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mardi 1 décembre 2020

Comme un Chef de Daniel Cohen (2011) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Pauvre Daniel Cohen, qui depuis Les Deux Mondes avec Benoît Poelvoorde ne cherche sans doute pas à acquérir plus d'étoiles que celles que les critiques lui ont octroyé mais mériterait sans doute quand même davantage de considération. Car cette comédie qui sort des sentiers battus méritait probablement plus que les trop rares louanges que certains eurent la gentillesse et l'intelligence de lui accorder. Tout comme son œuvre suivante, Comme un Chef, qui unit à l'écran Jean Réno et Michael Youn. Un petit film certes, mais après La Cuisine au Beurre de Gilles Grangier en 1963, L'Aile ou la Cuisse de Claude Zidi en 1976 ou encore Cuisine Américaine en 1998, que pouvions nous attendre du cinéma comique hexagonal du vingt et unième siècle lorsqu'il celui-ci s'intéresse de près à ce phénomène qui depuis des années a même ses entrées sur nos postes de télévision ? La grande cuisine. La gastronomie. Ses chefs étoilés. Ses commis, ses couverts, ses clients, ses coups de feu et surtout, ses recettes. C'est dans ce contexte que se rencontrent donc deux générations d'interprètes. Jean Réno, cette force de la nature campe ici le grand chef étoilé du Cargo-Lagarde, Alexandre Lagarde. Niant l'intérêt de faire évoluer ses recettes vers la cuisine moléculaire, stagnant depuis que son épouse et lui sont séparés, le voilà menacé par Stanislas Matter, un actionnaire du Cargo-Lagarde, d'être purement et simplement renvoyé s'il perd une étoile lors de la prochaine course aux étoiles...


Heureusement, le destin va lui faire croiser la route de Jacky Bonno, un jeune cuisinier plein de talent qui connaît sur le bout des doigts la carrière et les recettes de son aîné. Alors qu'il cumule les petits boulots sans lendemains, Alexandre Lagarde lui propose un stage dans ses cuisines, ce que Jacky s'empresse d'accepter. Ensemble, ils vont devoir composer avec leur caractère respectif et surtout avec la fâcheuse manie qu'a le jeune homme de vouloir réinventer les recette du grand chef... Le scénario de Daniel Cohen est on ne peut plus simple. Ce que l'on ne lui reprochera pas puisque Comme un Chef est d'abord et avant tout, une comédie légère. La présence de Michael Youn semble tout d'abord abonder dans ce sens mais l'ancien transfuge de l'émission Le Morning Live et de quelques longs-métrages pas toujours très fins a troqué ses tenues de guignol pour celui de second dans les cuisines d'un grand chef. Autant dire que son attitude se devait d'être à l'aune de celle de l'immense Jean Réno. Loin des bouffonneries passées, Michael Youn s'avère plutôt amusant. D'autant plus que le film réserve quelques situations des plus cocasses durant lesquelles il sera difficile de se retenir de rire (la séquence dans le restaurant de cuisine moléculaire en est un bon exemple)...


Face aux deux cuisiniers, l'insupportable personnage de service : le fameux actionnaire Stanislas Matter qu'interprète savoureusement Julien Boisselier de sa voix toujours suave. À noter la présence de l'acteur Pierre Vernier que l'on a notamment beaucoup vu auprès de Jean-Paul Belmondo dans les années quatre-vingt et qui dans le film de Daniel Cohen interprète le rôle de Paul Matter, le père du scélérat... Léger, frais et vif, Comme un Chef est une comédie vraiment sympathique qui offre quelques savoureuses séquences auxquelles participent également parfois le trio d'acteurs Serge Larivière, Issa Doumbia et Bun Hay Mean. Tout juste le film manque-t-il de cette personnalité qui lui aurait été propre et l'aurait sans doute élevé au niveau de L'Aile ou la Cuisse, œuvre qui parmi les trois citées plus haut lui ressemble sans doute le plus. Entre nominations et distinctions, le film a remporté quelques prix, parmi lesquels un triste Gérard du Désespoir Masculin remis à Jean Réno pour son interprétation lors de la septième cérémonie des Gérard du Cinéma. Mieux vaut en rire qu'en pleurer. Ce prix pas très raisonnable n'enlève en rien les qualités du film si petites soient elles...

 

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