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dimanche 3 octobre 2021

Unfriended : Dark Web de Stephen Susco (2018) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Comme à chaque fois, je me fais avoir. Si le concept peut sembler dénué d'intérêt, je plonge, toujours, pour m'y noyer. Pourtant, quel peut être l'avantage de regarder une bande d'adolescents discuter sur Internet par écrans interposés ? Comme si je ne passais pas assez de temps devant le mien, il aura donc fallut que je replonge dans ce même principe qui consiste à entendre une poignée d'individus partageant des anecdotes qui ne devraient intéresser qu'eux-même. Unfriended de Levan Gabriadze en 2014, Searching – Portée Disparue de Aneesh Chaganty et Cam de Daniel Goldhaber en 2018... Mais aussi malheureusement, Open Window de Nacho Vigalondo en 2014, et le pire d'entre tous, Connectés de Romuald Boulanger l'an dernier. Et puis, ajoutons malgré tout Megan is Missing de Michael Goi, le plus ancien et sans doute, le plus marquant dans le sens où le film a généré des légions de traumatismes en raison de son final, il est vrai, remarquablement choquant. À la différence des autres, celui-ci ne collait pas de manière exclusive ses personnages derrière un écran. Mais il était bon de l'ajouter à cette courte liste que viendra donc compléter Unfriended : Dark Web que ne réalisera pas cette fois-ci Levan Gabriadze qui depuis n'a tourné que le documentaire Rezo, lequel n'a plus rien à voir avec Internet contrairement à ce que pourrait laisser supposer son titre mais consacre le metteur en scène géorgien Rezo Gabriadze qui n'est autre que le père du réalisateur. Non, désormais, la séquelle est l’œuvre de Stephen Susco qui jusque là n'avait rien tourné et qui depuis est demeuré silencieux...


À dire vrai, Unfriended : Dark Web n'est pas vraiment une séquelle mais plutôt une nouvelle proposition reposant sur le même principe que son aîné puisque aucun des personnages du précédent long-métrage n'apparaît dans celui-ci. Plutôt que s'attaquer une nouvelle fois au concept de base du piratage internet, le film approfondit en théorie le sujet en s'attaquant désormais au sujet brûlant du Dark Web qui consiste en un lieu obscure où se retrouve une certaine catégorie d'internautes. Des sites invisibles en temps normal par le commun des mortels et dont le contenu peut parfois s'avérer illicite. En réalité, le titre de cette suite s'avère relativement trompeuse puisque la partie consacrée au Dark Web s'y concentre en à peine quelques minutes. Unfriended : Dark Web offre surtout le sentiment que c'est le Dark Web lui-même qui s'est échappé de son univers confiné pour débarquer dans le notre. Ou plutôt celui de Mathias O'Brien, sa petite amie sourde et muette Amaya DeSoto, Damon Horton, AJ Jeffcock ou encore Serena Lange. Un petit groupe d'amis complété par Nari Jemisin et par la DJ Lexx Putri qui un soir se retrouve sur Internet pour participer à un jeu de réalité alternative par écrans d'ordinateurs interposés. Et ça tombe très bien puisque Mathias va pouvoir se familiariser avec son tout nouvel ordinateur portable qu'il a acheté pour une toute petite somme d'argent...


Mais très vite Mathias éprouve des difficultés avec sa machine qui ne cesse de planter. Son pote Damon qui s'y connaît en informatique lui explique que cela peut provenir du fait que son disque dur est plein. Pourtant, celui de Mathias semble dénué de tout fichier encombrant. Jusqu'à ce que son ami lui explique comment s'y prendre pour révéler les fichiers cachés. Là, Mathias découvre un dossier contenant des dizaines de vidéos très curieuses pour un total de plus de neuf-cent gigas de données. En outre, il commence à recevoir des messages d'une certaine Erica Dunne qui l'accuse de lui avoir volé son ordinateur... C'est ainsi donc que l'aventure Unfriended : Dark Web démarre. Et à dire vrai, de manière si sobre que l'on s’ennuie d'abord très rapidement. Beaucoup de dialogues inutiles sans doute consacrés à la caractérisation des personnages pour un contenu qui ne peut intéresser que les protagonistes interprétés par Colin Woodell, Stephanie Nogueras, Rebecca Rittenhouse, Connor Del Rio ou encore Andrew Lees. Mais fort heureusement, la suite nous réserve quelques bonnes surprises. Du moins pendant un certain temps puisque entre la futilité du discours d'origine et les actes se situant lors du dernier tiers, seul le milieu du film s'avère intéressant. Ou du moins, quelque peu réaliste. Car tout n'est ensuite que question de grandiloquence. Une succession d'événements qui ne trouvent de cohérence que dans la menace de mort qui plane au dessus de la tête de celle-là même qui est ''hors-jeu''. Colin Woodell tire parfaitement son épingle du jeu, son personnage se désagrégeant physiquement au fil du récit. À vouloir surenchérir par rapport à l'original, Unfriended : Dark Web se perd dans les limbes d'un Grand-Guignol qui en outre, aurait oublié d'emporter avec lui son comptant d’hémoglobine. Reste une partie centrale galvanisante...

 

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