Tourné juste après
Hollywood Chainsaw Hookers
et toujours scénarisé par Fred Olen Ray et T.L. Lankford mais cette
fois-ci sous leur véritable patronyme, Deep
Space
(ou chez nous, L'invasion des cocons)
débute de la même manière. Par un générique
super-hyper-méga-ultra-giga minimaliste, sur fond noir. Bref, de la
''bien belle ouvrage'' économique dont l'essentiel est finalement
révélé : Que le type qui se cache derrière tout ça est bel
et bien le mythique Fred Olen Ray, spécialiste du Z qui s'attaque
ici au problème d'une arme biologique sous une forme organique qui
après que le satellite qui l'a contenait se soit écrasé sur le sol
de notre planète, décide de s'en prendre à l'humanité. Sans être
un chef-d’œuvre de la science-fiction, il semble étonnant d'y
voir l’œuvre de celui qui tourna très peu de temps auparavant aux
côtés de Michelle Bauer et Linnea Quigley dans le zédifiant mais
néanmoins réjouissant Hollywood Chainsaw
Hookers.
Deep Space paraît
en effet avoir des ambitions que ne possédait pas le précédent.
Incarné par le célèbre acteur Charles Napier qui trois ans
auparavant interpréta notamment la pourriture de Murdock dans
Rambo II : la mission de
George P. Cosmatos, que l'on pu voir dans pas mal de séries
télévisées et qui tourna à de nombreuses reprises aux côtés du
réalisateur Jonathan Demme. Dans le cas présent, il est flic,
s'appelle Ian McLemore et incarne le héros de ce récit de
science-fiction dans lequel il commence assez mal sa soirée
puisqu'il se rend responsable du meurtre d'un gamin lors d'une
interpellation. Bon, ça reste tout de même de la légitime
défense.... selon lui et son collègue Jerry Merris qu'interprète
l'acteur Ron Glass...
Le
directeur de la photographie Gary Graver prend la relève de Scott
Andrew Ressler mais ne propose rien de vraiment concluant. Quant à
la partition musicale, elle n'est plus l’œuvre de Michael
Perilstein mais du duo formé de Alan Oldfield et Robert O. Ragland
(la carrière du second sera beaucoup plus importante que celle du
premier). Une bande-son tout sauf originale qui ne dénote pas avec
celle du précédent long-métrage de Fred Olen ray. Lorsque le
satellite s'écrase au sol, il attire un homme et sa petite amie
ainsi qu'un clochard. Le couple ne peut s'empêcher de s'en approcher
et comme cela ne peut qu'arriver dans ce genre de situation, l'homme
est attaqué par une masse organique au moment où il s'en approche
(quand n'importe quel individu ayant un minimum de jugeote aurait
pris ses jambes à son cou !). En mode Scream
Queen,
sa petite amie est immédiatement attaquée elle aussi par des
tentacules visqueux tandis qu'elle pousse un hurlement à nous
vriller les tympans. On a enfin droit à de véritables
environnements (le lieu du crash, le commissaire) et pas à ces
horribles décors qui semblaient en carton-pâte et nous jetaient à
la figure la faiblesse du budget alloué à Hollywood
Chainsaw Hookers.
Devinez qui va être chargé du double homicide dont a été victime
le couple ? Ian et Jerry bien entendu...
Des
soixante-mille dollars qui financèrent le précédent long-métrage
de Fred Olen Ray on passe à un million sept-cent cinquante-mille
dollars. On comprend mieux pourquoi Deep Space
fait
très clairement la différence. On quitte désormais la catégorie Z
et l'on plonge en pleine série B, entre film policier, Buddy Movie,
science-fiction, horreur et fantastique. On a droit au sempiternel
conflit entre militaires et scientifiques, l'armée devant une
nouvelle fois endosser le disgracieux costume du méchant de
l'histoire. Si l'image du satellite en flammes volant dans
l'atmosphère au début fait peine à voir et laisse craindre le pire
pour la suite, niveau effets-spéciaux on a vu bien pire.
Outrageusement pompée sur la Reine des aliens vue dans le film du
même nom réalisé en 1986 par James Cameron, la créature de Deep
Space
mérite de figurer dans la longue liste des Craignos
Monsters
même si là encore, on a vu plus atroce dans d'autres circonstances.
Aux côtés de Charles Napier et de son acolyte on retrouve notamment
l'actrice Ann Turkel dans le rôle de la petite amie du héros Carla
Sandbourn et Julie Newmar dans celui de la voyante Lady Elaine. Si la
première se dévêt quelque peu selon le désir de son compagnon,
Fred Olen Ray évite cette fois-ci de trop nous en montrer en matière
de nudité. Enquête poussive et rythme réduit à sa plus simple
expression, Deep Space
s'avère finalement moins ''prenant'' que Hollywood
Chainsaw Hookers
malgré leur grande différence de budget. Ce qui faisait la force du
second se situait au niveau des dialogues et à l'incongruité des
diverses situations. Désormais, on a droit à une œuvre
relativement ennuyeuse malgré le potentiel du synopsis. En dehors de
quelques attaques de la part de la créature et de sa progéniture,
Deep Space
s'avère donc souvent soporifique...
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