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dimanche 5 septembre 2021

Gabal (가발) de Won Shin-yeon (2005) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Pour saisir toutes les subtilités de Gabal, il va falloir s'armer de patience. Car si le synopsis et les différentes affiches du films donnent immédiatement à penser que l'on est devant l'un de ces sempiternels films de fantômes asiatiques mettant en scène des esprits à la chevelure brune et luxuriante, Gabal va nous prouver que dans le genre, certains ont suffisamment d'imagination pour en proposer une relecture du mythe tout à fait inédite. On est moins là devant un pur produit horrifique que devant un drame sentimentalo-fantastique laissant une large place à l'émotion. Des cascades de violons pour une histoire qui devrait toucher le cœur de bon nombre de spectateurs tout en laissant sur le bord de la route celles et ceux qui n'en attendaient pas davantage qu'une succession de séquences purement horrifiques. il faudra d'emblée abandonner toute idée d'avoir le trouillomètre à zéro, le but n'étant ici visiblement pas d'accélérer notre rythme cardiaque mais plutôt de nous faire d'abord réfléchir sur la perte d'identification d'une jeune femme atteinte d'un cancer en phase terminale dont la perruque qui vient de lui être offerte agit de manière fort peu conventionnelle sur son comportement. On en vient alors à se demander où se termine le fantastique et où commence la schizophrénie. C'est en cela que Gabal tient toutes ses promesses. Sans doute plus que dans l'attente de visions fantasmagoriques dont ont pourtant le secret bon nombre de réalisateurs japonais ou sud-coréens ou d'éventuelle saillies gore dont est de toute manière pratiquement dénué le long-métrage du réalisateur Won Shin-yeon...


Au cœur de ce récit étrange et quelque peu brouillon pour les occidentaux parfois profanes que nous sommes (il faudra un temps d'adaptation pour que l'on cesse de confondre telle ou telle actrice et par conséquent, tel ou tel personnage), deux sœurs, un homme et... une perruque, donc ! Celle-là même qui redonnera le goût de vivre à Su-hyun (l'actrice Chae Min-seo), pourtant condamnée à mourir sous peu. Sa sœur Ji-hyun (Sa Hyon-Jin) le sait. Tout comme son époux (interprété par l'acteur Kyeong-bin Rah). Mais pas Su-hyun qui en étant en outre sous l'emprise de sa perruque semble également reprendre des forces au point que sa maladie ne progresse plus. Un miracle qui malheureusement a des inconvénients. La jeune femme change de comportement. Devient odieuse et cherche à s'accaparer les faveurs du mari de sa sœur, lequel a de toute manière décidé de divorcer. En dehors d'une séquence gore relativement inconfortable qui survient vers la fin du récit, les quelques passages fantastiques s'avèrent anecdotiques et ne participent pas, d'une manière générale, à la progression et l'intérêt du film. Finalement plus proche du Locataire de Roman Polanski que de ses homologues japonais The Ring et Dark Water de Hideo nakata) et The Grudge de Takashi Shimizu, Gabal est une expérience unique, parfois touchée par la grâce mais qui souffre d'une lenteur somme toute rédhibitoire. Difficile alors de savoir s'il faut considérer l’œuvre de Won Shin-yeon comme un authentique classique du genre ou comme une alternative certes originale mais dans la forme, plutôt marquée par de trop gros ventres mous...

 

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