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dimanche 15 août 2021

Le labyrinthe de Wes Bell (2014) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

On a bien compris depuis quelques années que l'avenir de l'homme, ça n'est pas la femme mais sa progéniture. C'est d'ailleurs ce que pensent sûrement ces jeunes générations qui nous regardent nous, les vieux cons, d'un mauvais œil avec ce brin de condescendance qu'ils cultivent en majorité. Twilight en 2008, Hunger Games en 2012, Divergente en 2011 et leur tripotée de suites ont ouvert une porte de sortie salvatrice pour ces gamins qui n'ont comme projet de vie que leur console ou leur téléphone portable. Vous n'avez pas de diplômes, pas de projet d'avenir, aucune éducation et pas davantage de talent dans un quelconque domaine que ce soit ? Pas grave, les créateurs d'imaginaires vous offrent l'emploi parfait : celui de super-héros. Car l'avenir c'est vous chers enfants. Quel que soit votre âge, l'important est que vous n'ayez pas encore atteint la maturité suffisante pour entrer dans la vie active. Dans Le labyrinthe comme dans bon nombres de longs-métrages auxquels doivent être intégrés les films cités plus haut ainsi que leurs séquelles, la présence de l'adulte doit être impérativement vécue comme une anomalie. C'est peut-être pourquoi il ne se présentera que bien plus tard pour ne surtout pas venir entacher ce récit apparemment consacré à cette période de l'existence qui pousse celles et ceux qui en sont les ''victimes'', à tout remettre en question. Dans le monde si ''merveilleux'' créé à l'origine par l'écrivain américain James Dashner à travers le cycle The Maze Runner, Thomas apparaît comme un révélateur face à une tribu d'adolescents qui d'années en années ont fini par accepter leur sort. Celui de rester enfermés dans une zone de confort leur évitant de prendre le risque d'affronter d'horribles bestioles qu'ils surnomment les griffeurs et qui rodent la nuit dans l'immense labyrinthe qui leur fait front de son imposante et arrogante architecture...


L'arrivée de Thomas (l'acteur Dylan O'Brien) risque de tout changer. Le bon ordre qui consiste à bien exécuter ses tâches quotidiennes et à ne surtout pas se confronter aux lois mises en œuvre depuis des années. Cela ne vous rappelle rien ? Et pourtant, plus malin qu'il n'en a l'air, Le labyrinthe prend les choses à l'envers, tords les concepts d'ordre et de désordre et démontre que la seule vérité, la seule issue n'est pas forcément celle que l'on croit. Après, faut-il y avoir autre chose qu'un pur spectacle ? Une aventure croisant le fer entre Sa Majesté des mouches du romancier britannique William Golding et n'importe quel film d'évasion carcérale ? On pourra toujours critiquer le fait que le long-métrage de Wes Bell n'avait à l'époque de sa sortie comme ambition que de remplir les salles de cinéma de chiards gigotant sur leur siège et bavardant entre eux chaque fois que l'occasion se présenterait... Et pourtant, voir en Le labyrinthe une œuvre beaucoup plus mature qu'elle n'en a l'air serait reconnaître le potentiel réel que revêt le choix de son casting presque exclusivement constitué de jeunes garçons. Garçons, oui, car la femme ne semble ici pas avoir tant d'importance puisque seule l'actrice britannique Kaya Scodelario aura l'honneur de la représenter. Ce qui, rétrospectivement manque un peu de logique si l'on subodore l'avenir des personnages. Une fille pour une légion de garçons. De quoi repeupler un monde dévasté au rythme des déplacements d'un paresseux. L'essence même de ce genre de produit veut qu'y soit intégré un antagoniste de taille. Pourtant, ici, est choisie l'option de bousculer les habitudes. On n'est pas à Koh Lanta et le but du labyrinthe n'est pas tant de confronter les adolescents les uns aux autres que de justifier leur comportement particulièrement mature. Un choix qui ne semble pas être guidé par la volonté de plaire à un certain public mais sert véritablement le récit...


Le labyrinthe est pour un premier volet, une très bonne surprise. Aucune crainte à avoir que de ne découvrir qu'un casting constitué de jeunes interprètes car chacun assure son rôle à la perfection. Le misogyne aurait pu prétendre que l'arrivée de la seule représentante de sexe féminin Teresa aurait pu ruiner l'intérêt en générant des conflits internes liés au désir et à la possession, mais Wes Ball ignore cet aspects des rapports humains pour se concentrer sur l'essentiel. Comment fuir, échapper à ce labyrinthe quitte à en perdre la vie. Le labyrinthe, ça n'est pas Le club des cinq. Ou alors dans une version post-apocalyptique et anxiogène où des créatures et un gigantesque labyrinthe tous animés en images de synthèse se partageraient une part du gâteau. Des effets-spéciaux qui sont tous sauf encombrants et qui surtout, ne grignotent pas une partie du scénario de Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers et T. S. Nowlin qui de toute manière se suffit à lui-même. L'aventure est vigoureuse, sans véritable temps mort, accompagnée par l'ample partition musicale du compositeur américain John Paesano et s'avère même parfois très cruelle envers certains de ses jeunes protagonistes. On aurait pu craindre que la saga allait rapidement tourner en rond, mais la fin de ce premier chapitre semble nous inviter à penser le contraire. À suivre...

 

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