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mardi 4 mai 2021

Death Valley de Dick Richards (1982) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Comment briser la glace entre un gamin d'à peine onze ans et son beau-père avec lequel vit sa mère depuis peu ? L'emmener faire un tour dans la Vallée de la mort, lui faire visiter une ancienne mine d'or désaffectée proche d'un camping-car dans lequel viennent d'être tués deux hommes et une femme et l'installer avec sa maman chérie dans une petite bourgade plantée au beau milieu de nulle part, hors-saison. Vous aimez les slashers et les shockers des années soixante-dix/quatre-vingt ? Le réalisateur américain Dick Richards nous propose une alternative plutôt alléchante. La recette du bonheur ? Un soupçon de Duel (Steven Spielberg, 1971) et son mystérieux chauffeur, une pincée de The Hills Have Eyes (Wes Craven, 1977) et ses collines désertiques, un zeste de musique country façon Texas Chainsaw Massacre (Tobe Hooper, 1975) et le décor est planté. Des types louches comme il faut pour en faire immédiatement des suspects et un shérif (l'acteur Wilford Brimley) visiblement débonnaire mais qui enquête sérieusement sur des meurtres qui s'apparentent à une série de crimes ayant déjà eu lieu par le passé... Malheureusement, le pauvre ne fera pas long feu puisqu'il finira une hache plantée dans le torse. Pendant ce temps là, le jeune Billy (Peter Billingsley), sa mère Sally (Catherine Hicks) et son compagnon Mike (Paul Le Mat) participent à une reconstitution du Far West dans un décor de western...


Death Valley (La vallée de la mort) mélange les genres. Entre western et film d'épouvante/horreur, le long-métrage de Dick Richards mime à hauteur de garçon le Mondwest de Michael Crichton avec son ersatz de Yul Brynner mais sans son attirail qui en faisait un androïde. Nous ne sommes clairement pas dans la même catégorie et même si Death Valley transpire le sable du désert des Mojaves (en Californie), son film s'inscrit davantage dans le slasher même s'il tente d'approfondir certains protagonistes (l'enfant et le beau-père) sans pour autant parvenir à les rendre attachants. Avec sa bande-son faite de musique country et d'airs déjà beaucoup plus angoissants bien que redondants, Death Valley se veut être une honnête production qui ne voudrait pas trop rougir face aux canons du genre. L’œuvre de Dick Richards souffre d'un manque de rythme flagrant à peine rattrapé par des meurtres qui manquent généralement d'originalité. La plupart du temps, des égorgements fonctionnant sur le principe archi-usé de la fausse lame de couteau munie d'une seringue ou d'une poche d'hémoglobine qui une fois injecté, donne l'illusion que la gorge une fois tranchée laisse s'échapper le sang de la victime. Sauf que dans le cas présent, il faudra une sacrée dose d'imagination pour y croire...


L'originalité de Death Valley, outre le cadre du Far West, demeure dans le fait que le jeune Billy alors âgé de onze ans soit le héros du récit. Quant au mystère entourant le tueur, il ne demeurera pas au delà de la première demi-heure puisque son identité nous est ensuite rapidement révélée. Notons les dialogues relativement ridicules lorsque celui-ci s'adresse à Billy, lui expliquant notamment comment il va s'y prendre pour ôter une porte que le jeune garçon a refermée derrière lui. C'est long, laborieux et la promesse de retrouver le charme typique de quelques-uns des longs-métrages cités plus haut disparaît assez rapidement. Le scénario de Richard Rothstein tente de nourrir le long-métrage de quelques idées qui pour certaines se situent dans une zone comprise entre l'improbable et le grotesque. À l'image de cette séquence lors de laquelle Billy, pour échapper au tueur (détail éminemment crucial), ne trouve rien de mieux que de se cacher à l'arrière de la voiture du meurtrier en question ! Quel c.... Drôle à se pisser dessus (j'vous jure), l'affrontement final entre le tueur et un Paul Le Mat ultra-inexpressif repousse les limites du grotesque. Rien que pour le dernier quart-d'heure, aussi crédible qu'une nuée de végans faisant leurs achats dans une boucherie carnivore, Death Valley vaut le coup d’œil mais désole par ces attentes inassouvies que laissent entrevoir les vingt-cinq première minutes. Dommage...

 

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