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lundi 6 septembre 2021

Dead Sushi (デッド寿司) de Noboru Iguchi (2012) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Il y a deux ans, je découvrais l'univers totalement délirant du réalisateur et scénariste japonais Noboru Igushi à travers son improbable autant que jouissif Zombie Ass: Toilet of the Dead réalisé en 2011. Aujourd'hui, c'est encore avec l'un de ses anciens longs-métrages que je replonge avec bonheur dans un monde rempli d'incohérences où l'humour s'en donne à cœur joie autant que l'action et l'horreur. Réalisé un an après avoir mis en scène sa légion de zombies pétomanes, l'intrigue de Dead Sushi tient en ces deux seuls mots. Dans un hôtel restaurant où a réservé le patron d'une grande entreprise en pharmacologie ainsi que plusieurs de ses cadres, la jeune Keiko, spécialiste en arts martiaux et en fabrication de sushis, doit encore faire ses preuves si elle veut définitivement intégrer l'équipe formée autour des propriétaires, les Hanamaki (les acteurs Yakashi Nishina et Asami). Aux abords de l'établissement vit des déchets du restaurant, le clochard Yamada (Kentaro Shimazu), ancien membre de l'entreprise présidée par Komatsu (Téru Tezuka) et autrefois piégé puis démissionné par pure ambition par son bras droit Tsuchida (Kanji Tsuda). Ceux-là mêmes qui sont justement venus goûter les délices de l'établissement des Hanamaki. Une session où les mets les plus raffinés conçus à base de riz et de poisson sont présentés aux membres de l'entreprise tandis que dans son coin, Yamada prépare sa vengeance. En effet, cet ancien scientifique qui avait réussi à concevoir un élixir permettant aux créatures décédées de revenir à la vie est désormais bien décidé à utiliser son invention afin de se venger de l'outrage qui lui fut fait des années en arrière...


Noboru Igushi ne change pas le principe qui l'a vu accoucher l'année précédente en 2011 du délirant Zombie Ass: Toilet of the Dead et conçoit avec Dead Sushi une œuvre totalement folle. Entre comédie, action et séquences gore tournées majoritairement à l'aide d'effets-spéciaux numériques, le réalisateur laisse son prolifique imaginaire aller loin, très loin, peut-être même... trop loin penseront certains. L'amateur d'incongruités se laissera, lui, guider dans cette aventure jamais vraiment sérieuse dans laquelle un ancien scientifique devenu complètement fou choisi d'injecter un sérum de son invention à l'intérieur d'un calamar qui va alors reprendre vie et contaminer des dizaines, voire des centaines de... sushis ! Si le concept est évidemment invraisemblable, cela n'empêche nullement le réalisateur de mettre en pratique ce que son cerveau à pu concevoir. Des batailles rangées entre des convives incrédules et des sushis volants. Tranches de thons ou de saumons et omelettes reviennent à la vie et s'en prennent à toutes celles et ceux qu'ils croisent sur leur chemin. Pour donner vie à son bestiaire fantastique d'un nouveau genre, Noboru Igushi fait appel à toute une batterie de concepteurs en effets-spéciaux parmi lesquels Taiga Ishino, responsable des maquillages et d'une équipe chargée des nombreux effets numériques dont la plupart, faut-il le reconnaître, sont totalement ratés. Des images de synthèse d'un autre temps, des sushi mus par une force invisible (sans doute des ficelles effacées lors du montage) et des gerbes de sang souvent calculées par ordinateurs...


Si les effets-spéciaux sont d'une manière générale relativement laids à quelques exceptions prêt, la bonne humeur qui règne à l'image et l'énergie déployée par le réalisateur et son équipe d'interprètes suffisent à faire oublier les défauts du long-métrage. Le sang pisse généreusement, les geishas sont jolies, serviables, mais pas très malines. L'héroïne incarnée par Rina Takeda fait preuve de prouesses physiques étonnantes lors de combats, qui sans être tout à fait dignes des meilleurs films d'action ont le mérite d'être parfaitement clairs à l'image. Après une succession de ventres mous en première partie, Dead Sushi fini par remplir son contrat en terme de délire visuel et au programme nous est proposée toute une vague de séquences aussi dingues que réjouissantes : au programme, des dizaines d'attaques de sushis carnivores et volants, la transformation d'un clochard en calamar géant, et même oui, le retour à la vie des victimes des sushis sous forme de morts-vivants. Un mélange qui lorsque l'on est habitué à l'univers du réalisateur japonais s'avère plus digeste qu'il n'y paraît. Une œuvre barrée, jubilatoire, bourrée d'humour, de séquences gore et d'un peu de nudité. De quoi accompagner une soirée arrosée de saké et d'un plat constitué de... sushis, bien entendu ! Bon appétit !

 

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