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lundi 8 mars 2021

Schizoid de David Paulsen (1980) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Schizoid ou le genre de titre qui fleure bon la petite production horrifique glauque et paranoïaque à la manière d'un Maniac de William Lustig, d'un Pyromaniac (Don't Go in the House) réalisé par Joseph Ellison ou d'un Cauchemars à Daytona Beach signé de Romano Scavolini. Pourtant, le seul véritable rapport entre ces quatre longs-métrages demeure dans le fait qu'ils soient tous sortis à peu de chose près à la même période (une sortie un peu plus tardive pour le quatrième cependant). Question émotion, le film de David Paulsen ne bousculera pas trop les habitudes de ceux qui se sont nourris à des sources horrifiques beaucoup plus prudentes. De ces serial killers totalement barrés que l'on croisait au détour d'une série télévisée policière telle que Starsky et Hutch, laquelle, reconnaissons-le, nous offrit quelques jolis frissons en la matière. À titre d'exemple, quel cinquantenaire a pu oublier le tueur de chauffeurs de taxi interprété par l'effrayant Richard Lynch dans l'épisode Quadrature ou le ''suceur de sang'' incarné par le glaçant John Saxon dans l'épisode Vampirisme ? En fait, peu je suppose. Par contre, moins nombreux seront peut-être ceux en mesure de se souvenir du Klaus Kinski de Schizoid qu'il est un peu trop facile (et donc malhonnête) d'imaginer en tueur en série dans ce qui demeure un petit film d'épouvante somme toute insignifiant...


En multipliant les caractérisations ambiguës de personnages souvent creux, David Paulsen noie le poisson et pousse forcément le spectateur dans la mauvaise direction. Une manière d'aborder la chose de façon tout à fait superficielle puisque manquant cruellement d'imagination. Et si l'on se tient à cette imagination qui fait défaut, sachez qu'elle s'étend au delà du scénario pour nous proposer des meurtres insipides ne faisant preuve d'aucune originalité. Ritualisant l'acte à l'aide d'une paire de ciseau, le tueur de Schizoid ne risque pas de faire de l'ombre mais plutôt du tort à la vague de gialli qui sévissaient déjà depuis un certain nombre d'années en Italie. Car oui, le tueur, ici, arbore une silhouette telle qu'on en rencontrait à l 'époque de la trilogie animale de Dario Argento, l'un des grands maîtres de ce sous-genre typiquement transalpin que le réalisateur originaire des Pays-Bas tente vainement d'imiter. Schizoid, ennuyeux ? Oui, très certainement. Relativement mal interprété également. Klaus Kinski a beau être d'un charisme presque outrancier, on le préfère nettement plus dans les prestigieux costumes de Don Lope de Aguirre ou de Brian Sweeney Fitzgerald, héros de deux chefs-d’œuvre réalisés de main de maître par son congénère allemand Werner Herzog, que dans celui du psychiatre Pieter Fales. Et dont la fille Alison (Donna Wilkes) détournera l'attention du spectateur moins pour sa plastique somme toute quelconque mais toutefois irréprochable que pour son obsession maladive liée au décès de sa chère maman.


Au générique de Schizoid on retrouve dans le rôle féminin principal l'actrice Donna Wilkes, victime non consentante d'un tueur en série qui reçoit en outre des lettres anonymes. La même qui sept ans auparavant insistait lourdement pour que ''l'étranger'' de l'immense classique du western réalisé par Clint Eastwood (L'Homme des Hautes Plaines) la ''viole'' dans une grange. Dans le rôle de Doug, l'époux de l'héroïne, on retrouve l'acteur Craig Wasson qui, si dans le film de David Paulsen ne brille pas par son interprétation, a cependant été retenu par Brian De Palma pour incarner le rôle de Jake dans son formidable Body Double en 1984. Outre ces deux là, les spectateurs reconnaîtront sans doute l'acteur Richard Herd qui interpréta notamment le rôle de Owen Paris dans la série de science-fiction Star Trek – Voyager, Joe Regalbuto, visage bien connu des amateurs de séries qui joua dans la série Tonnerre Mécanique ou dans NCIS et Esprits Criminels mais aussi parfois sur grand écran (Le Contrat de John Irvin en 1986), ou encore Christopher Lloyd, qui deviendra bientôt célèbre dans le monde entier pour son rôle du Dr. Emmett Brown dans la trilogie de Robert Zemeckis Retour vers le Futur, bien qu'il fut avant cela l'un des formidables interprètes de Vol au Dessus d'un Nid de Coucou de Milos Forman. Malgré un casting quelque peu alléchant, cette production Cannon qu'est Schizoid ne bousculera pas les habitudes des amateurs de slashers, gialli et autres petites productions horrifiques. Un film qui s'oublie aussi rapidement qu'il a été vu...

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