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mardi 7 septembre 2021

Mutant Girls Squad de Noboru Iguchi (2010) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Passé maître dans l'art de la comédie trash, gore et surréaliste, le réalisateur japonais Noburo Iguchi semble avoir atteint un point de non retour à travers quelques-unes de ses bobines signées entre la fin des années 2000 et la décennie suivante avec Zombie Ass: Toilet of the Dead, Dead Sushi ou Robo-Geisha. Mais s'il en est une qui atteint des sommets dans le genre et qui surpasse ces quelques exemples, c'est bien Mutant Girls Squad qu'il signa en 2010. On y retrouve tout ce qui fait le ''charme'' de ce cinéma totalement décomplexé, un brin vulgaire (les apparats féminins étant exploités sous une forme disproportionnée), mais sous une configuration plus crue et foutraque que jamais. Pour s'en convaincre, il suffirait juste de jeter un œil à la dernière demi-heure de cette compilation de gestes (pas tout à fait) impromptus exploitant à leur manière le courant super-héroïque outre-atlantique conquis avant et après Noburo Iguchi par les américains de la maison d'édition Marvel Comics et par le versant cinématographique de l'une de ses plus remarquables adaptations sur grand écran, la franchise X-men. Profitant de l'absence dans les salles obscures des héros Charles Xavier, Wolverine, Magnéto ou Malicia et avant leur retour l'année suivante, en 2010 Noburo Iguchi et Jun Tsugita exploitent le filon du Super sentai, cette collection de séries japonaises pour enfants, pour en offrir à leurs parents, une version outrancière...


Tout comme chez Bryan Singer, Mutant Girls Squad met en scène des mutants rejetés par la société face auxquels son héroïne, elle-même dotée d'attributs particuliers, est peut-être l'unique chance pour l'humanité de survivre aux projets fous de celui qui fut au démarrage, son mentor... L'héroïne de ce conte visuellement transgressif, c'est Rin (l'actrice Yumi Sugimoto), souffre-douleur de ses camarades qui le jour de ses seize ans découvre que son père est un mutant. Les bougies de son gâteau à peine ''soufflées'' par la tête décapitée de son géniteur par des soldats employés afin de mettre un terme aux agissements du clan Hiruko (les supers-héros en question), Rin découvre qu'elle est une hybride (sa mère, elle, était humaine) et se retrouve contrainte de faire partie du clan dirigé par le mutan-travestie Kisagari (l'acteur Tak Sakaguchi) aux côtés de Rei (Yuko Takayama). Quitte à tuer des innocents parmi lesquels, des enfants, Kisagari veut imposer sa suprématie en instaurant au premier plan de l'humanité, la présence du clan Hiruko. Si d'un autre côté Noburo Iguchi semble fasciné par les geisha, ici, le réalisateur voue tout d'abord une certaine attirance pour les écolières et leurs traditionnel uniforme avant qu'elles ne troquent leur jupe, chemisier blanc et foulard rouge pour des tenues beaucoup plus radicales.


Une certaine obsession pour les petites culottes s'envisage également à travers certains arrêts sur image et regards hallucinés. Certaines armes revendiquent leur parenté avec les formes typiquement féminines, comme ces improbables sabres-seins ou cette tronçonneuse-anale du plus absurde mais néanmoins réjouissant effet. Noburo Iguchi laisse s'exprimer le versant le plus délirant de son imagination lors de séquences ultra-sanglantes où le sang pisse dans des geysers d'hémoglobine, ce qui tente ici à prouver que le corps ne contient non pas cinq ou six litres de sang, mais des centaines. L'heure passée, Mutant Girls Squad mute alors en un opéra rock où la barbaque s'en donne à cœur joie et où les personnages subissent brûlures, décapitations, démembrements et autres joyeusetés. Comme cela est souvent le cas chez Noburo Iguchi, on a le droit à quelques séquences assez molles, en rupture avec le reste du long-métrage mais l'hallucinante séquence de fin qui avoisine la demi-heure parvient sans mal à nous faire oublier ces dernières. Drôle, trash, gore et nanti de quelques sympathiques séquences d'arts martiaux, Mutant Girls Squad est digne de la réputation de son réalisateur . Les fans vont adorer...

 

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