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lundi 28 décembre 2020

George Pollock et Agatha Christie : Meurtre au Galop (Murder at the Gallop) (1963) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Pour la seconde fois de sa carrière, le réalisateur britannique George Pollock se penchait sur l’œuvre d'Agatha Christie un an après avoir mis en scène Le Train de 16 h 50. Une œuvre que les fans de la romancière purent décrire comme une certaine forme de trahison puisque le réalisateur osait se débarrasser de l'un des personnages principaux en la personne de Lucy Eyelesbarrow. Un détail en comparaison du sacrilège qu'il allait alors entreprendre en 1963 avec la sortie de Meurtre au Galop (Murder at the Gallop), lui-même inspiré d'un ouvrage dont le titre à lui seul permet de comprendre les largesses avec lesquelles George Pollock a choisi de prendre des libertés avec le roman d'Agatha Christie. Drôle d'hommage rendu à la romancière que cette adaptation cinématographique qui occulte totalement le personnage d'Hercule Poirot pour le remplacer par l'autre grande héroïne d'Agatha Christie : Miss Jane Marple ! Non seulement le réalisateur ''oublie'' le détective belge, mais il lui préfère purement et simplement son homologue britannique. Agatha Christie finira par s'en remettre même si le procédé la dérangera très fortement. Les fans sans doute vivront la chose comme de la haute trahison, mais pour ceux qui découvrirent le personnage sur grand écran à travers l'actrice britannique Margaret Rutherford, il n'en fut certainement rien...


Les Indiscrétions d'Hercule Poirot devenues sur grand écran Meurtre au Galop, les amateurs de la romancière n'eurent pas à attendre bien longtemps avant de constater l'absence de leur personnage favori. Dans cette seconde aventure de Miss Marple au cinéma, c'est donc bien l'actrice Margaret Rutherford que l'on retrouve avec ce même plaisir que deux ans en arrière. On peut dire que l'héroïne des romans d'Agatha Christie a pris de la bouteille. Plus caricaturale que jamais et donc encore plus attachante que dans Le Train de 16 h 50, elle n'est pas cette détective en fauteuil que certains prétendent. Du moins, pas dans ce récit dont elle vole la vedette à Hercule Poirot sur la décision des producteurs qui, allez savoir pourquoi, la préfèrent au belge (le succès du précédent long-métrage la mettant en vedette étant sans doute responsable de ce choix). Plus impliquée que jamais puisqu'au cœur même de l'intrigue, voici désormais notre vielle détective installée dans l'une des chambres du luxueux hôtel ''Le Galop'' afin d'enquêter sur la mort d'un certain M. Enderby dont elle assiste à la mort tragique alors qu'elle effectue une collecte pour une association caritative...


Chose assez coutume dans ce genre de récit, tout tourne autour d'un héritage et notamment d'un tableau que tentent de s'arracher les membres de la famille Enderby. Dans cette seconde aventure de Miss Marple, Margaret Rutherford est toujours aussi savoureuse. Accompagnée pour la seconde fois par les personnages de Jim Stringer, l'Inspecteur Craddock et du Sergent Bacon (toujours respectivement interprétés Stringer Davis, Charles 'Bud' Tingwell et Gordon Harris), elle est cette fois-ci séduite par l'un des membres de la famille Enderby, un certain Hector Enderby savoureusement incarné par Robert Morley. Dans Meurtre au Galop, on découvre les talents de cavalière de la détective, son acharnement encore plus prononcé dans l’objectif de découvrir le meurtrier (il faut voir à combien de reprises elle cherchera à mettre la main sur les bottes qui ont laissé une trace au sol sur les lieux du crime), mais également ses talents de danseuse lors d'une séquence incroyablement drôle où elle se lance aux côtés de son ami bibliothécaire, dans un twist endiablé. Irrésistible ! Outre l'enquête policière, Meurtre au Galop offre un surplus d'humour marqué par la présence des musiques composées par l'anglais Ron Goodwin qui après celles du Train de 16 h 50, fut chargé de celles du film présent. Suspens et humour font bon ménage dans ce second long-métrage qui au final, ne fait absolument pas regretter le choix des producteurs d'avoir opté pour le personnage de Miss Marple plutôt que celui d'Hercule Poirot. Un excellent cru !

 

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