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dimanche 15 août 2021

Escape Game d'Adam Robitel (2019) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Après une introduction en forme de ''spoil'' plutôt crispante et la première véritable séquence de ce concept de long-métrage d'évasion située dans une salle surchauffée façon ''rôtissoire'', la surprise est plutôt bonne et l'on se cale alors bien au fond de son canapé avec l'espoir que la suite des événements tiendra aussi bien la route. Tout en espérant que s'efface le récent souvenir de cette scène d'ouverture qui semble trahir le destin de nos six personnages tout en ruinant d'avance l'intérêt du film, inévitablement, Cube de Vincenzo Natali et les séquelles de Saw de James Wan se rappellent à nos bons ou mauvais souvenirs. Bons pour le premier, plutôt navrants pour les secondes. Avec ses neuf millions de dollars de budget, Escape Game honorera la confiance de ses producteurs puisqu'à l'internationale, le long-métrage du réalisateur américain Adam Robitel rapportera la bagatelle de cent-cinquante cinq millions de billets verts. Partant d'un concept simple et nanti de moyens pourtant relativement faibles, Escape Game, faut-il le savoir, tient certaines de ses promesses, mais pas toutes. Du moins celles qui concernent le principe entourant ce jeu dont tous les participants mettent en péril leur existence s'ils ne trouvent pas rapidement le moyen de quitter diverses pièces où sont disséminés des pièges mortels. Plutôt que de s'attarder sur la psychologie de chacun et de faire de la première partie du long-métrage une longue phase de connaissance avec nos six protagonistes, Adam Robitel préfère éparpiller ça et là des séquences qui reviennent sur chacun d'entre eux. De quoi en savoir un peu plus sur Zoey Davis (Taylor Russell), Ben Miller (Logan Miller), Amanda Harper (Deborah Ann Woll) et les trois autres en créant des ruptures dans le récit tout en conservant le rythme et la dureté du ton (chacun ayant un lourd passif retranscrit parfois lors de satisfaisantes séquences)...


Plus que le scénario de Bragi F. Schut et Maria Melnik qui repose sur un principe assez simple, ce qui donne tout d'abord de la valeur au long-métrage d'Adam Robitel, c'est son aspect technique. Car avec aussi peu de moyens, la direction artistique composée par Cecelia van Straaten, Mark Walker et Malwanbde Sigabi, la photographie de Marc Spicer et les décors d'Edward Thomas donnent à l'ensemble la richesse visuelle d'une œuvre nettement plus aisée en termes de moyens financiers. Maintenant, la question est de savoir si Escape Game tient la route sur la durée. Car après la séquence du ''four'', l'imaginaire de ses auteurs brille par une inventivité parfois déconcertante. À chacun de choisir son camp. Entre des situations qui apaisent au départ par leur visuel réconfortant et immédiatement assimilable et des séquences qui semblent se référer à des élément provenant tout droit de l'univers du fantastique ou de la science-fiction, il peut arriver que l'on perde un peu de cette confiance que l'on a mise dans ce projet probablement voué à plonger les spectateurs dans une sorte de ''boucle temporelle'' involontaire. Si Escape Game peut être perçu comme un jeu vidéo auquel l'on assiste sans directement agir en tant que joueur, encore faut-il y croire et que son auteur et ses interprètes soient en mesure de maintenir l'intérêt jusqu'à la toute dernière minutes. Malheureusement pour lui, Escape Game failli au bout d'un peu plus de trente-cinq minutes à renouveler l'intérêt. Parce que devenant bouffi de scènes que notre cerveau parvient à décoder bien avant qu'elles ne se concluent lors de résolutions parfois invraisemblables. Et parce que l'on se rend assez rapidement compte que le sort des protagonistes, quel que soit leur destin, quel que soit le personnage concerné, laissera indifférent les spectateurs. Caractérisés de manière beaucoup trop floue et n'allant pas au bout des objectifs que semblaient illustrer au commencement certains comportement inquiétants (l'arrogance et le mépris de ce patron d'entreprise en était pourtant parmi l'un des points de départ les plus intéressants), Escape Game n'est au fond qu'un coup d'épée dans l'eau, prometteur sur le papier mais dont le rendu s'avère tout juste visuellement et techniquement très réussi. Pour le reste, c'est la douche froide...

 

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