Depuis qu'il s'est
échappé de la Forteresse Men-Tel, John Henry Brennick vit caché en
pleine forêt avec son épouse Karen et leur fils Danny, maintenant
âgé de six ans. Durant toute cette période de clandestinité, John
a acquis une certaine renommée au sein de la résistance. Mais alors
qu'il a tout abandonné pour élever sa famille dans un lieu gardé
secret et uniquement connu d'anciens compagnons, il est bientôt
rattrapé par son passé, et notamment par les dirigeants de Men-Tel
qui ont gardé en travers de la gorge son incroyable évasion de la
Forteresse. Poursuivis lui et les siens, il se sacrifie pour que
Danny et Karen puissent échapper à leurs poursuivants.
Immédiatement arrêté,
le père de famille est conduit en prison. Mais alors que par le
passé il a su prouver qu'il était possible de fuir la prison la
mieux sécurisée de la planète, cette fois-ci le challenge est bien
différent. Là où il est, aucune voie de sortie de semble possible.
Basée sur la Lune, sa nouvelle prison, dirigée par l'ambitieux
directeur Nestor Tibman qui compte sur son système de sécurité
infaillible pour déjouer toute tentative d'évasion...
Six ans après le premier
long-métrage réalisé par le cinéaste Stuart Gordon, c'est au tour
de Geoff Murphy (Freejack, Piège à Grande
Vitesse) de diriger l'acteur Christophe Lambert dans une
œuvre qui demeure malheureusement en deçà de l'original, déjà
lui-même de piètre qualité. Du casting du premier film, il ne
reste que la star française, l'actrice interprétant l'épouse de
John ayant elle-même été remplacée par Beth Toussaint. Terminé
le désert, ses plaines immenses, arides, et cachant sous terre une
forteresse inviolable. Désormais, c'est dans l'immensité de
l'espace, à des températures bien en dessous de celles que l'on
connait sur Terre que John se retrouve piégé en compagnie de
camarades relativement proches de ceux que l'on découvrait dans
Fortress.
Quelques bagarres, des
dialogues parfois virils, des gueules de méchants, et un univers
souterrain métallique et étouffant qui contrebalance avec les
quartiers luxueux du maître des lieux. Un individu tout aussi
mégalomane que son prédécesseur. Quelques très beaux plans de
notre planète et un Christophe Lambert qui ne déroge pas à la
règle en nous servant son habituel jeu en demi-teinte. Et pourtant,
sans que l'on ait véritablement d'explication à donner, on
s'attache à son personnage. Comme à ceux de Greystoke, la
légende de Tarzan, Seigneur des Singes de Hugh Hudson ou
Subway de Luc Besson.
Les scènes d'action
tournant autour de quelques frottements virils laissent indifférent
de part leur peu d'intérêt. Mal filmées, ces scènes ne cadrent
jamais véritablement les personnages lorsque ceux-ci prennent des
coups. L'ancienne égérie de la « Blaxploitation »
Pam Grier est inutilement de la partie (ça n'est pas sa
faute mais son personnage est insipide) et l'on a droit à quelques
personnages atypiques comme Nussbaum (Willie Garson) en doux dingue
amoureux d'une blatte et surtout insensible au effets d'une arme
particulièrement dissuasive auprès de ses quo-détenus.A noter que
la musique est l’œuvre du compositeur Christopher Franke qui fut
l'un des illustres membres du tout aussi célèbre groupe allemand de
rock planant, Tangerine Dream. Fortress 2 :
Réincarcération est
un film anecdotique et dispensable. Pour finir sur une petite note
amusante, notons que la scène durant laquelle John est éjecté dans
l'espace (sans la moindre combinaison) est totalement surréaliste et
illusoire. Surtout quand on sait que les températures aux abords de
la Lune varient entre +120° le jour et -180° la nuit...




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