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samedi 10 juillet 2021

Le tatoué de Denys de La Patellière (1968) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Le Tatoué de Denys de La Patellière, c'est d'abord la réunion de deux monstres du cinéma français unis dans un même projet. Celui d'une comédie, fond de commerce de Louis de Funès depuis des décennie qui retrouve pour la troisième fois l'immense acteur Jean Gabin après La Traversée de Paris en 1956, classique de la comédie française réalisé par Claude Autant Lara dans lequel Jean Gabin incarnait un artiste-peintre bourru qui aux côtés de Bourvil allait traverser la capitale française de nuit afin de livrer en toute clandestinité des colis de nourriture au marché noir. Louis de Funès y interprétait le petit rôle de l'épicier Jambier auquel se frottait donc le personnage de Grandgil. En 1962, c'est au tour du réalisateur Gilles Grangier de réunir les deux acteurs dans Le Gentleman d'Epsom où Louis de Funès n'apparaîtra malgré tout qu'en fin de récit. Les mauvaises langues affirmant alors qu'ainsi, il ne pourrait pas voler la vedette à Jean Gabin après son incroyable performance de Jambier dans le film de Claude Autant Lara six ans auparavant. Les tournages s'enchaînent pour Louis de Funès, beaucoup plus que pour Jean Gabin d'ailleurs. Les réalisateurs se bousculent pour tourner avec ce petit teigneux qui fait rire le public à chacune de ses apparitions. Après de longues années à avoir arpenté des plateaux de cinéma dans des rôles secondaires, Louis de Funès est désormais une star du grand et du petit écran. Jean Girault et Gérard Oury sont déjà passés par là mais continueront de collaborer avec l'acteur jusqu'à sa mort. Parmi les cinéastes qui ont travaillé auprès de Louis de Funès, Denys de la Patellière est une exception puisque le comique et lui ne tourneront ensemble qu'une seule et unique fois à l'occasion du tournage du Tatoué...


Un tournage difficile qui ne se ressent pas forcément à l'écran même si au delà d'une première partie savoureuse en terme de situations comiques, le film s'avère moins drôle que la majorité des productions dans lesquelles jouait à l'époque Louis de Funès. Lui et Jean Gabin semblent d'ailleurs avoir entretenu des rapports parfois conflictuels dus à certaines exigences de l'un et à la personnalité dévorante du second. On retrouve un Jean Gabin dans le rôle du dernier descendant de la famille de Montignac. Un comte bourru porteur dans le dos d'un tatouage exécuté au sortir de la première guerre mondiale par le célèbre peintre et sculpteur italien Modigliani. Un tatouage que le marchand d'art Félicien Mézeray qu'interprète Louis de Funès aimerait bien acquérir pour ainsi le revendre à prix d'or à des acheteurs américains venus de New York (incarnés tous les deux par Jo Warfield et Donald J. von Kurtz). Seule condition pour que Montignac, qui se fait appeler Legrain, accepte de vendre son tatouage : que Mézeray fasse retaper de fonds en combles la ''maison'' du comte. Mais ce dont ne se doutait pas le marchand d'art en arrivant sur les terres de Montignac, c'est que la dite maison soit un château. De plus, en très mauvais état...


Mais avant que nos deux acteurs soient réunis dans la commune de Domme en Dordogne et surtout au château médiéval de Saint-Vincent-le-Paluel où la plupart des séquences seront tournées une fois leurs deux personnages rendus dans la résidence secondaire du comte de Montignac, Le Tatoué démarre en fanfare en terme d'humour. Entre un Louis de Funès veule, une épouse interprétée par Dominique Davray qui ne cesse de se bidonner, communiquant ainsi son rire aux spectateurs, et un domestique qui applique ce que lui enseigne son employeur (l'acteur sénégalais Ibrahim Seck dont la ressemblance avec l'ivoirien Isaach de Bankolé est stupéfiante), le premier quart-d'heure offre tout ce que l'on peut attendre d'une bonne comédie française de la fin des années soixante. Louis de Funès y est égal à lui-même. S'impose ensuite un Jean Gabin aussi gueulard que le Grandgil de La traversée de Paris. Si Le tatoué garde une certaine constance dans les rapports qu'entretiennent ces deux individus qui n'ont absolument rien en commun, la suite repose sur une succession de séquences pas toujours très drôles mais suffisamment divertissantes pour que l'on n'ait pas le temps de s'ennuyer. Usant d'un running gag tellement répétitif qu'il en devient lassant (le comte se débarrasse effectivement des importuns en les jetant dans le cul-de-basse-fosse de son château). Quant à la sympathique partition musicale, elle est l’œuvre de Georges Garvarentz qui débuta sa carrière de compositeur au cinéma avec Un Taxi pour Tobrouk de.... Denys de la Patellière sept ans auparavant...

 

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