogie. Laurie Strode (toujours incarnée par Jamie Lee Curtis) débarque en sang à l’hôpital après un générique en forme d'hommage à l’œuvre de John Carpenter. On y retrouve d'ailleurs son célèbre thème musical réinterprété. Persuadée que Michael Myers (James Jude Courtney) est en train de partir en fumée dans l'incendie d'une maison d'Haddonfield, celui-ci parvient une fois de plus à s'en tirer. Devenu plus immortel qu'un zombie puisque même une grave blessure à la tête ne semble pas être en mesure d'en finir une bonne fois pour toute, il va errer durant presque deux heures dans les rues de la ville, semant la mort autour de lui...


Et c'est en partie en cela que Halloween Kills déçoit. Non pas ses meurtres, nombreux et parfois généreux en terme d'hémoglobine accomplis par un James Jude Courtney qui tente de se rapprocher au mieux au Michael Myers original incarné par Nick Castle, mais le peu d'investissement de David Gordon Green et de ses scénaristes Danny McBride et Scott Teems qui se contentent de faire traverser de long en large les rues de la ville à un tueur qui imite à outrance les mimiques de celui qui déjà fit des ravages en 1978 crève l'écran. L'originalité, les trois hommes la cherchent ailleurs. Dans l'implication d'une ville toute entière qui ce soir décide qu'il est enfin temps d'en finir avec le plus terrifiant des boogeymen. Égorgements, décapitations, utilisation d'une scie circulaire ou plus simplement de couteaux ou de ses propres mains, Michael Myers fait rarement preuve d'imagination. Même lorsqu'il s'en prend à Cameron Elam (Dylan Arnold) qu'il tue un peu à la manière du meurtrier de Haute Tension d'Alexandra Aja mais sans jamais aller aussi loin dans le gore (la séquence de l'escalier). En convoquant toute une ville à s'armer et à traquer le célèbre tueur à l'effigie d'un William Shatner psychopathe et blafard, David Gordon Green sème quelque peu le trouble dans l'esprit du spectateur qui se perd parfois dans un récit brouillon qui veut absolument passer des uns aux autres des personnages et du passé au présent sans faire toutefois systématiquement preuve de cohésion...


Si David Gordon Green paraît se laisser influencer par la culture Woke, on le remerciera de nier cette évidence lors de deux doubles meurtres remettant les choses à plat façon doigt d'honneur à cette bien-pensance qui se généralise aujourd'hui à travers tous les types de médias et que certains tentent d'étendre au septième art. Mais heureusement persistent des réfractaires dont Michael Myers est peut-être l'étendard. À moins qu'il s'agisse de l'inverse puisqu'en tuant hétéros, gays, noirs et blancs sans distinction de couleur ou de préférences sexuelles, il met tout le monde sur un même plan. Et tant mieux d'ailleurs ! Halloween Kills ressemble à une mini guerre civile à l'échelle d'une communauté qui choisi de se faire justice elle-même en traquant un tueur qui ne s'avérera pas toujours être le bon. Où quand l’hôpital se transforme en une foire d'empoigne, chacun cherchant à mettre la main sur Michael avant ses congénères. Symbole de cette sauvagerie qui s'empare désormais des services d'urgence ? Question caractérisation, on est aux abonnés absents. Chacun y affirmant son besoin de vengeance dans un état de fureur parfois assourdissant (Laurie Strode, blessée, mais hurlant dans sa chambre d’hôpital). Alors, quand les morts commencent à se compter sur davantage que les doigts d'une seule main, le destin du spectateur ne repose plus que sur l'étalage de séquences moyennement gore. Si Halloween Ends promet la fin de la saga et donc logiquement la mort de Michael Myers, on se demande comment vont s'y prendre les scénaristes pour tuer celui qu'il ont transformé en un individu indestructible. Seul l'avenir nous le dira...

 

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