Si depuis qu'il a pris de
l'âge James Spader a terriblement perdu de sa superbe, il ne faut
pas oublier qu'à une époque, une partie de la gente féminine
aurait sans doute sacrifié tout ce qu'elle possédait pour un simple
regard de sa part. Combien d'hommes ont peut-être d'ailleurs viré
leur cuti après l'avoir découvert au détour d'une scène ?
Cela, hélas, nous ne le saurons sans doute jamais... Le genre de
mâle que les belles-mères auraient piqué à leur propre fille pour
en faire leur déjeuner, leur dîner et leur souper ! Bon, bref
de cabotinage. Passons aux choses sérieuses. Non pas pour évoquer
son passage chez Oliver Stone (Wall Street,
Né un 4 juillet),
Steven Soderbergh (Sexe, mensonges et vidéo),
Roland Emmerich (Stargate, la porte des étoiles)
ou David Cronenberg (Crash)
mais pour sa participation à cet étrange film signé de Rowdy
Herrington en 1988, Sur le fil du scalpel....
Ouais, le genre d'expérience qui contraint le spectateur à ne
surtout pas se laisser prendre au piège de l'académisme qui
recouvre généralement ce genre de projet. Car si Sur
le fil du scalpel
est un thriller policier basé sur le concept du tueur en série en
mode ''Copycat'',
n'allez surtout pas croire que le réalisateur et scénariste
américain s'est contenté de nous livrer une banale enquête sur un
assassin usant à l'identique des méthodes du célèbre Jack
l'éventreur cent ans après qu'il ait lui-même massacré cinq
prostituées dans l'infâme bouge qu'était le district de
Whitechapel à la fin du dix-neuvième siècle... Car lorsque débute
l'intrigue qui désormais situe son action dans le Los Angeles de la
fin des années quatre-vingt, le tueur en série a déjà fait quatre
victimes et s'apprête le soir-même à assassiner sa cinquième et
dernière proie... La police est en alerte, les médias sur le coup
et les angelins (qui, vous l'aurez compris j'en suis sûr, sont les
habitants de Los Angeles) mortifiés ! Le film n'a pas commencé
depuis dix minutes qu'une nouvelle prostituée est retrouvée morte,
éventrée et égorgée...
Bon,
s'agissant du soin qu'apporte le Copycat
aux meurtres qu'il commet, on repassera. Car lorsque l'on sait dans
quel état le véritable Jack l'éventreur laissa sa dernière
victime Mary Jane Kelly, ne reste plus au spectateur que de supposer
que son imitateur a été dérangé durant son méfait ! Notons que
Rowdy Herrington ne semble pas vouloir faire grand mystère
s'agissant de l'identité de l'assassin, lequel va être découvert
sur le lieu du crime par John Wesford (James Spader), jeune médecin
travaillant dans la clinique du docteur Sidney Tannerson. Tandis que
ce dernier se lance à la poursuite de ''JACK'' Pendler (Rex Ryon)
jusqu'à la clinique en question à une heure où tous les employés
sont rentrés chez eux, ce dernier prend le dessus et pend à l'aide
d'une corde ce pauvre John qui meurt après quelques instants !
Voilààààààà, c'est fini.... Vous pouvez éteindre votre poste
de télévision............ Sauf que, ben en fait, non ! Car si
John Wesford est bien mort, son jumeau, Rick, lui aussi incarné par
James Spader, a vu en rêve la mort de son frère. Mieux ! C'est
lors d'une séance d'hypnose exécutée par le médecin en
psychiatrie Carlos Battera (l'acteur Robert Picardo qui décidément
est abonné aux rôles de docteur puisqu'il fut celui de l'excellente
série télévisée Star Trek : Voyager
entre 1995 et 2001) dans les locaux de la police qu'il revit la scène
et découvre le visage du tueur... Le principal soucis que va
cependant rencontrer Rick est la suspicion de la police envers lui.
Ses principaux agents, persuadés qu'il est le véritable coupable du
quintuple meurtres dont furent les victimes cinq prostituées, sont
lancés à ses trousses. Rick pourra cependant compter sur le soutien
de la craquante Chris Moscari (l'actrice Cynthia Gibb), laquelle
l'aidera à dénouer le nœud de l'affaire... Put%#@ !
Je
ne voulais absolument pas le croire mais je me suis involontairement
spolié dès les premiers instants. Ouais, parce que de toute
évidence, soit le scénario de Rowdy Herrington montre rapidement
des signes de faiblesses, soit le bonhomme s'amuse à disséminer ça
et là de fausses pistes pour mieux nous tromper jusqu'à la
révélation finale. Mais là où le cinéaste ne peut
malheureusement rien, c'est lorsque parmi les cinéphiles s'en
trouvent certains pour reconnaître dans le visage d'un personnage en
particulier, de troublantes similitudes physiques avec un tueur ayant
réellement existé. Et dans ce cas là, impossible de s'enlever de
la tête qu'il pourrait sans doute s'agir de lui ! Pour ceux qui
savent, un seul nom : Peter Sutcliffe dit ''L'éventreur
du Yorkshire''.
Le rapprochement est vite fait.... et même troublant au point que
l'on se demande si Rowdy Herrington n'aurait pas pris pour exemple ce
tueur-ci plutôt que celui de Whitechapel ! S'agissant du film,
la mise en scène et le scénario de Sur le fil
du scalpel sont
relativement curieux mais pas inintéressants. Des twists à la
pelle, une ambiance tantôt cotonneuse, tantôt glaçante (on pense
parfois à des séquences nocturnes tournées en mode ''Nuit
américaine''),
un James Spader et une Cynthia Gibb craquants, des flics à la
ramasse, un faux tueur qui ressemble au Kubiac de la série
Parker Lewis ne perd jamais (incarné
entre 1990 et 1993 par l'acteur de 2,01 mètres Abraham Benrubi),
mais d'une manière générale, une œuvre qui sort des sentiers
battus. Bref, une sympathique surprise.... malheureusement gâchée
par un dernier acte dont nous nous serions bien passés...
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