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lundi 3 mai 2021

Hell Comes to Frogtown de Donald G. Jackson et R.J. Kizer (1988) - ★★★★★☆☆☆☆☆




''Béééééé, essayez de faire l'amour à un illustre inconnu en pleine zone hostile sur le territoire des mutants... vous verriez comme c'est bandant'' Voici le genre de dialogue auquel les spectateurs auront droit s'ils choisissent de regarder Hell Comes to Frogtown de Donald G. Jackson et R.J. Kizer. Leur premier long-métrage en collaboration mais aussi le dernier. Le quatrième pour Donald G. Jackson et le second et avant dernier pour R.J. Kizer. Fleurissant joyeusement dans le courant des années quatre-vingt, le film de science-fiction post-apocalyptique a donné naissance à nombre de sous New York 1997 aux origines diverses mais souvent produits chez nos voisins italiens. Dans le cas présent, c'est pourtant bien sur le territoire de John Carpenter qu'est né ce projet un peu fou et hybride dans lequel l'acteur Roddy Piper tient la vedette. Pour les étourdis, rappelons qu'il fut tout de même la même année (soit en 1988), le héros de l'un des nombreux films cultes de l'auteur de The Thing, Christine ou Prince des ténèbres. Oui, l'on parle bien de John Carpenter, l'un des grands maîtres de la série B en tous genres qui avec Invasion Los Angeles offrait au catcheur Roddy Piper l'occasion d'incarner son meilleur rôle sur grand écran. Malheureusement pour lui, Donald G. Jackson et R.J. Kizer n'étant pas de la trempe de John Carpenter, Hell Comes to Frogtown ne jouit ni de la même réputation, ni des mêmes qualités...


Et pourtant, considérer ce film au scénario insensé écrit par Randall Frakes sur la base de sa propre histoire écrite en compagnie de Donald G. Jackson comme un authentique film culte ne doit surtout pas être considéré comme une faute de goût. Ou alors, il faudra penser à ôter ce statut à des dizaines, voire des centaines de longs-métrages de petite envergure qui ont cependant mérité leur titre grâce à l'engouement de milliers de fans pas trop regardant sur les qualités réelles du produit ! Cultes Terminus de Pierre-William Glenn (avec notre Johnny nationale en ersatz de Mad Max), La Galaxie de la terreur de Bruce D. Clark ou Terreur extraterrestre de Greydon Clark ? Oui, définitivement, oui. Et pourtant... Pour revenir au film qui nous intéresse ici, le sujet de l'infertilité qu'il s'agisse de celui de l'homme ou de la femme, n'est pas une denrée rare au cinéma puisqu'avant Donald G. Jackson et R.J. Kizer, le réalisateur italien Sergio Martino invoqua le sujet avec son superbe nanar post-apocalyptique 2019 après la chute de New York en 1984 alors que le mexicain Alfonso Cuarón allait prouver dix-huit ans plus tard avec son brillant Les fils de l'homme qu'un tel sujet pouvait donner lieu à un authentique chef-d’œuvre de la science-fiction post-apocalyptique...


Mais pourquoi donc Hell Comes to Frogtown parait-il aussi incongru dans le paysage cinématographique et pour quelle raison certains l'ont-ils immédiatement rangé dans la catégorie des nanars ? Pour des raisons qui bien entendu paraissent évidentes. Car plutôt que la ridicule traduction française dont résulte Transmutations, c'est bien le titre original qui donne tout son sens à l'absurdité de certaines idées véhiculées par le scénario. Et à commencer par la plus saugrenue d'entre toutes : la présence à l'écran de mutants humanoïdes ressemblant désormais davantage à des grenouilles et autres batraciens à la peau verruqueuse qu'à des hommes ou des femmes. L'improbabilité d'une telle hybridation étant ce qu'elle est, nos ''charmantes'' bestioles ont l'air de sortir tout droit d'une version déviante du Muppet Show ! Décors façon ''western délabré'', Hell Comes to Frogtown promène sa toute petite poignée de personnages dans un univers cyberpunk relativement étonnant. Roddy Piper cabotine dans le rôle de Sam Hell, personnage viril dont les abattis sont la propriété exclusive du gouvernement. À ses côtés, deux jolies poupées personnifiées par les actrices Sandahl Bergman et Cec Verrel qui incarnent respectivement Spangle et Centinella. Ces trois là se lancent dans un voyage direction Frogtown où sont tenues prisonnières des femmes non fertiles que Spangle et Centinella espèrent pouvoir libérer à l'aide de Sam. Si les maquillages des batraciens sont relativement convaincants, le déroulement du récit l'est un peu moins. Hell Comes to Frogtown donne parfois presque l'impression d'avoir été pensé pour le jeune public. Ce qui n'empêche pas le film d'être amusant pour peu qu'on accorde à son approche humoristique, un certain intérêt...

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